AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
L'Assassin royal tome 6 sur 13

Arnaud Mousnier-Lompré (Traducteur)
EAN : 9782290325520
380 pages
J'ai lu (10/02/2003)
4.36/5   2591 notes
Résumé :
A la tête d'une déroutante procession - la reine Kettricken, la propre femme de Vérité et le dernier espoir de voir la lignée des Loinvoyants se perpétuer, la mystérieuse Caudron, Astérie la ménestrelle et le fou -, Fitz poursuit son chemin sur la voie magique. Une quête toujours plus ardue car incessante est la traque menée par Royal, son ennemi juré, et ses meilleurs artiseurs et soldats d'élite, pour les retrouver et les tuer. S'enfonçant avec difficulté dans une... >Voir plus
Que lire après L'Assassin royal, tome 6 : La Reine solitaireVoir plus
La Roue du temps, tome 1 par Jordan

La Roue du Temps

Robert Jordan

3.98★ (13942)

22 tomes

Les Enfants de Ji, tome 1 : Le testament oublié par Grimbert

Les Enfants de Ji

Pierre Grimbert

3.96★ (3428)

5 tomes

Le Royaume de Tobin, Tome 1 : Les jumeaux par Flewelling

Le Royaume de Tobin

Lynn Flewelling

4.16★ (4457)

6 tomes

Critiques, Analyses et Avis (129) Voir plus Ajouter une critique
4,36

sur 2591 notes
Le premier cycle de la saga de L'assassin royal s'achève et croyez-moi, cette fin est digne de la saison 6 de Game of Thrones ! Oui, j'ose comparer un roman avec une série télévisée ; ceux qui ont lu et vu les deux, me comprendront sans doute !

On peut trouver un peu long le périple de Fitz-Chevalerie accompagné de ses fidèles amis, Oeil-de-Nuit, la reine Kettricken, le Fou, la ménestrelle Astérie et la mystérieuse Caudron tout au long de la voie magique qui les mènera à Vérité, le roi et époux de Kettricken, mais la témérité de ces personnages, tous aussi attachants les uns que les autres, saura, sans peine, terrasser notre impatience !
Et puis surtout, quelle récompense ! Quelle fin flamboyante !
Les révélations tant attendues viendront à temps, les espoirs s'entremêleront à la désillusion, et si les décisions prises s'imprègnent d'une amère saveur de sacrifice, la noblesse de coeur et le dévouement des héros auront tôt fait de balayer les regrets.

Un seul regret subsiste cependant pour moi : celui de quitter pour quelque temps Fitz Chevalerie. Mais il faut bien lui laisser le temps de se reposer, de reprendre des forces, de mûrir aussi sans doute...
Et si je laisse pour un temps de côté Fitzounet, je ne m'en vais pas bien loin !
Les Aventuriers de la Mer m'attendent déjà à bras ouverts !


Pour finir, je ne résiste pas à noter ici ce que dit George RR Martin de Robin Hobb : « Actuellement, dans le marché bondé de la fantasy, les livres de Robin Hobb sont comme des diamants dans une mer de zircons. » Et ce n'est pas moi qui dirai le contraire !
Commenter  J’apprécie          515
J'ai eu un peu de mal à rerentrer dans l'histoire, étant donné que ma lecture du tome cinq remonte à quelques années… Je ne sais pas trop pourquoi, d'ailleurs, j'ai attendu trois ans pour me relancer dans la saga, alors que je l'apprécie beaucoup… Trop de romans à lire… mais je vais remédier à tout cela !

Un peu perdue au début donc, au niveau de certains personnages et des événements passés. Je me rappelai de la route d'Art et de la quête du groupe néanmoins. Et au fil de ma lecture, je suis replongée sans mal dans l'univers. Cela ne m'a donc pas dérangé très longtemps. J'ai pris grand plaisir à retrouver Fitz et Oeil-de-Nuit ainsi que le Fou. Pour les autres personnages par contre, j'ai eu plus de mal. J'ai aussi trouvé qu'il ne se passait au final pas grand-chose et que tout était condensé dans les tous derniers chapitres. Un peu frustrant donc sans compter cette impression d'acharnement sur notre héros.

