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Critique de zohar


L'iliade est, tout d'abord, le poème d'une guerre aristocratique (poème des combats autour de Troie ou Ilion) ; c'est aussi une guerre dominée par quelques champions privilégiés et réduite le plus souvent à des séries d'exploits individuels ; une guerre qui implique, de surcroît, des qualités morales ; et enfin une guerre sans pitié (mais exempte de cruauté gratuite) dans laquelle les combattants sont rarement des êtres rationnels.
L'odyssée est, quant à lui, un chant qui raconte le retour d'Ulysse, après la guerre de Troie, dans son île d'Ithaque pour y retrouver Pénélope.

Les deux récits représentent, de façon indéniable, le reflet d'une société «homérique ».
Le monarque y apparaît entouré de conseillers rois ; mais le peuple, même s'il est tenu à l'écart des grandes décisions, représente une puissance effective.
La morale repose sur l'honneur et le respect, qui imposent tout un réseau de conventions sociales auxquelles nul ne peut se soustraire sans risquer la vengeance des dieux.
La morale est sociale, et non individuelle : « être toujours le premier et supérieur aux autres », tel est l'idéal homérique !
L'odyssée pourtant, voit de nouvelles valeurs, en particulier dans le personnage d'Ulysse : l'endurance, la ruse, le contrôle de soi et aussi le sens des valeurs familiales (ne renonce-t-il pas à l'immortalité pour le retour?).

Sur le plan religieux, dans L'iliade, l'assemblée des dieux est comme une société qui connaît, jusqu'au comique, les mesquineries et querelles de la société humaine ; ils sont plus violents et pervers que les hommes mêmes !
Dans l'odyssée, au contraire, leur image est plus nuancée ; elle est faite de plus de compréhension réciproque comme le montrent les relations privilégiées entre Athéna et Ulysse.
Pourtant, le pouvoir des dieux sur les hommes est illimité : tout dépend de leur volonté, d'un simple « signe de tête », sans que, pour autant, la liberté de l'homme soit niée !
C'est peut-être en ce sens que l'épopée homérique a ouvert la voie à la tragédie.
Mais ce qu'on peut dire, c'est qu'Homère a fourni à l'Antiquité des valeurs morales et des règles de conduite, au point que la pédagogie antique se conçoit mal sans référence à son oeuvre.
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