Made in Korea

A l'heure où l'humanité ne parvient plus à procréer, ayant fermé les écoles, ne subsistant, pour peu, que des adolescents pour très bientôt adultes, une nouvelle offre est proposée à ce qui reste de l'être humain, enfin de l'être humain fortuné, pour découvrir les joies de la parentalité : des robots semblables à des enfants, made in Korea. Jusqu'au jour où un ingénieur de l'entreprise les fabriquant décide, et parvient, via un programme, à rendre l'un de ceux prévus au rebut, véritablement intelligent : c'est la naissance de Jesse, petite fille qui va rejoindre une famille américaine.

Ce que j'ai trouvé intéressant avec cette bande-dessinée, même si les sujets abordés sont assez communs, c'est la mise en scène graphique de la vie de Jesse, de sa naissance jusqu'à son apprentissage de la vie humaine à travers son regard d'intelligence artificielle, mise en scène variée tant en termes de couleurs que de graphismes, humanisant particulièrement le personnage et ses (més)aventures, ses difficultés à faire partie d'une société dont elle est, bien malgré elle, rapidement exclue, la menant à faire des choix un peu trop radicaux pour s'y intégrer.

Ce que j'ai cependant moins apprécié, c'est la multiplicité de sujets abordés, finalement trop survolés, qui auraient mérité davantage de profondeur, et qui sont parfois survolés à tel point que l'on s'y perd un peu entre les planches, voire d'une case à l'autre.

Je remercie les éditions Panini et Babelio pour la découverte de cette oeuvre graphique, graphiquement très prometteuse, un peu moins narrativement convaincante.

Un couple américain découvre la nouvelle mode : adopter un androïde comme enfant. Ils aimeraient bien adopter aussi mais le budget est serré. Ils réussissent à tomber sur une bonne occasion sans savoir que le vendeur l'a débridée. Comment cette famille va-t-elle trouver son équilibre ? Comment Jess, qui n'a pas les limites des autres IA peut s'intégrer ? Quelles vont être les conséquences de son code modifié ? Entre Etats-Unis et Corée, on découvre le créateur et la famille d'accueil d'une IA pas comme les autres. J'ai beaucoup aimé cette alternance vie quotidienne/science. Jess n'est pas comme les autres modèles mais n'est pas non plus comme les autres enfants humains. le traitement de cette différence est très bien amenée. C'est une très belle quête de soi avec tous les risques et les dérives lié à la différence. Comment s'intégrer, être soi-même, être aimer, avoir des amis… ? La direction prise par Jess est typique d'une personne qui se rattache aux mauvaises personnes. C'est d'une grande finesse. La compréhension de son identité de genre est une problématique que les auteurices ont vécu et ça se ressent. Jess ne cherche pas uniquement à s'intégrer, il y a aussi questionnement sur son genre. Un autre point très appréciable est la variété de corps qui colle avec un spectre plus large qu'une binarité des corps et au passage intégrer différentes morphologies n'est pas oublié. Tout le monde a une existence possible sur Terre, quel que soit son corps ou son identité et ça ça fait du bien. J'ai été surprise par le style de dessin très franco belge mais on s'y fait très rapidement. C'est une très belle quête identitaire et une aventure haletante que j'ai apprécié découvrir. Si j'ai été convaincue par l'histoire principale et ses réflexions, je suis plus septique pour ce qui concerne les mini histoires à la fin du volume que j'ai trouvé dispensable.

Une belle découverte que cet album de Jeremy Holt et George Schall. Je remercie les éditions Panini et Babelio pour cette opportunité donnée.
Le sujet est loin d'être futuriste : Dans Made in Korea, les illusions qui nous entourent vont toucher la vie humaine.

Nous sommes dans un futur proche où un couple d'Américains ne pouvant avoir d'enfant, va adopter un robot incroyablement réaliste, une enfant provenant de Corée du Sud. Jesse va donc découvrir l'école, la socialisation et la sociabilisation, la différence, l'amitié.

