Nul besoin d'aller au cinéma pour voir Antonio, chemise échancrée sur toison avec chaînette dorée, ceinture vernie et pantalon à pinces, s'accroupir devant Véronique durant cette fête de famille, effleurer l'épaule de celle qu'il convoite si fort et lui dire « ça va ? ». Ni pour surprendre en réponse, ce mouvement esquissé par celle qui n'a pas moins de désirs à réfréner, cette tentation d'appuyer sa joue sur la main aimée, qu'elle réprime et qui se bloque dans son ventre comme dans celui du lecteur.
C'est pour tous ces instants délicats, fragiles et ténus, ces élans écrasés, ces gestes inaboutis, ces impasses mille fois arpentées, c'est pour l'étreinte d'une telle histoire – peut-être la plus réelle que nous soyons en mesure de vivre – qu'on écrit et qu'on lit. Je ne vois pas ce qu'il y aurait d'autre à demander. Ah si, c'est
Mademoiselle Chambon qui le dit : "Tu sais ce qui nous fait vivre, Laure ? L'espoir de retrouver un jour pareille altitude."
Chez
Eric Holder, vous êtes assurés de la trouver.
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