En ouvrant ce grand album (44 par 34 cm pour une double page), on se trouve au coeur d'une nature foisonnante. Les plantes et les animaux y sont variés et innombrables. La seule présence humaine est celle d'un prince. Tout seul, il s'enfonce au plus profond de la forêt comme s'il se renfermait en lui-même. Que lui est-il donc arrivé ? Il porte un poids très lourd, celui de la perte et du deuil. Et quand il arrive au coeur de la forêt et de sa douleur, c'est là que surgit la consolation, annoncée par l'extrait de
Marie Noël, présenté en ouverture :
Qui pourra maintenant retrouver ta douleur ?
Rien n'en reste, rien, rien qu'un chant d'oiseau sublime.
Ah ! quelle délivrance est au fond de l'abîme !
Le prince trouve alors la consolation en écoutant ce chant. Sa peine disparaît et il peut retourner vers le monde des humains
Ce livre dit simplement le deuil. Je pense qu'il peut parler aussi bien à des enfants qu'à des adultes. Les illustrations, inspirées d'un tissu Liberty, sont somptueuses et les animaux ont une "bonne bouille." A lire vraiment !
Merci à Masse Critique de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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