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Critique de loreleirocks


Et voilà, j'ai fini ma bouteille de Banga, l'aventure touche à son terme. du moins cette étape des aventures de Fitz (nous savons tous bien que si nous en avons envie, une autre trilogie -en plus de trois tomes en français- dont il est le héros est disponible). Des grands moments de découverte et de confrontation. Des personnages qui se dévoilent. Des déceptions... et des dragons ! Des dragons bien particuliers et animés de manière bien particulière. Je n'en dit pas plus, hormis que j'ai trouvé ces détails mystérieux à leur rencontre et ingénieux par la suite.
Une fin plutôt bien goupillée, qui arrive au bout de certains fils d'intrigues et de personnages, mais qui laisse bien voir que d'autres fils continuent leur course, un peu rapide à mon goût. En trois ou quatre chapitres, il me semble, Hobb voit le camp de ses héros attaqué, les héros riposter sur des fronts différents, dératiser les Six Duchies de Red-Ship Raider, et Fitz nous confier quelques dénouements plus personnels. C'est très, très rapide, sans être mal écrit ni ressenti comme du gavage sans finesse.

Par contre: une entête de chapitre sur la trahison, suivie d'un chapitre où on assiste effectivement à une trahison très perso et pas du tout volontaire. Mais quelle grosse déception ! Entre cette intro de chapitre finement livrée et laissant la lectrice se poser quelques questions (comme souvent), le chapitre et la trahison sont écrits avec des sabots boueux et ferrés ! Donc, les sabots, non seulement on les entend venir de l'autre bout de la maison, mais en plus ils laissent des mottes de terre grosses comme des bûches derrière eux. Je crois que c'est la première fois depuis le premier tome de cette trilogie (en plus de trois volumes en français) que j'ai un manque de finesse à reprocher à l'auteure. Avouons-le, cette aventure est simple, plutôt bien écrite, engageante et divertissante. Ce n'est pas, malgré toutes ces qualités, indéniablement génial. Mais ça reste du bon. On peut accepter quelques caricatures dans un premier tome, quelques excès qui s'affineront par la suite. Par contre, bien en route vers la clôture de ce tome final, j'ai du mal à avaler ce chapitre dans lequel le Fitz reste aussi aveugle qu'une taupe et à peine mis sur la piste, met les indices sur le compte des particularités du traite malgré lui.
Mon froncement de sourcil gênant ma lecture, j'en ai posé le livre jusqu'au lendemain. J'en ai cauchemardé d'invasions et de fuite, de cachette sous un siège de cinéma et me suis réveillée en sursaut, jetant un oeil suspicieux à mon réveil. Bref. Surprise de ce malmenage (et mal menage) d'intrigue.
Enfin.

Un bilan plutôt positif pour cette aventure qui m'a fait vibrer une bonne dizaine de jours quand même, m'a tenue éveillée un peu trop tard, et surtout, m'a permis une petite pause fantasy sympathique dans mes habitudes naturalistes. J'ai aussi, d'ailleurs, apprécié les descriptions de la nature que Hobb intègre à son épopée, et celles des animaux, en particulier Nighteyes, dont l'humour est particulièrement réjouissant.

Je ne sais pas si je recommanderais cette série aux fanatiques de Tolkien par exemple, ou de fantasy plus classique et complexe en général. Hobb écrit plutôt bien (je trouve son écriture tellement plus fine que celle de George R.R. Martin par exemple...) mais son aventure reste plutôt grand public, divertissante, bourrée de rebondissements mais pas non plus particulièrement complexe. Pas de milliards de personnages tous importants par micro-participation à une fresque géante, mais un travail agréable et une intégration de chaque personnage qui prend le devant de la scène, ne serait-ce que pour quelques pages. Pas de grandes intrigues transgénérationnelles, mais plutôt des fils d'intrigues résolues qui viennent intégrer celui de nouvelles intrigues.
Je pense que cette trilogie est un bon départ pour les lecteurs qui découvrent la fantasy médiévale. Parce qu'avouons-le commencer par Tolkien ou Martin, c'est quand même un peu risqué.

Sur ce, good day, people of Babelio !
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