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Critique de JIEMDE


Drôle de titre pour un polar, même japonais.

Invisible est la pluie, de Tetsuya Honda – traduit par Alice Hureau – s'entend mieux quand on le replace dans le contexte de sa trilogie d'origine, 3e opus des enquêtes de la lieutenant de police Reiko Himekawa après Rouge est la nuit et Cruel est le ciel.

À Tokyo, un cadavre lacéré au couteau est découvert et l'implication des yakuzas, les gangs mafieux japonais, semblent rapidement évidente. Pourtant, en creusant un peu, Reiko découvre que l'affaire n'est pas sans lien avec le meurtre ancien d'une jeune femme, dont le père s'était suicidé après en avoir été accusé.

Mais alors qu'ordre est donné d'unir les forces des services de la Criminelle à ceux de l'Antigang à coups de binômes d'enquêteurs, la tournure « sous contrôle » que prend l'enquête convient peu à Reiko, solitaire dans l'âme et dans l'action. Et encore moins lorsque une forte pression d'en haut lui intime de cesser de s'intéresser à la piste du cadavre ancien…

Invisible est la pluie est un polar classique, bâti sur une intrigue sans grande surprise mais solidement et sérieusement construite, rendant l'ensemble très agréable à lire. Certes, malgré le lexique bienvenu, on s'y perd un peu dans les noms des yakuzas et de leurs gangs, comme dans cette guerre des polices tokyoïtes, mais sans jamais nuire à la compréhension de l'ensemble ni au fil d'une enquête sans points faibles.

Et comme dans toutes les séries, ce volet permet de creuser davantage la personnalité de Reiko, aussi intègre et résolue dans sa manière de mener son enquête qu'étonnamment déstabilisée et dévoilant ses faiblesses (encore que…) lorsque le charme d'un ponte yakuzas vient ébranler ses convictions.

Une découverte qui me mènera à coup sûr, à découvrir a posteriori les deux premiers tomes de la série, injustement ignorés à leur sortie, et qui conforte mon plaisir à découvrir cet univers si particulier du polar japonais et ses belles trouvailles dénichées par l'Atelier Akotombo.
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