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Reiko Himekawa tome 2 sur 3

Alice Hureau (Traducteur)Dominique Sylvain (Traducteur)
EAN : 9782379270512
352 pages
Atelier Akatombo (20/02/2020)
3.43/5   23 notes
Résumé :
A Tokyo, l'hiver est très lumineux, pourtant Reiko Himekawa a le moral quelque peu en berne. La jeune lieutenante du DPMT (Département de la Police Métropolitaine de Tokyo) se remet à peine de la série d'homicides de l'été dernier, une terrifiante affaire dans laquelle l'un de ses hommes a perdu la vie.

Une main sectionnée est retrouvée dans un mini-van abandonné près d'une rivière, dans un quartier excentré.
Au même moment, la disparition de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Deuxième titre de la série avec la lieutenante Reiko Himekawa, Tetsuya Honda nous présente encore une fois un monde qui me surprend toujours.
Être femme au Japon et travailler dans un monde d'hommes ne semble pas être ni simple, ni facile ni évident ni surtout faciliter par personne ni rien. La femme japonaise, pour certains, reste un sujet épineux et notre héroïne, malgré ses succès professionnels rame fort dans ce monde du travail où l'égalité des sexes n'en est qu'à ses balbutiements.
Ce titre, « Cruel est le ciel », démarre sur des suicides d'ouvriers de la construction endettés, une main retrouvée, puis un tronc et c'est parti pour une enquête. D'ailleurs le monde de la construction qui nous est présenté ici n'est pas sans risque et semble être contrôlé par les Yakuzas et leurs clans. Enquête régie par une hiérarchie rigide, des codes empesés et une certaine forme de rivalité entre enquêteurs. On s'aperçoit aussi que le Japonais voue un culte immense au travail qui déséquilibre un brin la vie personnelle des protagonistes. Dans un Japon moderne, on s'aperçoit que tout ne l'est pas autant. L'organisation des choses et le respect des valeurs traditionnelles donnent le ton. Rigueur et discipline et moralité. Si le récit policier comme tel est convenu et ne passera pas nécessairement à l'historie, le portrait des moeurs, des comportements et leurs principes est des plus étonnants et intéressants. Un monde de traditions millénaires dans la modernité du 21e siècle. Un mélange détonant qui me plait.
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Dans la littérature noire japonaise traduite en français, rares sont les séries de romans policiers mettant en scène un personnage récurrent qui plus est une femme ayant intégré les forces de police comme c'est le cas avec la lieutenante Reiko Himekawa, responsable d'une sous-section de la brigade criminelle de Tokyo et dont on découvrait les premières investigations dans Rouge Est La Nuit. Publiée au Japon entre 2006 et 2016, la série compte 8 volumes qui ont rencontré un grand succès au point tel que le premier roman a bénéficié d'une adaptation cinématographique qui n'a pour le moment encore jamais été diffusée dans nos régions francophones. Alors que les maisons d'éditions publient parfois les auteurs japonais selon leur bon vouloir sans vraiment se focaliser sur les dates de parution dans la version originale, on apprécie donc la démarche des Ateliers Akatombo de publier cette série policière en respectant l'ordre des publications ceci d'autant plus que ladite série comprend une arche narrative qui relie l'ensemble des récits en évoquant notamment l'agression dont la lieutenante Himekawa a été victime dans sa jeunesse. Second volet des enquêtes de cette officière de police atypique qui se fie davantage à son instinct qu'aux faits, ceci au grand dam des ses homologues des autres sections, Cruel Est le Ciel se focalise sur le milieu de la construction et de l'immobilier dont certaines sociétés semblent contrôlées par les yakuzas.



Malgré un hiver lumineux qui imprègne la ville de Tokyo d'une belle lumière, la lieutenante Reiko Himekawa n'a pas le moral et peine à se remettre de cette série de meurtres qui a défrayé la chronique durant tout l'été et au terme de laquelle l'un de ses hommes trouvait la mort dans des circonstances tragiques. Mais les affaires reprennent avec la découverte d'une main que l'on retrouve dans une fourgonnette stationnée à proximité d'une rivière. Au même moment, un jeune menuisier signale la disparition de son patron Kenichi Takaoka en constatant que le sol de l'atelier est recouvert de sang. le lien est rapidement fait entre les deux affaires et au vu de la quantité de sang retrouvée, l'affaire est considérée comme un homicide en dépit du fait que le corps reste introuvable. Mais y aurait-il également un lien avec l'étrange suicide d'un ouvrier qui s'est jeté de l'échafaudage d'un immeuble. A la tête de son équipe d'enquêteurs, la lieutenante Himekawa va mettre à jour quelques pratiques troubles dans le milieu de la construction qui semble en main de yakuzas particulièrement retords. Mais c'est en fouinant dans le passé de la victime que Reiko Himekawa va découvrir que les drames du passé peuvent ressurgir à tout moment et qu'il faut parfois payer le prix fort afin de protéger ses proches.