Seul élément perturbateur dans ce qui pourrait n'être qu'un conte futuriste, son programmateur n'a pas respecté les normes en vigueur pour les robots. Jesse est un robot expérimental, une vraie intelligence artificielle.
En suivant la « vie » de Jesse parmi les humains, les auteurs abordent de nombreux sujets : qu'est-ce qu'être parent ? enfant ? être humain ? comment trouver sa place « dans un monde qui nous impose une identité, un sexe ? » le côté artificiel des choses peut-il totalement gouverner la vie ?

Cet album pose beaucoup de questions, probablement un peu trop car ces thèmes sont plus évoqués que traités. Mais la lecture est agréable ; le style graphique empreint du comic book accentue la modernité et le côté SF. Les tons sont assez froids renforçant la déshumanisation latente.
Un album à découvrir agrémenté dans les dernières pages d'histoires de robots de style varié (comic, manga…)

Ce roman graphique nous transporte entre la Corée et les USA, dans un monde futuriste où il est désormais possible d'adopter des robots. Un couple américain se lance dans l'expérience, mais tout ne se passe pas comme prévu.

Beaucoup de thèmes sont proposés ici. IA, moralité, la jonction entre le bien et le mal, le fait de trouver sa place dans la société, le genre tel qu'il est attribué et perçu... Beaucoup de sujets donc, mais peut-être un peu trop pour une BD relativement courte. Beaucoup sont traités un peu en surface et je trouve qu'il y a quelques non-dits qui auraient mérité un peu plus de dialogues.

Malgré tout, c'est un roman graphique qui se lit vite et qui laisse le lecteur se questionner et se positionner, notamment sur l'utilisation de l'IA. Sujet très en vogue quand on voit l'évolution actuelle à l'échelle informatique.

Le trait et les couleurs sont agréables, de même que les courtes histoires qui sont relatées en fin d'ouvrage. J'ai passé un bon moment de lecture !

[Merci à Babelio, Panini et la Masse Critique]

Peu attirée par la science-fiction, j'ai dû relire 2 fois cette BD au graphisme doux. Les dessins sont attrayants et les couleurs en demi-teintes m'ont beaucoup plu.

Aux États-Unis, un couple, en baisse de fertilité, adopte une fillette de 9 ans. En fait, les futurs parents ont acheté un robot fabriqué en Corée du Sud. Jesse est exceptionnelle, elle possède une mémoire phénoménale et semble s'adapter dans sa famille et à l'école.
Cependant, rien ne se passe comme prévu, car le robot est expérimental et l'intelligence artificielle va faire vivre une vie trépidante à l'adolescente.
Le parcours initiatique aborde les problèmes d'identité, d'injustices sociales : ce que vivent nos jeunes à l'adolescence. À cela s'ajoute l'adoption et les questions liées à la transidentité...

Ces thématiques ne sont pas très explicites et c'est bien dommage. le lecteur est tenu à distance et cherche tout au long de l'histoire la case manquante qui lui aurait permis d'adhérer aux messagex des auteurs.

En lisant le communiqué de presse, on apprend que Jeremy Holt est non-binaire, qu'il est né coréen et a été adopté par une famille américaine. La dessinatrice Gegé Schall est une femme trans originaire du Brésil. Son nom précédent était George Schall. Il y a donc une part d'autobiographie dans cette bande dessinée, mais malheureusement pour ma compréhension, elle n'est pas suffisamment formulée.

Merci à Babelio et aux Éditions Panini, qui me font découvrir de nouveaux horizons !

Petit message qui a son importance :
Il n'est pas nécessaire d'utiliser les services d'un transporteur (qui se déplace expressément), alors que mon facteur à vélo électrique passe devant chez moi chaque jour !

La Corée a mis au point des enfants robot ultra réalistes pour combler les velléités familiales des couples ne pouvant pas en avoir. Pour cela, il faut bien évidemment débourser une coquette somme puis l'enfant est livré chez vous, avec un manuel d'installation rapide. Une petite pression derrière l'oreille et hop il prend vie.
Profitant d'un prix défiant toute concurrence, un couple d'Américains adopte une petite fille, Jesse. Ils découvrent vite qu'elle est très différente des autres enfants robots...
Cette histoire m'a fait penser à la série "Real humans", des robots plus vrais que nature dont l'intelligence artificielle apprend de son environnement et de ses interactions. Se posent alors les éternelles questions : Les robots peuvent-ils être considérés comme des humains ? Ont-ils les mêmes droits ? Peuvent-ils prendre le pas sur l'humanité ?

