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Citations sur L'assassin royal - Première Epoque - Intégrale, tome 2 (16)

— Je souhaite seulement le voir. (Une voix de femme agacée.) Je sais qu'il est ici.
— Je pense devoir admettre que vous avez raison ; mais il dort.
Le fou et son calme exaspérant.
— Je tiens néanmoins à le voir.
Astérie et son ton mordant.
Le fou poussa un grand soupir.
— Je pourrais en effet vous permettre de le voir, mais alors vous voudriez le toucher, puis, l'ayant touché, vous voudriez attendre son réveil, et, à son réveil, vous voudriez lui parler. On n'en finirait plus, et j'ai beaucoup à faire. Un fabricant de jouets n'est pas maître de son temps.
— Vous n'êtes pas fabricant de jouets ; je sais qui vous êtes réellement et je sais aussi qui il est.
[...]
— Ah, c'est vrai. Caudron et vous connaissez notre grand secret : je suis le Prophète blanc et lui c'est Tom le berger. Mais aujourd'hui je suis très occupé à prophétiser que des marionnettes seront achevées demain, et quant à lui il dort. Il compte les moutons.
— Ce n'est pas ce que je voulais dire. (Astérie avait baissé la voix, mais elle portait encore.) C'est FitzChevalerie, fils de Chevalerie l'Abdicateur ; et vous, vous êtes le fou.
— Autrefois, j'ai peut-être été le fou ; c'est de notoriété publique ici, à Jhaampe. Mais je suis aujourd'hui fabricant de jouets ; comme je ne me sers plus de l'ancien titre, vous pouvez le prendre à votre compte, si vous le souhaitez. Pour ce qui est de Tom, j'ai l'impression que son titre actuel est celui de sire Traversin.
— J'en réfèrerai à la reine.
— Judicieuse décision : si vous désirez vraiment devenir son fou, c'est assurément la personne à voir. Mais, en attendant, permettez que je vous montre quelque chose. Non, reculez un peu, que vous voyiez la chose dans son ensemble. Tenez, regardez.
J'entendis un claquement, puis un bruit de loquet qui s'enclenche.
— Ma porte vue de l'extérieur ! annonça le fou d'un ton joyeux. Je l'ai repeinte moi-même ! Ça vous plaît ?
Il y eut un choc sourd, comme un coup de pied dans une porte, suivi de plusieurs autres. Le fou retourna auprès de sa table de travail en fredonnant.
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Tuer Royal.
Ce n'était que justice ; il m'avait tué le premier.
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— Pourquoi les hommes parlent-ils ainsi ? me demanda [Œil-de-Nuit] alors que je tirais avec précaution sur la peau couverte d'aiguillons.
— Comment ça ?
— En donnant des ordres. De quel droit un homme donne-t-il des ordres à un chien, s'ils ne sont pas de la même meute ?
— Certains sont de la même meute, ou presque, répondis-je tout haut en réfléchissant. [...] Certains hommes croient avoir ce droit, repris-je au bout d'un moment.
— Pourquoi ? insista Œil-de-Nuit.
À mon grand étonnement, je m'aperçus que je ne m'étais jamais posé la question.
— Certains pensent valoir mieux que les bêtes, fis-je lentement ; ils pensent avoir le droit d'user d'elles ou de leur donner des ordres comme bon leur semble.
— Penses-tu comme eux ?
Je ne répondis pas tout de suite. [...]
— Valons-nous mieux que ce porc-épic que nous allons manger ? Ou bien se trouve-il simplement qu'aujourd'hui nous avons été plus forts que lui ?
Œil-de-Nuit inclina la tête, les yeux fixés sur mon couteau et mes mains qui mettaient la chair à nu.
— Je suis toujours plus intelligent qu'un porc-épic, je crois, mais je ne lui suis pas supérieur. Peut-être le tuons-nous et le mangeons-nous parce que nous en sommes capables. Tout comme (il étira ses pattes avant d'un mouvement langoureux) je dispose d'un humain bien dressé pour dépecer à ma place ces créatures piquantes afin que je les savoure encore davantage.
Il laissa pendre sa langue en me regardant : nous le savions l'un comme l'autre, sa réponse n'éclairait qu'une partie de l'énigme.
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— [...] Vous n'êtes pas un homme ordinaire ; les autres s'imaginent avoir un droit sur toutes les bêtes, le droit de les chasser, de les manger, de les asservir et de gouverner leur vie. Vous, vous savez que vous n'avez aucun droit à cette autorité. Le cheval qui vous porte le fait de son plein gré, comme le loup qui chasse à vos côtés. Vous avez un sentiment plus profond que les autres hommes de votre présence dans le monde, et vous êtes convaincu d'avoir le droit, non de vous en faire obéir, mais d'en faire partie.
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Il est bon de bien connaître l'homme qu'on veut abattre mais il est néfaste de le comprendre.
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"Fais voir ce que tu as dans cette besace", dit-il d'un ton sec en s'approchant encore.

Impossible de lui montrer les poisons : rien ne pouvait expliquer que j'eusse de tels produits en ma possession ; nul songe de pouvait me permettre d'échapper à cet homme. J'allais devoir le tuer.

Et tout devint soudain très simple.
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Il est bon de bien connaître l'homme qu'on veut abattre mais il est néfaste de le comprendre.
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Ils me martelaient avec la puissance monolithique désespoir.
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Aussi portais-je ma peur comme une pierre noire et glacée au fond de moi.
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Tel un moucheron contre une vitre, je me cognais et me cognais encore contre leur conscience.
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