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Critique de Bartzella


Étant très attirée par la mise en situation, dans l'expectative d'un véritable scénario catastrophe – celui d'une comète d'environ huit kilomètres frappant la Terre – j'avais hâte de lire ce roman, vautrée dans mon canapé. Eh bien, j'ai été déçue. Aucune palpitation en vue, tout compte fait.

Je ne sais trop par où commencer, cela semblait pourtant prometteur…

« La mort était d'ordinaire une souffrance extrêmement solitaire, extrêmement individuelle, mais l'extinction avait quelque chose de commun. »

L'idée de base était intéressante, peut-être n'a-t-elle pas été exploitée comme je m'y attendais. D'abord, on se concentre beaucoup plus sur l'aspect scientifique d'un événement de cette envergure. de quelle façon les équipes internationales mettent tous leurs efforts et leurs ressources en commun pour tenter de construire puis envoyer dans l'espace un engin capable de détruire la comète, pour le salut de tous. Évidemment, sans grande surprise, des déchirements au sein des gouvernements de certains pays subsistent parce qu'ils sont incapables de mettre leurs vieilles rancunes derrière eux, même pour cette mission extraordinaire. Il y a un petit côté politique mélangé à tout cela et ce n'est pas mal, car il est clair que dans de telles circonstances, les choses évolueraient probablement tel que décrit dans « La comète ».

« Et ils avaient toujours cruellement besoin du soutien des États-Unis, de la Chine et de la Russie. Avec ces superpuissances, les négociations se déroulaient toujours correctement, jusqu'à ce que l'absence de toute action montre à quel point les paroles étaient dénuées de valeur. L'incrédulité répondait à l'incrédulité. »

Je pense que ce que j'ai le moins aimé est le trop grand nombre de personnages éparpillés ici et là, auxquels on ne s'attache pas vraiment parce qu'on n'a pas le temps de les connaître vraiment. Même au dernier tiers du roman, on continue de voir surgir de nouvelles personnes, celles-ci arrivant de nulle part pour disparaître tout autant…nulle part. J'ai eu l'impression de saisir seulement des tranches de vie, d'intérêt moyen. Trop de monde, en trop d'endroits différents, sans grande conclusion pour aucuns d'entre eux. Je ne sais pas…Cela me semble incomplet. Peut-être avais-je simplement envie d'autre chose.

On voit bien quels effets dévastateurs pourrait avoir ce genre de cataclysme sur la population. L'effet de panique à grande échelle, etc. Mais j'ai trouvé cela souvent exagéré dans le sens où rien n'est encore vraiment arrivé...on voit tout cela très en surface et le tout se déroule sur environ neuf mois. Je n'ai pas eu le sentiment de plonger à fond dans ce que vivaient les gens, de les comprendre de l'intérieur. C'est comme s'il y avait trop de détails en surface, et pas assez en profondeur. J'ai eu l'impression d'effleurer la catastrophe seulement et non pas de la vivre avec eux. le lien entre le lecteur et les personnages n'était pas assez fort à mon goût.

Ce que j'ai bien apprécié, toutefois, est la sphère écologique et environnementale, très présente dans le livre. On prend conscience de nos richesses terrestres et à quel point il est essentiel d'en prendre soin. Sur le point de tout perdre, à un moment où elle ne peut plus rien contrôler, c'est là que la civilisation ouvre véritablement les yeux. Ils l'aiment, leur planète ! On remet les pendules à l'heure. Cette partie-là est fort intéressante et bravo à l'auteure pour avoir bien intégré ce sujet à travers son scénario catastrophe.

« Les poèmes de Gustavo parlaient de la Grande Machine Affamée qu'était la civilisation moderne, et des milliards d'humains qui en faisaient tourner les engrenages. Tout ce qui vivait était livré en pâture à la machine : forêts, animaux, rivières, poissons. Elle consommait et elle empoisonnait ; et elle semblait indestructible, jusqu'à ce qu'une comète noire surgisse de derrière le soleil. »

Au final, ce n'est pas un mauvais bouquin en soi; seulement, dans l'ensemble, il n'a pas atteint les objectifs que j'attendais. J'avais espéré quelque chose de gros, ce qui n'a pas eu lieu. Pas assez de « trop », et trop de « pas assez ». On est bien loin du « blockbuster » et c'est correct car rien n'oblige à ce que ça se déroule ainsi…Simplement, je pense que l'on aime peut-être plus si l'on n'a pas d'attentes préconçues point de vue « action ». Cela dit, ne vous privez pas de lire « la comète » parce qu'il pourrait vous plaire !

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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