Non pas un conte mais un roman, et fort romantique, où trouver charme, musique, à l'étrange domestiqué par ce conteur qui m'est cher.
Lisant la première partie, de l'arrivée au château du narrateur et de son sage grand-oncle « justicier » (en gros notaire) du baron qui n'y vient qu'une fois par an et n'est pas arrivé, l'étrangeté des lieux, deux nuits de presque terreur avec la présence d'un revenant, à la maladie de la baronne, au départ, à travers les pas dans la nuit, la ravissante baronne, la société de chasse et les crincrins du bal, les romances italiennes au piano, le sang du loup tué au couteau, au péril de la vie du sensible jeune-homme, j'étais dans un effroi délicieusement romantique.
La seconde partie, l'histoire terrible du majorat racontée par le grand-oncle, avec le retour au château de l'ancêtre du baron, à la mort de son père, est plus directement horrifiante, mais avec, toujours, un regard rétrospectif et distancié, comme un récit avec un petit sourire vaguement honteux.
Ce me fut régal.
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