Robin Hobb maîtrise toujours aussi bien son univers et son histoire et même si j'ai plus eu l'impression de suivre un compte rendu d'un voyage plutôt que la fin d'une quête initiatique, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Ce qui peut paraître un peu paradoxale. Il faut aussi dire que nous en apprenons beaucoup sur les Anciens ainsi que sur l'Art. de quoi éveiller la curiosité et permettre au périple d'être plus intéressant que des suites de désagréments et des anicroches prévisibles. L'auteur parvient vraiment à insuffler à sa mythologie quelque chose de réelle et de magique à la fois. Elle parvient à nous faire croire d'une certaine façon que cela aurait pu exister dans un moyen-âge très reculé. Je pense que c'est ce que j'apprécie vraiment dans ces romans, leur authenticité. Je sais que c'est de l'imaginaire mais l'immersion est totale et sans cette partie mystique, cela aurait pu être l'épopée d'un ancêtre lointain que l'on nous compte.

Ce périple d'ailleurs est plein d'embuches et surtout de résistance à la tentation. Fitz lutte sans cesse. On se rend compte encore plus de tout ce qu'on lui a pris depuis qu'il est jeune. Sa famille, sa vie, son enfance et son adolescence, sa liberté. Même l'Art qui aurait pu tant l'aider à cette aspect pervers. Il ne peut plus vraiment s'en servir à cause de Galen, l'utiliser pourrait mettre en danger Molly et Ortie, et on le perçoit comme une drogue au final. Il en a besoin, il est constamment tenté et pourtant… il doit lutter pour ne pas sombrer avec quelques « rechutes ». le Vif et Oeil-de-Nuit apparaissent alors vraiment comme une alternative salvatrice. le lien avec le loup est ce qui le maintien hors de l'eau depuis longtemps. Et même si cela est rassurant de le savoir épauler, cela n'en reste pas moins aussi déchirant.

Cela vient peut-être de moi, mais j'ai l'impression que Robin Hobb s'acharne sur son héros. C'est oppressant du début à la fin. Que cela soit ses ennemis ou ses proches, chacun l'utilise d'une façon ou d'une autre. Sa vie ne lui appartient plus. le fait même d'être relié à une prophétie en est la preuve. Et si venant de Royal et sa clique, cela passe, quand d'autres qui se considèrent comme ses amis et sa famille l'utilisent… cela a du mal à passer. le pire est pour moi ce que Vérité fait juste avant le grand final. Je ne voyais pas du tout cela arrivé de la sorte. Fitz n'a pas l'air de trop le prendre mal mais j'ai vécu cela comme une trahison même si de bonnes choses en ressortent. Vérité agit en roi avant tout et on peut comprendre ses décisions à certains moments mais là… c'était égoïste.

Kettricken n'apparaît pas sous son meilleur jour. La reine après toutes les épreuves qu'elle a enduré doit encore faire face à de nombreux événements. Elle a toujours cette superbe et ce caractère fort et volontaire mais très souvent elle était l'ombre d'elle-même. Astérie m'a irrité à de très nombreuses reprises. Sa jalousie et sa façon étriquée de voir les choses m'ont fait grincer des dents. Caudron… je peux comprendre le personnage mais au final, elle était une vieille femme aigrie gardant ses secrets égoïstement pour se protéger alors que son savoir aurait pu être d'un grand secours. Heureusement, le Fou était là. Sa relation avec Fitz était un petit bonheur et le voir souffrir durant ce périple était déchirant au possible. Mais, en même temps, cela nous a permis de le découvrir encore plus.

