AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de beatriceferon


Elisabeth vient écouter une conférence donnée par le Père Constantin. Mais, est-ce le thème mystique qui attire cette athée convaincue, ou le magnétisme de ces yeux bleu-violet?
Fascinée, subjuguée, elle le suit désormais de Genève à Nice en passant par Dijon, sans rien voir au-dehors, uniquement captivée par les mots qui sortent des lèvres du gourou. « Ce n'est pas Dieu, c'est Thomas Cook » lui lance sa mère agacée.
Elisabeth se contentera-t-elle d'être une brebis parmi les autres? Ou tentera-t-elle de devenir l'Unique, l'Élue du maître?
J'ai lu ce roman sans déplaisir, mais en restant à distance. Comment se projeter dans l'un des personnages? Je reste imperméable, surprise, dubitative face à l'attitude de ces folles, pleines d'une extase qu'elles font passer pour mystique, mais qui n'est autre que du désir, le désir d'être remarquée par Constantin, d'être celle qu'il choisira « entre toutes les femmes » (c'était le premier titre du roman).
Comment une personne belle, fière, indépendante, cultivée telle qu'Elisabeth peut-elle suivre Constantin comme un toutou, dépensant pour lui des fortunes (l'entrée à une conférence coûte la modique somme de deux cents euros). Les disciples qui entourent Constantin sont comme envoûtées « les yeux clos. Les paumes tournées vers le plafond. le visage offert en direction de l'estrade ».
On se demande jusqu'où Elisabeth se laissera entraîner. Si elle va réagir, finalement. Une telle attitude me choque. Je ne la comprends pas.
Je n'ai pas non plus retrouvé le style de l'auteur: froid, net, précis, coupant. Celui que j'avais aimé dans ses précédents romans.
Bref, j'ai été déçue par ce livre si différent du "Grand menu" et de "Décidément, je t'assassine".
Je me demande si les autres lecteurs seront de mon avis? Non, sans doute, puisque cette oeuvre est la première éditée par la prestigieuse maison Grasset. Cela n'empêche que moi, modeste lectrice, je n'ai pas été emportée (« ravie »!)
Commenter  J’apprécie          10







{* *}