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Elisabeth Suetsugu (Traducteur)
EAN : 9782877308717
130 pages
Editions Philippe Picquier (29/09/2006)
3.57/5   528 notes
Résumé :
Voici un roman touché par la grâce, celle d'un chat "si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême".
Quand un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d'une ancienne demeure japonaise, il ne sait pas encore que sa vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (139) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 528 notes
Au Japon, le Maneki-neko est le "chat bonheur". Vous pouvez voir sa représentation avec "le chat qui lève la patte gauche", dans la devanture des magasins asiatiques.

Chibi, ce chat qui vient visiter l'auteur et son épouse, est un don du ciel.Le chat prend place dans la vie du couple, sans s'installer vraiment (il a ses petites habitudes, il vient à heures fixes, s'endort dans les fauteuils mais ne se laissera pas prendre dans les bras, ou ne miaulera jamais)...
"Ce Chibi était une merveille: la robe blanche parsemée de tâches rondes d'un gris noir légèrement nuancé de marron clair."

Le couple (amoureux des chats) devient dépendant de Chibi, guettant son arrivée, s'émerveillant de sa prestance et de son agilité à grimper dans les arbres.
"Les chats n'abandonnent leur coeur qu'à leur maître, révèlent leur splendeur à lui seul."

Mais, la vie continue et les propriétaires du pavillon, où habite le jeune couple, doivent vendre leur maison... Il faut quitter le petit pavillon, le jardin luxuriant (où l'auteur nous conviait à la poésie de l'éclosion d'une gleur, l'envol d'un libellulee, au murmure du vent)...et Chibi. A moins que ce ne soit Chibi qui ne les quitte le premier.
"La silhouette du chat... était l'image même de celui qui, entre ciel et terre, s'apprête à s'élancer dans un interstice imaginaire."

"Pour moi, Chibi est un ami qui me comprend, un ami qui a l'apparence d'un chat."
Chat-yõnara, Chat-rigatõ 🐈.
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Court roman autobiographique que je recommande aux amoureux des chats. Il se lit comme on rêvasse.

Il n'y a pas d'action, on se retrouve en pleine contemplation. Voire méditation. le narrateur et sa femme, nouvellement installés dans leur demeure, reçoivent quotidiennement la visite gracieuse et gracile du chat de leurs voisins. Si le minet ne se laisse pas facilement approcher, il agit néanmoins selon la tactique féline "tout sol foulé est conquis".
Pour le narateur, la venue du chat renforce le charme qu'il ressent pour sa demeure. La boule de poils s'avère rapidement un élément indispensable de son bonheur de vivre.

L'animal, ainsi que le jardin du vieux couple de propriétaires, occasionnent enfin de poétiques descriptions: le chaton posé comme une ravissante virgule sur le divan, le miroitement cristallin du jet d'arrosage, les jeux d'ombre et de lumière...

Il faut peu de choses (mais du talent certes) pour produire un grand roman; c'est ce que prouve le poète Hiraide Takashi avec son Chat qui venait du ciel.
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« le chat qui venait du ciel » est le premier (et seul traduit à ce jour) de Takashi Hiraide, poète et écrivain contemporain. Maintenant que je l'ai lu, je peux regarder plus précisément ce qu'en pensent les autres… Et apparemment, le livre fait débat et semble avoir - quelque fois - souvent été abandonné en cours de route, dans le meilleur des cas… D'où vient cette haine, ce dénigrement pour une oeuvre qui se veut simplement un moment complice et autobiographique avec un chat inconnu mais d'une grâce majestueuse.

Certes, certains passages paraissent obscurs et étrangement présents au milieu d'un tel roman : Machiavel, de Vinci, les lithographies polychromes, comment calculer la hauteur d'un arbre avec son ombre… Mais, perdus entre les méandres de ces quelques lignes, il y a la description d'un jardin, les allers-et-venus du chat des voisins, les rapports avec la vieille propriétaire. Certes, il n'y a pas d'histoire, pas de scénario à proprement parlé. C'est juste un roman contemplatif comme certains cinéastes japonais savent en réaliser. Il ne s'y passe rien dans ce jardin, mais je le contemple quand même. J'espère y voir un puits dans lequel je puis m'y plonger tout au fond, mais au lieu de ça je me retrouve avec un pin, et un gigantesque orme. Et au milieu de ce jardin, se trouve un couple (le narrateur et sa femme) qui y découvre un chat tout aussi mystérieux que le jardin, un chat nommé Chibi qui va bousculer la vie du couple.

Un roman qui parle humainement des rapports entre les êtres et les animaux domestiques, animaux qui au final deviennent bien plus que de simples bêtes, mais aussi du bonheur, du deuil et encore du bonheur, celui de vivre paisiblement, de trouver un repos salutaire au milieu d'un petit bout de jardin « magique » au coeur de la ville… Voilà, je milite donc pour la réhabilitation de ce roman.