Après de longs chapitres, la quête prend fin. Pleine de désespoir et de renoncements et la fin est précipitée. L'adrénaline est à son summum ce qui permet d'être vraiment dans l'urgence en même temps que nos héros, ce qui est un plus. Et fort heureusement, Fitz nous narre ce qu'il se passe avant la fin du tome même s'il n'était pas présent. Une fin douce amère qui n'apporte pas réellement de réconfort mais qui reste une excellente conclusion à ce premier arc.
Commenter  J’apprécie          340
Quand on arrive déjà au tome 6 d'une saga, on plonge en terrain connu. On n'est plus dépaysé, on suit son petit bonhomme de chemin. C'est le cas ici, et le chemin est une route d'Art, une route magique. Nous retrouvons Fitz, notre héros si humain, accompagné de son loup « Oeil-de-Nuit » avec qui il partage une profonde intimité ; Astérie, la ménestrelle toujours en quête de hauts faits à chanter, le Fou, personnage mystérieux, ami de Fitz, Caudron, une vieille femme tout aussi énigmatique, et enfin la reine, la belle et sombre Kettricken qui voudrait tellement revoir son mari, le roi-Vérité, parti aux confins du pays rechercher de l'aide auprès des Anciens.
Mais le ronron quotidien de leur marche, tout au plus interrompu par quelques attaques « d'Art », m'a endormie. D'ailleurs, depuis plusieurs tomes, j'étais vaguement inquiète de ne plus ressentir cette montée d'adrénaline, j'étais déçue du manque d'actions. Les road-movie sauce fantasy, ça ne me branche pas.
Jusqu'au moment où toute cette troupe parvient au but : la fin de la route magique. Et là !!! C'est l'apothéose ! Enfin ! Des pierres magiques qui emmènent dans un monde mystérieux, un roi surprenant, des dragons en pierre...des Anciens, enfin ! Et puis les personnages prennent tout leur sens et éclatent de vérité.
La deuxième moitié de ce tome est donc digne de mes attentes, au point où, je vais vous l'avouer, honteuse, j'en arrivais à lire tout haut !

Continuerais-je à lire tout haut le tome 7 ? Je l'espère !
Commenter  J’apprécie          364
Action, réaction, conclusion.
Une époque se termine dans ce 6ème tome.
J'ai pris plaisir à découvrir Fitz et ses compagnons. Une belle saga fantastico-médiévale.
Seul bémol : pourquoi ce tome s'appelle-t-il La Reine Solitaire ?
Robin Hobb nous transporte dans un autre univers. Bravo...
Commenter  J’apprécie          420
Et voilà, j'ai fini ma bouteille de Banga, l'aventure touche à son terme. du moins cette étape des aventures de Fitz (nous savons tous bien que si nous en avons envie, une autre trilogie -en plus de trois tomes en français- dont il est le héros est disponible). Des grands moments de découverte et de confrontation. Des personnages qui se dévoilent. Des déceptions... et des dragons ! Des dragons bien particuliers et animés de manière bien particulière. Je n'en dit pas plus, hormis que j'ai trouvé ces détails mystérieux à leur rencontre et ingénieux par la suite.
Une fin plutôt bien goupillée, qui arrive au bout de certains fils d'intrigues et de personnages, mais qui laisse bien voir que d'autres fils continuent leur course, un peu rapide à mon goût. En trois ou quatre chapitres, il me semble, Hobb voit le camp de ses héros attaqué, les héros riposter sur des fronts différents, dératiser les Six Duchies de Red-Ship Raider, et Fitz nous confier quelques dénouements plus personnels. C'est très, très rapide, sans être mal écrit ni ressenti comme du gavage sans finesse.

Par contre: une entête de chapitre sur la trahison, suivie d'un chapitre où on assiste effectivement à une trahison très perso et pas du tout volontaire. Mais quelle grosse déception ! Entre cette intro de chapitre finement livrée et laissant la lectrice se poser quelques questions (comme souvent), le chapitre et la trahison sont écrits avec des sabots boueux et ferrés ! Donc, les sabots, non seulement on les entend venir de l'autre bout de la maison, mais en plus ils laissent des mottes de terre grosses comme des bûches derrière eux. Je crois que c'est la première fois depuis le premier tome de cette trilogie (en plus de trois volumes en français) que j'ai un manque de finesse à reprocher à l'auteure. Avouons-le, cette aventure est simple, plutôt bien écrite, engageante et divertissante. Ce n'est pas, malgré toutes ces qualités, indéniablement génial. Mais ça reste du bon. On peut accepter quelques caricatures dans un premier tome, quelques excès qui s'affineront par la suite. Par contre, bien en route vers la clôture de ce tome final, j'ai du mal à avaler ce chapitre dans lequel le Fitz reste aussi aveugle qu'une taupe et à peine mis sur la piste, met les indices sur le compte des particularités du traite malgré lui.
Mon froncement de sourcil gênant ma lecture, j'en ai posé le livre jusqu'au lendemain. J'en ai cauchemardé d'invasions et de fuite, de cachette sous un siège de cinéma et me suis réveillée en sursaut, jetant un oeil suspicieux à mon réveil. Bref. Surprise de ce malmenage (et mal menage) d'intrigue.
Enfin.

