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EAN : 9782365690874
464 pages
Editions Les Escales (07/05/2014)
  Existe en édition audio
3.85/5   805 notes
Résumé :
Derrière les tours majestueuses de l’Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux.

Soixante-dix ans plus tôt, le café abrite les Ramirez : trois frères qui n’ont rien d’a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (144) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 805 notes
Ce nouveau coup de coeur m'a amenée à veiller jusqu'à 1 heure du matin pour le terminer. Ecrit selon une trame identique à l'île des oubliés, on y fait connaissance de deux jeunes anglaises : Sonia et Maggie qui arrivent à Grenade pour y prendre des leçons de danse. Sonia fait connaissance de Miguel, propriétaire du café « el Barril » qui va lui raconter l'histoire de la famille Ramirez qui tenait ce bar durant la guerre civile.

La première partie, axée essentiellement sur la danse, peut plaire ou pas, toutefois on ne peut qu' admirer l' écriture de Victoria Hislop qui décrit des danses telles que la salsa ou le flamenco et quelques-unes de ses formes (bulería, Alegría, solea) avec beaucoup de détails, de telle sorte qu'on a l'impression de vivre la danse.
J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié l'ambiance très « espagnole » de ce récit parsemé de petits mots qui parfois ne peuvent pas être traduit sans trahir l'ambiance de ce pays.

La deuxième partie amène le lecteur à Grenade en 1931. Les Ramirez forment une famille unie, avec le père, la mère et leurs quatre enfants ayant chacun une personnalité bien marquée : Antonio, l'enseignant, défenseur des ouvriers critiquant la politique de la seconde République, Ignacio, l'aficionado macho qui voue sa vie aux arènes et à la corrida, Emilio, le tendre, le pacifique, le guitarrista qui s'entend si bien avec la jeune soeur, Mercedes qui a le « duende », ce petit démon intérieur qui s'agite et qui en fait une virtuose du flamenco qui va rencontrer un beau « gitano guitarrista » avec lequel elle dansera…

Mais hélas, dès 1931 l'Espagne est la proie de tensions qui, s'exacerbant, vont se muer en cette terrible guerre civile opposant les nationalistes aux républicains.

On peut avoir lu ou vu des documentaires sur la question, on peut avoir fait une fac d'espagnol et avoir étudié la question, on peut avoir entendu des bribes de conversation à ce sujet par des espagnols qui très souvent préfèrent oublier cette période cruelle de leur vie, cela fait froid dans le dos et suscite une grande compassion, mais lire ce livre et suivre l'évolution d'un famille en s'étant attaché aux personnages ( l'auteure a bien su décrire chacun avec ses qualité et ses défauts, permettant au lecteur d'apprécier ou non à chacun des membres de la famille) m'a vraiment aidée à réaliser ce que fut cette guerre durant laquelle des familles se déchirèrent, soit par la perte des êtres aimés, torturés, tués dans les bombardements, ayant subi toutes les cruautés possibles.

Quoi de pire qu'un pays en guerre contre lui-même, comment peut-on pardonner à ces tortionnaires soutenus par l'Eglise les exactions commises pour obtenir le pouvoir ? cette histoire m'a fait trembler d'effroi et je n'ai pu m'empêcher de me mettre dans la peau de Concha, la mère qui endurera les pire souffrances morales.


J'ai beaucoup aimé le dénouement c'est tout ce que j'en dirai… Au lecteur de découvrir ce récit extrêmement bien ficelés qui nous réserve bien des surprises.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Lors d'un séjour avec son amie, Sonia découvre la ville de Grenade. Toutes deux anglaises, elles sont venues suivre des cours de danse et s'initier au Flamenco.
Sonia se promène seule dans les ruelles, elle cherche à connaître la vie du poète Garcia Lorca. C'est dans le café El Barril qu'elle fait la connaissance de Miguel qui va la renseigner sur les lieux à visiter.
Attirée par les photographies accrochées aux murs du café dont une représentant une danseuse de Flamenco, Sonia souhaite en apprendre davantage. le propriétaire des lieux va alors lui conter le destin de la famille Ramirez, un couple leurs trois fils et leur fille Mercedes passionnée de danse, dans les années 30.
C'est à cette période que l'Espagne sombre dans la guerre civile, entre résistance et acceptation du pouvoir, la famille se désunit peu à peu.

Victoria Hislop à l'art et la manière de nous conter le destin d'une famille à travers les faits historiques parfois douloureux voire atroces d'un pays. Au fur et à mesure de notre lecture, on sent toute l'intensité des évènements monter en puissance jusqu'à l'inévitable drame dans ce genre de conflit.