Un couple d'américains, ne pouvant procréer, décide d'adopter une coréenne de neuf ans. Cette enfant a une particularité : c'est un robot, très réaliste. Jesse est remarquable d'intelligence et se conforme à la vie familiale. Tout ne se passe évidemment pas comme prévu. En effet, Jesse est un robot expérimental : la première intelligence artificielle.

Pas moins d'une dizaine de sujets abordés dans ce roman graphique. Rien que ça et ça passe crème !
L'identité de genre est celui qui est mis le plus en avant. Avec une dessinatrice trans et un scénariste non-binaire, il ne pouvait en être autrement. Jesse est un personnage neutre qui a tout à découvrir et à apprendre. Elle débarque dans notre monde vierge de tout. La construction de son identité se fait au fil de ses expériences sociales et culturelles. Jesse observe, joue, teste, quitte à se louper un peu parfois. Mais elle se sert de ses erreurs, ne les répète pas et se renouvelle. Ni fille, ni garçon, elle prend conscience de son corps et de son esprit. Jesse devient un être à part entière.

Une histoire de science-fiction qui résonne notre monde actuel. Je lis très peu de SF mais ce récit m'a captivé. Soutenir les ouvrages traitant de la quête d'identité est pour moi fondamental dans notre société si complexe. Peu de communication a été faite autour de Made in Korea, c'est bien dommage, mais je ne doute pas qu'il va trouver son lectorat.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/03/17/39848122.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...

J'ai apprécié suivre cette histoire dans son ensemble. On découvre Jesse qui se retrouve dans un monde où les robots ont pris une place importante, notamment auprès de parents désirant un enfant.
C'était intéressant de voir le parcours du personnage, de voir comment iel découvre le monde et comment s'y intégrer.
L'ouvrage aborde ainsi de multiples sujets liés à l'identité, que ce soit la transidentité, la confiance en soi, la remise en question, ... Mais il est aussi question de parentalité : comment accueillir un enfant, l'éduquer, apprendre à connaître la personnalité de l'enfant, de répondre à ses besoins même quand on est démunis face à ça. Plein de sujets au sein de cet ouvrage sont ainsi traités derrière l'histoire de Jesse.

Concernant les personnages, je ne me suis pas spécialement attachée à elleux, mais j'ai apprécié suivre Jesse dans son évolution et dans son parcours, à lae voir comment évoluer dans un monde dont iel n'a pas tous les codes du fait d'être un robot.

J'ai trouvé la fin peut-être un peu hâtive, je n'ai pas tout compris la façon dont se faisait le dénouement sur le coup puisque abordé rapidement.

J'ai trouvé les dessins très agréables à suivre et qui fonctionnent très bien pour ce qu'on souhaite nous raconter. Et j'ai apprécié lors d'un passage voir la représentation de différents genres en terme de corps, cisgenres comme transgenres.

J'ai également apprécié les très courtes histoires qui ponctuent les dernières pages, qui apportent d'autres visions autour des robots et des IA dans le contexte de l'oeuvre.

En revanche, côté éditorial, il est dommage que ce soit les anciens noms et pronoms de l'illustrateurice qui soit utilisés dans le bouquin (le communiqué de presse est avec les pronoms et prénoms actuels de l'illustrateurice) même si je peux imaginer qu'il y ait des éventuelles raisons derrière (nom sous lequel a été publié.e l'illustrateurice à la sortie de cet ouvrage en langue originale, délai peut-être trop court entre la validation de la maquette et le changement de pronoms de l'auteurice, ...)