Un bilan plutôt positif pour cette aventure qui m'a fait vibrer une bonne dizaine de jours quand même, m'a tenue éveillée un peu trop tard, et surtout, m'a permis une petite pause fantasy sympathique dans mes habitudes naturalistes. J'ai aussi, d'ailleurs, apprécié les descriptions de la nature que Hobb intègre à son épopée, et celles des animaux, en particulier Nighteyes, dont l'humour est particulièrement réjouissant.

Je ne sais pas si je recommanderais cette série aux fanatiques de Tolkien par exemple, ou de fantasy plus classique et complexe en général. Hobb écrit plutôt bien (je trouve son écriture tellement plus fine que celle de George R.R. Martin par exemple...) mais son aventure reste plutôt grand public, divertissante, bourrée de rebondissements mais pas non plus particulièrement complexe. Pas de milliards de personnages tous importants par micro-participation à une fresque géante, mais un travail agréable et une intégration de chaque personnage qui prend le devant de la scène, ne serait-ce que pour quelques pages. Pas de grandes intrigues transgénérationnelles, mais plutôt des fils d'intrigues résolues qui viennent intégrer celui de nouvelles intrigues.
Je pense que cette trilogie est un bon départ pour les lecteurs qui découvrent la fantasy médiévale. Parce qu'avouons-le commencer par Tolkien ou Martin, c'est quand même un peu risqué.

