AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de chrysalde


Une autrice dont je n'ai jamais entendu parler, qui ne semble d'ailleurs n'avoir commis qu'une seul livre jusqu'à présent, très peu lue et chroniquée chez Babelio. Une maison d'édition inconnue également : Papier libre, Polar en poche.
J'ai trouvé l'ouvrage dans une boîte à livres près de chez moi, j'ai été attirée par la couverture en noir et blanc, me faisant penser à un film des années 50, le personnage portant feutre et long imperméable, le tout sur fond de gratte-ciel.

L'action se déroule à Paris, à la Défense, quartier d'affaires aux allures de Manhattan sur Seine.
Le commissaire Berthin de la police criminelle mène l'enquête qui le conduit dans le milieu artistique, la sculpture plus précisément.

Le texte est court, de facture classique : un meurtre plus ou moins déguisé en suicide au départ, mais l'autopsie et le témoignage d'une des rares habitantes du quartier viendront infirmer cette hypothèse.
L'autrice s'est bien documentée, nous donnant pas mal d'informations sur la pratique d'un sculpteur, sur le travail du marbre, du granit, les techniques, le choix des blocs à la carrière.
Elle fournit également de nombreuses indications concernant le petit village de Barentin d'où est originaire l'artiste défunt. Il semblerait que ce village soit une exposition à ciel ouvert présentant des oeuvres de nombreux sculpteurs connus dont Belmondo entre autres (j'avoue ne pas avoir retenu les autres patronymes).

Une enquête simple, quelques amis mais aussi, bien entendu un ennemi, des femmes, une attitrée et pas mal de maitresses … tout ce petit monde pourrait en vouloir à Marquet, la victime, mais de là à l'assassiner ?

J'ai pris plaisir à découvrir cet univers sans que cela devienne une lecture inoubliable, à nouveau, un bon moment de détente, au soleil, entre deux averses, de quoi passer quelques heures sympathiques en compagnie de Berthin et de ses acolytes, certains un peu clichés et carrément machos, mais c'est un livre qui date déjà d'une douzaine d'années, avant #metoo et les sensitives readers.

Je m'interroge tout de même sur ce qui peut pousser une autrice à utiliser ce genre de phrase :
Page 195, le mari refuse que sa femme aille travailler :

« toutes ces femmes qui bossent n'ont plus le temps de quoi que ce soit. Je veux que tu puisses t'occuper de toi, que tu sois belle, élégante, tous les jours de la semaine. Pense à moi ! si tu travailles, tu auras l'air d'une serpillère en rentrant le soir. Imagine la tête de nos amis quand tu les recevras, fatiguée, ronchonnant après les surgelés qui ne dégèlent pas assez vite »

Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}