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Critique de allard95


Après avoir apprécié l'excellent "L'île des oubliés", c'est en confiance que l'on ouvre cette "Dernière danse". Pourtant, le premier quart du livre nous déçoit: l'histoire de ces deux jeunes Anglaises, qui vont faire du tourisme et plus ou moins apprendre à danser à Grenade, semble manquer de consistance. Et d'autres faiblesses, telle que la description du mari de Sonia, caricature du goujat idéal, ne peuvent que nous agacer.
Le récit change ensuite de rythme, et de point de vue. Un vieil espagnol raconte à Sonia l'histoire d'une famille Grenadine durant la guerre civile espagnole: le véritable objet du roman est là, et il faut reconnaître qu'à partir de ce moment, le niveau monte.
On oubliera sans regrets les états d'âmes de nos deux modernes jeunes anglaises, et l'on se retrouvera dans l'histoire, terrible, terriblement violente, des trois années de guerre, et face à l'effet dévastateur qu'elle a produit sur tout un peuple, représenté ici par la famille Ramirez, tenancière d'un bar à Grenade.
Cette partie essentielle du livre est bien traitée - même si l'on sait que L Histoire ne peut être revue de manière parfaitement objective -, et fait que nous sommes en présence d'un bon livre. La description des exodes multiples générés par la guerre, entre autres épisodes, nous glacera le sang. Tout comme celles des condamnations et exécutions arbitraires.
La fin, et ses coïncidences, satisfera les amateurs de happy end, et succèdera par conséquent à une série de drames: ce tour de passe-passe n'était pas indispensable, mais pourquoi pas?
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