La série de la cité des anciens fait suite à celle des Aventuriers de la Mer*. L'action se déroulant dans le désert des pluies, quelques mois à peine après la fin des aventuriers de la mer, j'espérais retrouver quelques personnages connus, alors qu'ils sont en réalité renouvelés. Cela m'a donné, lors de ce premier tome, une curieuse impression de déracinement. Une lecture à la recherche d'anciens « amis », m'empêchant en cela de totalement profiter pleinement de ces nouveautés… cela n'a heureusement pas duré.
Les serpents de mer rescapés ont enfin réussi à atteindre une plage d'encoconnage, aidés en cela par Tintaglia le Dragon et son pacte avec les humains. On assiste à l'éclosion, quelques mois plus tard, des cocons de bois sorcier. Et ce qui devait se révéler une fête se transforme en catastrophe. Les beaux dragons espérés sont en fait difformes, les serpents survivants n'ayant ni souvenirs ni ressources suffisantes pour effectuer leur métamorphose. Incapables de voler, et d'être autonomes pour se nourrir, ils pèsent sur l'économie de Cassaric, ville marchande du désert des pluies.
Ce tome met en place les enjeux et présente les personnages en présence, permettant au passage de dessiner une société assez fascinante et de mieux connaitre les mystères du désert des pluies, un environnement plutôt hostile. Entre Cassaric et le port de Terrilville, on y suit les trajectoires d'Alise, fille de marchand passionnée de dragon, Thymara, fillette rejetée par la société de Cassaric car trop marquée physiquement, et Mataf, vieille Vivenef avec son capitaine. La relation entre la jeune fille et son père est l'une des plus marquantes, imprégnée d'amour malgré les obstacles. Alise, quant à elle, fait connaissance avec Hest, beau marchand célibataire convoité par les matriarches pour leurs filles.
Des personnages féminins qui se révèlent marquants, des personnages masculins plus troubles qu'il n'y parait, tout se met en place pour préparer la suite.
* Elle est donc contemporaine du deuxième cycle de l'Assassin Royal.
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