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Critique de le_Bison


« le chat qui venait du ciel » est le premier (et seul traduit à ce jour) de Takashi Hiraide, poète et écrivain contemporain. Maintenant que je l'ai lu, je peux regarder plus précisément ce qu'en pensent les autres… Et apparemment, le livre fait débat et semble avoir - quelque fois - souvent été abandonné en cours de route, dans le meilleur des cas… D'où vient cette haine, ce dénigrement pour une oeuvre qui se veut simplement un moment complice et autobiographique avec un chat inconnu mais d'une grâce majestueuse.

Certes, certains passages paraissent obscurs et étrangement présents au milieu d'un tel roman : Machiavel, de Vinci, les lithographies polychromes, comment calculer la hauteur d'un arbre avec son ombre… Mais, perdus entre les méandres de ces quelques lignes, il y a la description d'un jardin, les allers-et-venus du chat des voisins, les rapports avec la vieille propriétaire. Certes, il n'y a pas d'histoire, pas de scénario à proprement parlé. C'est juste un roman contemplatif comme certains cinéastes japonais savent en réaliser. Il ne s'y passe rien dans ce jardin, mais je le contemple quand même. J'espère y voir un puits dans lequel je puis m'y plonger tout au fond, mais au lieu de ça je me retrouve avec un pin, et un gigantesque orme. Et au milieu de ce jardin, se trouve un couple (le narrateur et sa femme) qui y découvre un chat tout aussi mystérieux que le jardin, un chat nommé Chibi qui va bousculer la vie du couple.

Un roman qui parle humainement des rapports entre les êtres et les animaux domestiques, animaux qui au final deviennent bien plus que de simples bêtes, mais aussi du bonheur, du deuil et encore du bonheur, celui de vivre paisiblement, de trouver un repos salutaire au milieu d'un petit bout de jardin « magique » au coeur de la ville… Voilà, je milite donc pour la réhabilitation de ce roman.

Ce que j'ai aimé dans ce bouquin ? Son aspect contemplatif.
Aucune action, aucun mouvement que le vol d'une libellule, les promenades d'un chat ou le cri strident d'une mante religieuse. Cela fait énormément de bien de se reposer ainsi, seul ou avec l'ombre de Chibi, au milieu de ce jardin. J'y flâne, j'y respire, j'y médite... Un livre presque zen, totalement contemplatif, une inspiration typiquement japonaise.
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