TW de l'oeuvre : Tuerie de masse, sang, mort, violence, violence physique, harcèlement, rejet, armes à feu, meurtre, nudité, mention de sxxe

Fabriquée dans une usine coréenne, Jesse est adoptée par un couple d'Américains qui n'arrive pas à faire d'enfant, ce qui est devenu un mal répandu de par le monde. Leurs amis ont adopté un petit robot plus vrai que nature et eux aussi aspirent à la vie de parents. Mais un des ingénieurs de l'usine a trafiqué en douce Jesse pour qu'elle soit plus qu'un robot. Elle est dotée d'une intelligence artificielle inédite.

Jesse se comporte comme une petite fille mais elle a une soif de connaissance inextinguible. Elle apprend, elle emmagasine, elle réfléchit et dans sa classe, composée d'adultes puisqu'il n'y a plus d'enfants, elle est vite mise à l'écart. Aucun n'a envie de se lier d'amitié avec ce singe savant, pourtant en quête de sociabilisation et de relations "humaines".

Seuls deux élèves marginaux vont vers elle et la font entrer dans leur cachette secrète, un repaire où ils s'entraînent avec des armes à feux bricolées. Jesse pourrait bien servir à leur soif de violence. Les parents de Jesse sont désemparés en voyant que leur fille prend le mauvais chemin. Pendant ce temps, l'ingénieur se rend compte qu'il doit intervenir pour réparer sa bêtise...

La présentation de cet album met largement en avant la question d'identité sous le prisme du genre. Jeremy Holt, le scénariste, est non binaire ; Gegê Schall, la dessinatrice, a changé de nom et c'est d'ailleurs son prénom de naissance qui figure sur l'album, George.

Personnellement, je n'ai pas du tout lu ce roman graphique de cette façon là. Certes Jesse va se sentir mieux dans sa peau de robot en garçon mais ce n'est qu'un robot après tout, fabriquée mécaniquement ; seule la nature attribue un genre. En revanche, j'ai été très sensible à son chemin personnel. Son intelligence artificielle configurée pour être l'enfant de parents la dote de sentiments humains en quête d'affection, de reconnaissance et d'intégration. Tout cela lui est refusé par ses camarades et sa solitude est très touchante.

Jesse elle-même prend petit à petit conscience qu'elle n'est pas comme les autres et essaie de comprendre qui elle est. de là, sans que ce soit écrit noir sur blanc mais lisible en filigrane, se posent les questions : jusqu'où peut-on laisser l'intelligence artificielle entrer dans nos vies ? Peut-elle être si élaborée qu'elle en devient humaine, en ayant une conscience propre ?

Le rôle des parents occupe un rôle très important dans cette histoire. Il y a d'ailleurs trois parents, Bill et Suelynn et Chul, l'ingénieur coréen. Tous trois aiment Jesse, veulent l'aider, l'entourer, la soutenir, quels que soient ses choix ou même ses bêtises. Qu'elle soit fille ou garçon n'a aucune importance. Qu'elle soit coréenne ou américaine pas plus.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire aussi riche qu'un roman. L'histoire est prenante, il y a des rebondissements, des thèmes de société intéressants avec l'identité, l'intelligence artificielle et l'adoption. Et graphiquement, c'est canon.

Une excellente surprise !
Lien : https://lejardindenatiora.wo..

Bienvenue dans le futur où l'on peut adopter plus simplement un enfant.
C'est ce qu'a fait un couple d'américains du Texas qui ont adoptés Jesse, une enfant pas comme les autres.
Jesse a un IA autonome et a été fabriquée en Corée. Mais ce que les parents adoptifs ne savent pas, c'est que l'incroyable intelligence de leur fille, vient du faite qu'un ingénieur l'a hacké. le couple d'américains se rendent, par contre, vite compte qu'ils en ont eu pour leur argent mais sans penser aux problèmes que cela peut poser. D'ailleurs, l'ingénieur veut la récupérer ...

Sortir des sentiers battus est intéressant. du style science fiction, ce roman graphique, très bien dessiné et écrit, aborde de nombreux sujets tels que l'adoption, l'intégration, la recherche d'identité et de sexe, l'adolescence, les armes à feu, ... et des robots. Cette présence de robots dans la vie de tous les jours, est presque inquiétant lorsqu'on réfléchit bien et cela invite à la réflexion.
Une belle découverte.