Deux ans plus tôt, quand nous avions signé le bail de location du pavillon, je me souvenais qu'une des clauses du contrat interdisait d'avoir des enfants ainsi que des animaux.
"Ce Chibi était une merveille : la robe blanche parsemée de taches rondes d'un gris noir légèrement nuancé de marron clair comme il est fréquent d'en voir au Japon, il était mince et élancé, et réllement tout petit.
Ce qui le différenciait des autres chats, c'était précisément son extrème minceur, si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrème. En dehors de cette particularité, on se rendait compte immédiatement qu'il n'était pas du genre à se frotter aux jambes d'un humain. [...]
L'attention qu'il portait aux choses se déplaçait avec une rapidité étonnante, caractéristique qu'il n'a pas perdue, même en grandissant. Etait-ce le fait de jouer seul la plupart du temps dans l'immense jardin qui lui avait appris à réagir avec vivacité aux insectes et aux lézard. J'avais presque fini par croire qu'il était sensible aux métamorphoses invisibles du vent ou la lumière. Car s'il est courant d'observer ce trait chez les chatons, les réactions de Chibi étaient d'une acuité sans pareille."
Les chats n’abandonnent leur cœur qu’à leur maître, révèlent leur splendeur à lui seul.
Une idée me vint subitement, je fermai le tuyau d’arrosage. Abandonnant la formation d’un courant d’eau, je levai l'index de ma main gauche. La libellule tournoya en un tour complet à mi-distance. Puis elle s'approcha très vite, tourna juste devant mes yeux, à peine avais-je eu le temps de voir le petit cercle qu'elle traçait, elle vola en direction du doigt tendu et s'y posa.
Mon cœur a bondi de joie, en même temps que j'ai retenu mon souffle.
Une grive s'envola du sommet de l'orme de la maison voisine à l'est, fit entendre son cri strident et s'enfuit. Surprise, la libellule s'éloigna du doigt, tournoya quelques instants haut dans le ciel au-dessus du jardin. J'ai continué à pointer le doigt vers le ciel, et j'ai attendu. Bientôt, après avoir voltigé à deux mètres environ au-dessus de ma tête, elle revint se poser sur mon doigt, comme pour d'y installer.
... Je levai l'index de ma main. La libellule tournoya en un tour complet à mi-distance. Puis elle s'approcha très vite, tourna juste devant mes yeux, à peine avais-je eu le temps de voir le petit cercle qu'elle traçait, elle vola en direction du doigt tendu et s'y posa.
Mon cœur a bondi de joie, en même temps que j'ai retenu mon souffle...
A première vue, c'étaient des lambeaux de nuages qui flottaient. Indécis, ils se balançaient doucement de gauche à droite, au gré du vent.
Les aversions sont vraiment un étrange phénomène. Elles nous obligent à réfléchir aux liens particulièrement forts que nous avons dû entretenir dans une vie antérieure, mais comme l'idée seule d'avoir eu un lien nous répugne, nous avons tendance à rejeter cette pensée dés qu'elle fait mine de nous assaillir;
« Tout en haut du plaqueminier , la silhouette du chat prêt à affronter l’instant qui va suivre , tous les nerfs attentifs à saisir les moindres modifications du vent , était l’image même de celui, qui, entre ciel et terre , s’apprête à s’élancer dans un interstice imaginaire » .
Tout en haut du plaqueminier, la silhouette du chat prêt à affronter l'instant qui va suivre, tous les nerfs attentifs à saisir les moindres modifications du vent, était l'image même de celui qui, entre ciel et terre, s'apprête à s'élancer dans un interstice imaginaire.
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