Probablement moins spectaculaire que l'enquête du premier opus, on appréciera davantage l'intrigue de Cruel Est le Ciel qui se focalise sur monde de la construction en mettant en exergue les pratiques de yakuzas qui nous sortent des clichés véhiculés autant par la littérature de genre que par la cinéma avec son lot de gangsters tatoués s'entretuant à coup de katanas. Rien de tout cela dans cet ouvrage où l'on découvre des voyous combinards qui vivent d'expédients et passent une partie de leurs journées à consommer alcool et stupéfiants en fréquentant les hôtesses des bars à champagne. C'est d'ailleurs la particularité de la série que de s'attarder sur le quotidien des personnages et plus particulièrement celui des policiers qui composent la brigade de la lieutenante Reiko Himekawa. Que ce soit dans leurs déplacements dans la mégalopole de Tokyo, souvent en train, la fréquentation des restaurants ou cafétérias ou leurs rapports avec la mission qui leur a été confiée on découvre ainsi les éléments du quotidien qui rythment leur longue journée en les contraignant à dormir parfois sur le lieux du commissariat auxquels il sont rattachés pendant toute la durée de l'enquête. Enquêtes de voisinage, recueil des témoignages, enquête dans le passé des victimes et des témoins, Tetsuya Honda décline avec perfection les différents aspects des investigations policière tandis qu'en contrepoint nous découvrons les confidences de la victime et de son fils adoptif qui font écho aux avancées de l'enquête. On prend ainsi la pleine mesure de l'ambition des officiers de police et de la concurrence féroce qui se joue entre les différentes équipes d'enquêteurs incarnée notamment par celle dirigée par le lieutenant Mamoru Kusaka posant un regard défiant sur la manière d'enquêter de son homologue féminine. Devant faire ses preuves à chaque instant vis-à-vis d'un environnement essentiellement composé d'hommes, Reiko Himkawa doit constamment faire face aux réflexions misogynes de certains de ses collaborateurs et particulièrement d'un ahuri qui s'est mis en tête de la séduire.



Avec une kyrielle de personnages intervenants sur toute la durée du récit, il importe de s'imprégner de la listes de protagonistes figurant au début de l'ouvrage afin de ne pas se perdre dans une intrigue qui va nous révéler quelques changements d'identité qui peuvent achever de décontenancer le lecteur peu coutumier aux noms et prénoms japonais. Hormis cette difficulté on appréciera les contours assez complexes d'une histoire qui tourne autour d'un charpentier qui s'est pris d'affection pour un jeune qu'il a pris sous son aile en le formant au métier. Autour de ses deux personnages, il se dégage une certaine émotion ainsi que ce sens du devoir et surtout du sacrifice qui semble marquer l'ensemble de la société japonaise. C'est d'ailleurs autour de ce charpentier que l'on prend la mesure du sacrifice d'un homme qui va faire preuve d'un certain courage afin de protéger son entourage. Tout repose donc sur la rigueur des enquêteurs qui vont mettre à jours des éléments du passé en découvrant des escroqueries à l'assurance qui se font au détriment d'ouvriers sacrifiés sur l'autel du devoir. Outre la rigueur des policiers, il y a cette sensibilité d'une femme tel que la lieutenante Reiko Himekawa, pleine d'empathie qui se fie également à son intuition lui permettant de progresser dans l'enquête dont elle a la charge.



Avec une intrigue chargée d'émotions, sortant toujours de l'ordinaire, Cruel Est La Nuit est un second roman solide confirmant l'excellente qualité d'une série policière déroutante qui met en scène une héroïne à la personnalité complexe et attachante que l'on se réjouit de retrouver d'ores et déjà dans un troisième volume à venir. Une superbe découverte.



Tetsuya Honda : Cruel Est le Ciel (Soul Cage). Atelier Akatombo 2020. Traduit du japonais par Alice Hureau et Dominique Sylvain.



A lire en écoutant : Otemoyan de Yano et Agatsuma. Album : Asteroid and Butterfly. 2020 JVCKENWOOD VICTOR Entertainment.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Très surprise par ce nouveau polar japonais !

Je ne m'attendais pas à une telle fraîcheur, à ce genre d'humour. Quand je lis des polars japonais, je suis habituée à une certaine froideur dans le traitement de l'intrigue, à un univers très sombre... Dans ce roman, nous avons bien une histoire très sombre car dès les premières pages, la police retrouve une main qui serait liée à un garage dont le sol est recouvert de sang. Mais le traitement des personnages est tout autre : des personnages un peu lourd sur les bords, des blagues vaseuses, une rivalité exacerbée...J'ai retrouvé pas mal de caractéristiques de l'humour que l'on peut retrouver dans les animés japonais. Bref, j'ai été assez perturbée. Puis je m'y suis faite et cela fait du bien d'avoir des petites bulles de légèreté entre différentes scènes assez dures.

