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Critique de latina


Ce roman a tout d'un « best-seller » : une intrigue simple et prévisible, un suspens quasi nul, des personnages manichéens : soit gentils et serviables soit méchants et égocentriques, des femmes très belles, aux « immenses yeux en amande, à la chevelure noire et brillante descendant jusqu'à la taille », une bonne dose de malheur pour faire pleurer le lecteur, des histoires d'amour contrariées, une écriture facile, sans relief...Vous aurez compris : je n'aime pas les best-sellers, déjà le mot en lui-même...

Mais je confesse que j'ai été quand même intéressée par ce contexte que je ne connaissais pas : la Crète de 1939 à 1958, et la léproserie de l'île de Spinalonga, où étaient relégués les lépreux afin d'éviter toute contamination. C'est en fait cette description de leur vie qui m'a fait continuer la lecture, sinon, j'aurais abandonné.

Alors, reprenons par le début :
Alexis, une jeune fille anglaise, part en vacances en Crète avec son fiancé afin de dénouer des secrets de famille ; en effet, sa mère, une Crétoise énigmatique et froide, ne lui a jamais parlé de sa jeunesse ni même de ses parents. Arrivée là-bas, elle laisse son fiancé à La Canée et se rend à Plaka, à quelques centaines de kilomètres, village d'enfance de sa mère. Là, elle y rencontre la meilleure amie de sa maman qui lui raconte l'histoire familiale : son arrière-grand-mère, Eleni, a contracté la lèpre et a dû vivre – et mourir - sur l'île de Spinalonga, en abandonnant son mari et ses deux filles à leur destin. Destin mouvementé, certes, mais prévisible, comme je l'ai dit plus haut, vu le caractère de l'une et l'autre des filles.

Les secrets de famille sont donc très vite éventés ; les descriptions de la vie sur Spinalonga, quoique instructives, sont néanmoins toujours les mêmes. On y apprend que l'île a été aménagée par les lépreux et est devenue une sorte de beau petit village, avec boulangerie, école, balcons fleuris, sans omettre l'hôpital, évidemment, qui se modernisera au fil du temps, grâce notamment à l'arrivée d'Athéniens instruits, en 1939. La vie des habitants est rythmée par les décès, mais malgré les descriptions des pauvres estropiés, je n'ai pu ressentir de la compassion, à cause de la forme de la narration qui ne permet pas de s'identifier à qui que ce soit. La recherche médicale y est très présente, et nous assistons à l'administration du remède quasi miraculeux qui aura comme conséquence la fermeture de l'île en 1958 (je précise qu'en ce qui concerne le contexte spatio-temporel, rien n'a été inventé, tout est donc réel).

6/10 donc pour ce roman qui a réussi à capter mon attention tout en provoquant chez moi maints sourires moqueurs, surtout dans la partie qui se déroule de nos jours, à cause de la multitude de clichés, et beaucoup de soupirs agacés.
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