Véritable coup de coeur pour ce roman, c'est une auteure dont j'aurai plaisir à suivre dans ses prochains livres.
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Londres, 2001. Sonia, coincée dans un mariage routinier et ennuyeux, s'inscrit sur un coup de tête à un cours de salsa. Très vite, la danse devient sa bouffée d'oxygène et elle décide même de se rendre à Grenade pour se perfectionner. Avec Maggie, sa meilleure amie, elle découvre la ville andalouse, les cours de salsa et le flamenco. Mais tandis que Maggie passe ses nuits à faire la fête et ses matinées au lit, Sonia explore Grenade et prend ses habitudes chez Miguel, le tenancier d'El Barril, un petit bar de la plaza Nueva. le vieil espagnol et la jeune anglaise sympathisent et, quand Sonia s'intéresse aux vieilles photographies qui décorent l'endroit, Miguel entreprend de lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens propriétaires d'El Barril. Son récit commence en 1931 alors que l'Espagne inaugure la Seconde République. Concha et Pablo Ramirez sont les parents de quatre beaux enfants, trois garçons et une fille. Leurs trois fils se disputent souvent mais la famille est unie et tout le monde adore Mercedes, la petite dernière. Pourtant, la politique va faire des ravages dans cette famille auparavant sans histoires. La République est décriée, puis menacée, et enfin attaquée par les nationalistes. Les parents tentent de rester neutres afin de conserver tous leurs clients. Antonio est un républicain convaincu, Emilio ne se mêle pas de politique mais son homosexualité en fait la cible des fascistes et Ignacio, qui torée sous le nom d'El Arrogante, adhère aux idées franquistes. Quant à Mercedes, elle ne vit que pour le flamenco. Bailaora exceptionnellement douée, elle vibre sous les notes de guitare de Javier Montero, le guitarrista gitan dont elle est follement amoureuse. Et puis la guerre éclate, qui va déchirer l'Espagne durant trois longues années...

Après un début en demi-teinte où Victoria Hislop, fidèle à elle-même, raconte sans nuances les déboires d'une jeune anglaise mal mariée qui s'épanouit en dansant, l'histoire prend son rythme de croisière quand vient l'histoire des Ramirez et de la guerre civile espagnole. Là, l'auteure nous plonge dans les années noires de l'Espagne et le tragique destin d'une famille comme tant d'autres, déchirée par les douloureux évènements de cette lutte fratricide qui divisa le pays et aboutit à la longue dictature de Franco. Arrestations en série, exécutions sommaires, tortures et humiliations seront le lot des républicains à mesure que les nationalistes gagnent du terrain. Elle évoque aussi la Retirada et l'accueil frileux de la France qui vit d'un mauvais oeil l'arrivée de tous ces ''Rouges'' et n'hésita pas à les parquer comme des bêtes sur les plages du Sud, dans le vent et le froid, sans la moindre compassion pour les perdants de la guerre contre le fascisme.
Les Ramirez, aux tempéraments très marqués, lui permettent s'aborder tous les aspects de la guerre, de l'optimisme des premiers combats à l'exil, de la coalition entre les nationalistes, les propriétaires terriens et le clergé à l'arrestation de tous les contestataires, de Guernica au siège de Madrid, de la terreur à l'envoi des enfants en Angleterre.
Au final, cette Dernière danse est une belle histoire, tragique et émouvante, une histoire de feu et de sang, d'amour et de larmes, bercée par les accords fougueux du flamenco.
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DESTINS CROISES

Avec Victoria HISLOP, c'est toujours un véritable régal de se « plonger » dans ses histoires tout à la fois vraies, romancées et historiques comme « L'île des oubliés » ou celle d'aujourd'hui « Une dernière danse ».
Ce fut, encore une fois, très enrichissant de découvrir l'Espagne au travers de la danse et de sa riche culture mais aussi ses souffrances sous l'ère Franco.

