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Critique de Babelcoyo


La quatrième de couverture est un brin aguicheuse et trompeuse : on croit d'emblée que Céline sera un personnage central du roman alors qu'il n'est en fait qu'une sorte de caution morale, une justification paradoxale à l'existence du héros, bref un alter ego inversé. de fait, le monstre de Meudon n'apparaît véritablement qu'à partir de la moitié du roman, et une seule courte scène voit les deux protagonistes échanger. Si le personnage Céline est convaincant et crédible dans le peu d'espace qui lui est laissé (sa "petite musique" semble bien être la sienne, ce qui est déjà une prouesse), on n'y apprend rien sur l'acariâtre génie de la littérature. Alors pourquoi Céline dans ces conditions, quand on sait que l'utilisation de son nom fera naître quelques soupçons et aura pour effet secondaire une exigence accrue du lecteur par rapport au contenu de ce livre ? Objet hybride s'il en est, ce roman sans histoire nous laisse sur notre faim et la progression est laborieuse à l'évocation trop scrupuleuse de ce passé déjà lointain pour nous autres, lecteurs nés après cette époque (1954). Néanmoins, eu égard au jeune âge de l'auteur, cette forme d'écriture à première vue académique, rythmée et au vocabulaire très riche, est a rapprocher de celle de Laurent Gaudé. C'est dire s'il y a beaucoup de talent chez cet auteur qui gagnerait à lâcher la bride, à moins se regarder écrire et à proposer des histoires plus structurées. Car c'est ici à priori l'absence de plan et le sentiment d'une écriture d'un seul tenant, d'un méli-mélo d'états d'âmes jeté pêle-mêle qui gâche quelque peu la lecture.
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