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Critique de Asander


De La Mort d'Empédocle on garde ces vergers frais du matin d'Italie déjà sec, ces étranges chemin sur les dunes, et ces passages qui - peut-être - mèneront vers le coeur du volcan autour duquel les hommes errent.

Tragédie inachevée aux plusieurs versions ce texte respire, par son phrasé idyllique passionné, un monde perdu, ancien, ou futur.

Hölderlin peint la Grèce comme un univers hanté par l'envie des dieux. Tous les personnages sont en effet épris par un charme mystique dans la pièce, qu'ils soient d'un pragmatisme terrifiant contre Empédocle ou, au contraire, comme ce dernier lui-même, rêveur d'un monde meilleur.

L'intérêt essentiel se joue alors justement dans cette folie : tous sont épris par un charme des plus terribles, par une passion qui aurait de quoi faire trembler l'univers, par une attente des plus fascinantes et poétiques ; et pourtant tous s'échappent.
Personne ne semble vraiment comprendre l'autre jusqu'au bout, et l'oeuvre de Holderlin reste ainsi l'oeuvre de l'incommunicabilité suprême - autrement dit - de l'ironie mystique et de la solitude terrifiante et inaliénable qui, quoi qu'on en dise, reste et restera toujours quand on cherche à rêver de ce monde meilleur.

[On notera particulièrement la présence de l'antagoniste qui dans la dernière version se nomme Strato, et qui lentement à travers les versions devient de plus en plus profond et passionnant.]
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