Ce que j'ai aimé dans ce bouquin ? Son aspect contemplatif.
Aucune action, aucun mouvement que le vol d'une libellule, les promenades d'un chat ou le cri strident d'une mante religieuse. Cela fait énormément de bien de se reposer ainsi, seul ou avec l'ombre de Chibi, au milieu de ce jardin. J'y flâne, j'y respire, j'y médite... Un livre presque zen, totalement contemplatif, une inspiration typiquement japonaise.
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C'est un immense jardin qui entoure une ancienne demeure japonaise. Un lieu abandonné aux oiseaux et aux insectes à peine troublés par la présence d'un être « si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême ». Même l'installation d'un jeune couple pourrait dans cette nature exubérante ne rien modifier à l'ordre des choses si, au fil du temps, ce tout petit chat ne s'imposait à eux pour devenir leur ami, l'être indispensable, le compagnon porteur de sérénité et de bonheur, mais aussi celui dont l'absence, quand elle adviendrait, serait la plus cruelle. Magnifique, poétique et contemplatif, le chat qui venait du ciel nous donne la juste mesure du temps.
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Un jeune couple sans enfant voit son existence changée et illuminée par la présence d'un petit chat indépendant et vif comme l'éclair, qui prend peu à peu ses aises dans la maison et le grand jardin attenant.

Dans le quotidien tranquille des locataires et propriétaires du voisinage, dans la beauté de la nature toujours très ordonnée, le chat est l'élément de douceur, de sérénité et de bonheur partagé, l'âme du jardin qu'il a adopté.

Il est aussi le reflet du temps qui passe, de la nature qui sans cesse se transforme, de la vieillesse et la maladie qui conduisent à la mort.

Ce petit livre est lui aussi tombé du ciel, un jour de tri de bibliothèque chez une amie qui ne l'avait pas lu. J'en ai aimé d'emblée la couverture et savouré par avance le plaisir « japonais » que la littérature nippone me procure souvent. C'est un livre poétique, contemplatif, un peu triste.

Si vous aimez les chats et les petits poèmes japonais, avoir votre petit matou en boule sur vos genoux et prendre le temps d'une douce lecture, ce livre est fait pour vous.
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Citations et extraits (97) Voir plus Ajouter une citation
"Ce Chibi était une merveille : la robe blanche parsemée de taches rondes d'un gris noir légèrement nuancé de marron clair comme il est fréquent d'en voir au Japon, il était mince et élancé, et réllement tout petit.

Ce qui le différenciait des autres chats, c'était précisément son extrème minceur, si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrème. En dehors de cette particularité, on se rendait compte immédiatement qu'il n'était pas du genre à se frotter aux jambes d'un humain. [...]

L'attention qu'il portait aux choses se déplaçait avec une rapidité étonnante, caractéristique qu'il n'a pas perdue, même en grandissant. Etait-ce le fait de jouer seul la plupart du temps dans l'immense jardin qui lui avait appris à réagir avec vivacité aux insectes et aux lézard. J'avais presque fini par croire qu'il était sensible aux métamorphoses invisibles du vent ou la lumière. Car s'il est courant d'observer ce trait chez les chatons, les réactions de Chibi étaient d'une acuité sans pareille."
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Vers la mi-juillet prit la fin de la saison des pluies, et sur un rocher bien exposé au soleil, au bord de l'étang, la silhouette bleutée d'une libellule est apparue. Cette libellule, pouvais-je penser qu'elle était l'enfant de celle qui avait fini par s'approcher de l'arc que tendait dans l'air l'eau du tuyau d'arrosage ? L'été dernier, le mâle bleu et la femelle jaune, réunis en une ellipse, volaient de buisson en buisson dans ce jardin : était-ce leur enfant à qui les ailes avaient poussé ?
Le mâle qui m'était familier avait disparu en même temps que s'achevaient les derniers jours d'août. Dans ce jardin qu'avaient quitté le vieillard et la vieille dame, je m'étais attristé un moment à voir disparaître à leur tour mes amis ailés. Mais j'eus l'impression que cette même libellule, avec la lumière de l'été, revivait. Alors, entre cette disparition et une fausse renaissance, ceux qui avaient disparu et que l'on ne pourrait plus jamais retrouver redevinrent présents dans toute leur réalité
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Une idée me vint subitement, je fermai le tuyau d’arrosage. Abandonnant la formation d’un courant d’eau, je levai l'index de ma main gauche. La libellule tournoya en un tour complet à mi-distance. Puis elle s'approcha très vite, tourna juste devant mes yeux, à peine avais-je eu le temps de voir le petit cercle qu'elle traçait, elle vola en direction du doigt tendu et s'y posa.
Mon cœur a bondi de joie, en même temps que j'ai retenu mon souffle.
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Une grive s'envola du sommet de l'orme de la maison voisine à l'est, fit entendre son cri strident et s'enfuit. Surprise, la libellule s'éloigna du doigt, tournoya quelques instants haut dans le ciel au-dessus du jardin. J'ai continué à pointer le doigt vers le ciel, et j'ai attendu. Bientôt, après avoir voltigé à deux mètres environ au-dessus de ma tête, elle revint se poser sur mon doigt, comme pour d'y installer.
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... Je levai l'index de ma main. La libellule tournoya en un tour complet à mi-distance. Puis elle s'approcha très vite, tourna juste devant mes yeux, à peine avais-je eu le temps de voir le petit cercle qu'elle traçait, elle vola en direction du doigt tendu et s'y posa.
Mon cœur a bondi de joie, en même temps que j'ai retenu mon souffle...
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