J'ai eu quelques difficultés avec l'héroïne, la lieutenant de police, certaines remarques me sont restées en travers de la gorge...Elle a un côté assez froid, très déconcertant lors de certaines scènes, puis je l'ai trouvé clairement immature face à certaines situations. Son antipathie pour son collègue est assez démesurée, résultat : je préfère sa Némésis, dont je trouve le caractère et la position qu'il a en tant que flic très intéressants. Mais cette lieutenant m'intéresse tout de même, surtout depuis la révélation d'un élément de son passé, ce qui pourrait expliquer pas mal de choses.

L'intrigue est très intéressante et prenante. On alterne différents points de vue ce qui donne une amplitude aux personnages et au récit. On se retrouve dans les arcanes des réseaux mafieux. On apprend beaucoup de choses sur ses assurances vie qui épongent les dettes des plus démunis. Système effrayant et si réel. L'auteur met aussi en avant deux types d'investigations : rester collé aux faits, ne jamais faire aucune supposition qui pourrait mal orienter l'enquête, ce qui s'oppose à la deuxième façon : suivre son instinct, oser les hypothèses. Il nous montre cette dualité qui peut exister lors des enquêtes criminelles et en quoi ces deux méthodes peuvent être complémentaires.
Lien : https://www.labullederealita..
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J'ai adoré ce roman policier japonais.

4 étoiles plus pour ce tome 2 d'une série qui devrait en compter 8 ( 3 publiés à ce jour )

Un excellent roman policier et en même temps un roman sur l'expiation (de Kenichi Takaoka ) .

J'ai hâte de decouvrir le tome 1 ( Rouge est la nuit ) .

Je recommande vivement cette série .
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Il s'agit du second tome d'une série qui met en scène Reiko Himekawa, une jeune lieutenante Département de la Police Métropolitaine de Tokyo. Après une première enquête (qui me reste à lire) dans lequel un de ses hommes a trouvé la mort, elle n'a pas vraiment le moral. Elle enquête cependant, avec ses hommes, sur la disparition d'un entrepreneur et sur le meurtre probable d'un homme dont on n'a retrouvé que la main. La police est un univers très masculin, se faire une place est très difficile pour Reiko, surtout quand d'autres enquêteurs remettent en cause ses méthodes ou même la harcèlent. Oui pas facile, surtout que... je trouve que le lieutenant qui la remet en cause n'a pas forcément tort (s'en remettre exclusivement sur son intuition peut être dangereux).
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Mais ce n’était pas le rôle de la police ; qui plus est, elle détestait les gens sales.
Au point qu’elle préférait la fréquentation d’un cadavre en décomposition à celle d’un être vivant crasseux. Tous les cadavres puaient, rien d’anormal à ça. Les chairs en putréfaction, les vers grouillants, les odeurs infectes faisaient partie du job. Et ils ne lui étaient donc pas insupportables. En revanche, les effluves le devenaient lorsqu’elles émanaient des vivants.
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« Viens vivre avec moi. » Je n’avais plus la moindre idée d’à quoi elle ressemblait, alors je lui donnais le visage d’une actrice, au hasard. Inutile qu’elle soit gentille ou jolie. Ce que je voulais, c’était qu’elle soit suffisamment solide pour savoir comment s’y prendre dans la vie, et qu’elle me cuisine des
ramen ou me donne de la seiche séchée.
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Elle avait été promue lieutenante à vingt-sept ans, et aussitôt après, promue cheffe de groupe au sein de la première division d’enquête criminelle, la plus prestigieuse.
Ce n’était pas un endroit où une femme pouvait être féminine. Elle avait même dû se montrer plus masculine que les hommes, sans quoi elle n’aurait jamais trouvé sa place.
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Les raisons de le haïr ne manquaient pas. Son visage, sa voix, sa façon de mener ses enquêtes, elle n’aimait rien chez lui. À son grand soulagement, le hasard avait fait que leurs groupes n’avaient pas dû collaborer ces derniers mois. Mais cette période idyllique était terminée.
Dans un tel panier de crabes, on pouvait s’attendre au pire.
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Il était plus facile de se gagner une réputation en résolvant une grosse affaire qu’en s’échinant sur plusieurs dossiers inconsistants.
L’idéal était bien sûr de résoudre en solo une affaire importante, susceptible de faire les gros titres. Comme celle des homicides du parc de Mizumoto sur lesquels elle avait travaillé cet été.
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