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4.04/5 (sur 25664 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 06/07/1972
Biographie :

Écrivain, romancier et dramaturge, Laurent Gaudé est aussi auteur de nouvelles, d’un beau livre avec le photographe Oan Kim, d’un album pour enfants, de scénarios.

Ancien élève de l'École Alsacienne de Paris, il a fait des études de Lettres Modernes à Paris III et d'Études Théâtrales. Il prépare l'agrégation mais ne sent pas d'attirance pour l'enseignement. Son sujet de thèse porte sur le théâtre. Il décide de vivre de sa plume et publie sa première pièce, "Onysos le furieux", en 1997.

Ce premier texte sera monté en 2000 au Théâtre national de Strasbourg dans une mise en scène de Yannis Kokkos. Suivront alors des années consacrées à l’écriture théâtrale, avec notamment "Pluie de cendres" (2001) jouée au Studio de la Comédie Française, "Combat de Possédés" (1999), traduite et joué en Allemagne, puis mise en lecture en anglais au Royal National Theatre de Londres, "Médée Kali" (2003) joué au Théâtre du Rond Point et "Les Sacrifiées" (2004).

Parallèlement à ce travail, Laurent Gaudé se lance dans l’écriture romanesque. En 2001, âgé de vingt neuf ans, il publie son premier roman, "Cris".

L’année suivante, en 2002, il obtient le Prix Goncourt des Lycéens et le prix des Libraires 2003 avec "La mort du roi Tsongor", son deuxième roman.

En 2004, il remporte le prix Goncourt pour son roman, "Le soleil des Scorta".

Paraîtront ensuite "Eldorado" (2006), "La Porte des Enfers" (2008), "Ouragan" (2010), "Pour seul cortège" (2012). En 2015, il publie "Danser les ombres" qui se situe à Haïti lors du tremblement de terre de 2010. "De sang et de lumière", son premier recueil de poésies, paraît en 2017.
Son dixième roman, "Salina, les trois exils", paraît en 2018, et, l’année suivante, il publie le long poème "Nous l’Europe, banquet des peuples", qui est adapté à la scène par Roland Auzet et créé au festival d’Avignon 2019.


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Source : http://www.laurent-gaude.com/
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Laurent Gaudé, auteur acclamé, a marqué les librairies à 33 ans avec "Le Soleil des Scorta", lauréat du Prix Goncourt en 2004. Son succès international a confirmé sa place parmi les écrivains de renom. Diplômé en Lettres Modernes et Études Théâtrales, Gaudé excelle aussi dans le domaine théâtral depuis 1997. Malgré son premier roman "Cris" en 2001, il n'a jamais délaissé le théâtre. Actuellement, sa pièce "Même si le monde meurt", mise en scène par Laetitia Guédon, est en tournée, offrant une nouvelle immersion dans l'univers captivant de cet écrivain polyvalent. En avril 2024, il dévoilerait Terrasses, sur les attentats de Paris. L'occasion de revenir sur l'intégralité de son oeuvre.
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Citations et extraits (2900) Voir plus Ajouter une citation
Les olives sont éternelles. Une olive ne dure pas. Elle mûrit et se gâte. Mais les olives se succèdent les unes aux autres, de façon infinie et répétitive. Elles sont toutes différentes, mais leur longue chaîne n’a pas de fin. Elles ont la même forme, la même couleur, elles ont été mûries par le même soleil et on le même goût. Alors oui, les olives sont éternelles. Comme les hommes. Même succession infinie de vie et de mort. La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous.

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Il n'était plus personne. Il se sentait heureux. Comme il est doux de n'être rien. Rien d'autre qu'un homme de plus, un pauvre homme de plus sur la route de l'Eldorado.
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Combien de fois as-tu vraiment demandé à quelqu’un ce que tu voulais ? Nous n’osons plus. Nous espérons. Nous rêvons que ceux qui nous entourent devinent nos désirs, que ce ne soit même pas la peine de les exprimer. Nous nous taisons. Par pudeur. Par crainte. Par habitude. Ou nous demandons mille choses que nous ne voulons pas mais qu’il nous faut de façon urgente et vaine, pour remplir je ne sais quel vide.

p. 61
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Je me suis trompé. Aucune frontière n'est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s'arracher la peau pour quitter son pays. Et qu'il n'y ait ni fils barbelés ni poste frontière n'y change rien. J'ai laissé mon frère derrière moi, comme une chaussure que l'on perd dans la course. Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes.
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Tu n’es rien, Elia Ni moi non plus. C’est la famille qui compte. Sans elle tu serais mort et le monde aurait continué de tourner sans même s’apercevoir de ta disparition. Nous naissons. Nous mourons. Et dans l’intervalle, il n’y a qu’une chose qui compte. Toi et moi, pris seuls, nous ne sommes rien. Mais les Scorta, les Scorta, ça, c’est quelque chose.

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Il s’en est fallu de peu que je meure heureux.

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Il n’est pas en mon pouvoir d’inverser le cours des fleuves ni d'éteindre la lumière des étoiles... J’étais un homme. Je me suis tenu à ce qu’un homme peut faire.
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Maintenant, je pense à la vie et j’enrage d’avoir à la quitter. Je pense au Seigneur et l’idée de sa bonté ne suffit pas à apaiser ma peine. Je crois que j’ai trop aimé les hommes pour pouvoir me résoudre à les abandonner. Si au moins je pouvais avoir la certitude d’avoir, de temps à autre, des nouvelles de Montepuccio.

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Je n'avais jamais pensé voir cela. Que la guerre se fasse ainsi. Et personne jamais ne m'avait préparé à cela. Ni à l'école des officiers, ni ailleurs. Pourtant de la guerre, je sais bien des choses. Je connais le nom de toutes les armes, leur portée, leur puissance, leur défaut. Je sais la grande histoire des batailles. Et comme tous mes camarades, dans cette grande fresque de fureur et de poudre, j'ai choisi mes héros et mes ennemis. Je voulais faire la guerre et je le veux encore. Mais je regarde mes hommes s'affairer dans cette tranchée et je vois des soldats termites. Et creuser la terre, s'enfoncer le plus profond possible sous le niveau de la surface du sol n'est pas une manière de faire la guerre. Mais juste, peut-être, une façon de ne pas la perdre. Et je n'aime pas cela. Je le fais bien sûr. J'obéis. Mais je n'aime pas cela. L'ennemi est là, à trois cents mètres, dans les tranchées que les nôtres avaient aménagées quelques jours auparavant, l'ennemi est là, à portée de voix. Il creuse lui aussi. Pour se cacher, comme nous. Est-ce celui qui aura creusé le plus profond qui gagnera la guerre? Ce n'est pas cette guerre-là que j'ai apprise.
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Ils crèvent, là, d'un coup. Ils crèvent et on le sait parce qu'on les tient bien serrés contre soi et que, le dernier sursaut, on le sent à partir des pieds et ébranler tout le corps, et il n'est pas besoin d'être medecin pour savoir que c'est la fin.
Un tel sursaut de tous les muscles, c'est forcément la reddition de la chair. C'est comme une dernière éruption de vie et puis plus rien. Plus rien. La mort.
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