A lire absolument.
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Deux anglaises s'offrent un séjour à Grenade pour s'y perfectionner en flamenco. Maggie rencontre le grand amour, Sonia déambule dans les rues, ignorante du passé culturel de la ville. Elle finira par pousser les portes du café El Barril ou elle fera la connaissance du patron, Miguel. Sur le ton de la conversation Miguel lui racontera le passé de Grenade au travers d'une famille, les Ramirez. En plus des parents, trois fils et une fille, la compose.
Cette seconde partie sur les Ramirez est un prétexte pour nous décrire comment l'Espagne a basculé dans le Franquisme. Ce sont des mots simples pour nous conter une histoire abomifreuse sur fond de guerre civile au début des années 1930. Les quatre enfants ont des caractères bien marqués mais ne se ressemblent guère. On ne se prend pas de sympathie pour Ignacio, petit con pédant, et de surcroit matador : j'ai un peu sauté les paragraphes concernant la tauromachie. Par contre pour Emilio et Mercédès, l'attirance est immédiate. Emilio préfère les garçons, Mercédès ne rêve que de flamenco avec son alter ego guitariste : Javier. Antonio s'engagera contre Franco.
Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. de cette époque j'avais juste entendu parler de réfugiés en France et de Franco en dictateur. Victoria Hislop nous y emmène tout doucement, on part de la danse, des jours heureux et de l'insouciance, aux horreurs de la guerre, de l'exode, des amis et membres de familles qui disparaissent sans explication.
Un petit bémol pour la fin mais cela reste un très très bon roman.
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critiques presse (1)
Bibliobs
21 juillet 2014
Dans «Une dernière danse» [...], la romancière anglaise raconte l'Espagne des années 1930, en proie à la guerre civile.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Contrairement au reste de sa famille qui ne supportait pas de lire les articles partiaux de la presse de droite, Ignacio s'adonnait à cette activité avec ostentation. Plongé dans sa lecture, il se lamenta à voix haute que Franco ait abandonné à ce stade la bataille pour Madrid. Son père normalement flegmatique eut du mal à encaisser son commentaire.
-Ignacio, déclara Pablo, perdant enfin son sang-froid. Crois-tu réellement qu'il soit juste que des soldats tuent des innocents?
-Quels innocents? répliqua Ignacio sans dissimuler son mépris. Qu'entends-tu par "innocent"?
- Les habitants de Madrid, bien sûr! Des femmes et des enfants qui sont victimes d'explosions. Qu'ont-ils fait de mal?
-Et tous ces prisonniers, alors? Ils ne méritaient pas de mourir, si? Ne me parle pas d'innocence! Cela n'existe pas! répliqua le fils en abattant son poing sur la table.
Ignacio évoquait l'exécution d'un millier de prisonniers nationalistes en début de mois. Madrid avait été une ville aux tendances politiques mixtes, à la fois républicaine et nationaliste, et au moment du coup d'état de l'armée, des nationalistes coincés dans la ville furent contraints de se cacher. Malgré cela, beaucoup avaient été débusqués et emprisonnés. Lorsque l'armée nationaliste avait semblé sur le point de s'emparer de Madrid début novembre, l'inquiétude avait été grande que les officiers en prison se joignent aux troupes d'invasion. Pour y remédier, plusieurs milliers de prisonniers avaient été évacués et abattus de sang-froid en dehors de la ville par des gardes républicains impatients de défendre leur capitale. [...] les ultimes paroles d'Ignacio avaient des accents de vérité. Dans cette guerre, il fallait reconnaître que personne n'était blanc comme neige.
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Dans tout Grenade, les gens se pressèrent en petits groupes autour des postes de radio.Les doigts jaunis par la nicotine et les ongles rongés jusqu'au sang. Angoisse, tension et chaleur avait fait transpirer la ville. Des rumeurs d'exécutions en masse dans d'autres parties du pays intensifiaient la terreur. Les gens se méfiaient de ceux qui habitaient leur rue et même ceux qui vivaient sous leur toit. À travers tout le pays, des familles se déchiraient.
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Avec le printemps, vint la pire journée de toutes. Les nationalistes étaient entrés dans Madrid. L'inévitable s'était produit. Le 1er avril 1939, Franco proclama sa victoire. Il reçut un télégramme de félicitation du pape.
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"Ce sui compte le plus pour moi,c'est vivre."
L'ironie tragique de ces mots la frappa avec force. Toutes ces photos de Lorca, enturbanné, dans un avion, en compagnie d'amis, de sa famille, le montraient comme un homme dévorant la vie à pleines dents. Il était difficilement concevable qu'un poète ait été suffisamment important pour mériter l'exécution. L'habitation simple blanchie à la chaux était une image d'innocence, figée dans le temps, un mémorial oublié pendant que tout autour était balayé et remplacé pour construire l'Espagne de demain. Elle était comme une tombe sans dépouille.
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La danse s'acheva comme elle avait commencé, d'un cou de talon décidé, tel un point final. Les mains levées au-dessus de sa tête, les yeux au plafond, bas et bombé. La température avait augmenté dans la salle et ceux des premiers rangs humèrent le mélange entêtant de parfums musqués et de transpiration qui emplissait l'air.
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Vidéo de Victoria Hislop
Extrait du livre audio "Cette nuit-là" de Victoria Hislop lu par Clara Brajtman. Parution CD et numérique le 11 mai 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/cette-nuit-la-9791035407469/
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