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Critique de Des_Mondes_et_des_Mots


Avant ce roman, Brandon Hobson en a déjà écrit trois autres qui n'ont pas été traduits en français ; et c'est bien dommage puisque "Where the Dead Sit Talking" (2018), basé sur ses sept années comme travailleur social auprès des jeunes défavorisés, a été finaliste du National Book Award. Je ne peux donc que saluer, une fois de plus, l'exceptionnel travail de la collection Terres d'Amérique (Albin Michel) qui permet à la littérature autochtone d'être mise en lumière dans toute sa richesse auprès du public français ! Et qui, en l'occurrence, nous propose un roman émouvant qui porte un regard sans concession sur les problèmes de son époque mais sans jamais perdre espoir.

Le 6 septembre est un jour de fête pour la Nation Cherokee qui célèbre l'anniversaire de la ratification de sa Constitution par l'Oklahoma et commémore le Trail of Tears (1831-1838) qui désigne le déplacement forcé des Premières Nations à travers les Etats-Unis, contraintes d'abandonner leurs terres à des colons blancs. Mais le 6 septembre qui nous est raconté est terni par la mort d'un adolescent, Ray-Ray Echota, abattu par un policier. Quinze ans plus tard, sa famille cherche encore à se reconstruire, et l'arrivée du jeune Wyatt en son sein pourrait bien lui offrir l'apaisement qu'elle mérite tant.

Ce livre me paraît essentiel parce qu'il nous rappelle que le racisme systémique de la société américaine touche toutes les communautés de couleur. le meurtre de Ray-Ray, le jugement qui qualifie le tir du policier de "légitime", le surnom "Chef" dont est affublé Edgar pendant ses études, la violence des hommes envers Sonja résonnent comme un grand cri à nos oreilles ; un cri auxquelles se joignent les voix de tout un peuple, génération après génération, pour dire stop aux injustices, à la brutalité et à la haine.
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