Sur ce, good day, people of Babelio !
Commenter  J’apprécie          180

Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Ils avaient le pouvoir de m’infliger ce qu’ils m’ont fait, alors ils me l’ont infligé, c’est tout. J’avais toujours été persuadée, de façon puérile peut-être, que, si on se pliait aux règles, on était protégé, qu’on ne risquait rien de ce genre. Après, je me suis sentie… flouée, stupide, naïve d’avoir cru que des idéaux pouvaient me protéger. L’honneur, la courtoisie, la justice… rien de tout ça n’existe, Fitz. Nous y prétendons tous et nous les brandissons comme autant de boucliers, mais ils ne gardent que de ceux qui portent les mêmes boucliers. Contre ceux qui les ont rejetés, ce ne sont plus des boucliers, mais seulement de nouvelles armes que ces hors-la-loi utiliseront pour faire souffrir.
Commenter  J’apprécie          270
La femme au dragon paraissait plus tranquille ce matin, mais peut-être, m'habituais-je simplement au Vif pris au piège que je sentais en elle. Sans hésiter, le fou grimpa sur l'estrade ; je le suivis plus lentement. "Je la trouve différente aujourd'hui, dis-je à mi-voix.
- Comment ça ?
- Je ne sais pas.
J'étudiai sa tête penchée, les larmes de pierre sur ses joues. "Elle ne te semble pas différente ?
- Je ne l'ai pas regardée de très près hier."
La proximité de son but paraissait atténuer l'esprit folâtre du fou. Très prudemment, je posai la main sur l'échine du dragon. Chaque écaille était d'une facture si adroite, la courbe du corps si naturelle que je m'attendais presque à le sentir respirer. Mais c'était de la pierre froide et dure. Je retins mon souffle, pris mon courage à deux mains puis tendis mon esprit vers le roc. Je n'avais jamais rien ressenti de pareil : pas de battement de coeur, pas de respiration ni aucun autre signe physique de vie pour me guider. Je ne percevais qu'une impression de vie, prise au piège et sans espoir.
L'espace d'un instant, je perdis cette impression, puis je l'effleurai de nouveau et sentis le dragon tendre son Vif vers moi. Je cherchai la sensation du vent sur la peau, la chaude circulation du sang, oh ! les odeurs de l'été, la perception de mes vêtements contre mon corps, tout ce qui faisait partie de l'expérience de la vie que la femme appelait de tous ses voeux. Puis je retirai brutalement la main du dos de la bête, effrayé par l'intensité de son contact ; j'avais presque l'impression qu'elle aurait pu m'attirer en elle.
"Étrange", dit le fou dans un souffle, car, lié à moi, il avait ressenti les échos de mon expérience. Son regard croisa le mien et le soutint un moment, puis il tendit un doigt au bout argenté vers la jeune femme.
"Nous ne devrions pas faire ça" dis-je, mais mes propos manquaient de conviction. La mince silhouette à cheval sur le dragon était vêtue d'un pourpoint sans manches, de chausses et de sandales. Le fou lui toucha le bras.
Un hurlement d'Art de douleur et d'outrage emplit la carrière. Le fou fut projeté à bas du piédestal, tomba rudement sur les rochers en contrebas et demeura là, inerte. Mes genoux plièrent sous moi et je m'écroulai près du dragon. Avec le torrent de fureur que je percevais par le Vif, je m'attendais à ce que le dragon me piétine comme un cheval emballé, et, d'instinct, je me roulai en boule en me protégeant la tête.
Tout fut fini en un instant, et pourtant les échos du cri parurent se répercuter à l'infini sur les falaises lisses et noires et les blocs qui nous entouraient.
Commenter  J’apprécie          30
- Depuis le temps que je vis parmi vous, c’est la seule chose à laquelle je n’ai jamais pu m’habituer : l’importance que vous attachez au sexe de chacun.
- Pourtant, il est important de…
- Fadaises ! s’exclama-t-il. C’est une question de tuyauterie, ni plus ni moins. En quoi est-ce important ?
Commenter  J’apprécie          310
Le Vif est l'objet d'un profond dédain ; dans de nombreuses régions, on le tient pour une perversion et l'on colporte des histoires d'humains doués du Vif qui s'accoupleraient avec des bêtes pour accroître cette magie, ou qui sacrifieraient des enfants pour acquérir le don de parler le langage des animaux ; certains conteurs évoquent des marchés passés avec d'antiques démons de la terre. En vérité, je pense que le Vif est une magie des plus naturelles ; c'est lui qui permet à un vol d'oiseaux de virer soudain comme un organisme unique, ou à un banc de saumoneaux de se maintenir ensemble dans un courant rapide. C'est aussi le Vif qui fait qu'une mère se rend auprès de son petit alors qu'il est en train de se réveiller. Je suis convaincu qu'il est au coeur de toute communication non verbale, et que tous les humains y possèdent une petite aptitude, qu'ils le reconnaissent ou non.
Commenter  J’apprécie          80
Évoquer ma propre mort me paraissait porteur de malchance, aussi ajoutai-je : "Naturellement, nous savons l'un comme l'autre que je survivrai. C'est prédit, non ?"
Il m'adressa un regard étrange. "Par qui ?".
Mon coeur se serra. " Par un quelconque Prophète blanc, du moins je l'espérais", marmonnai-je ; je m'aperçus que jamais je ne m'étais enquis auprès du fou d'une prédiction concernant ma survie. Tout le monde ne s'en sort pas indemne même quand on est victorieux. Je m'armai de courage. "Est-il prédit que le Catalyseur survivra ?"
Il parut se plonger dans de profondes réflexions, puis il déclara soudain : "Umbre mène une existence dangereuse. Rien n'assure qu'il s'en tirera ; et s'il ne s'en tire pas, tu dois bien avoir une idée de la région où se trouve la fillette. Ne veux-tu pas me l'indiquer ?"
Le fait qu'il n'eût pas répondu à ma question était suffisant : le Catalyseur ne survivrait pas. J'eus l'impression de recevoir en pleine face une vague d'eau de mer glacée ; je me sentis balloté par cette connaissance froide, puis je commençai à m'y noyer. Jamais je ne tiendrais ma fille dans mes bras, jamais plus je n'éprouverais la chaleur du corps de Molly contre le mien. C'était presque comme une douleur physique et j'en eus le vertige.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Robin Hobb (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robin Hobb
Cinq femmes qui écrivent de la science-fiction.
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (7696) Voir plus



Quiz Voir plus

Robin Hobb

Comment se nomme le seul roman de SF écrit par Robin Hobb?

Alien
Terre étrangère
Alien Earth
Aliens

10 questions
243 lecteurs ont répondu
Thème : Robin HobbCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..