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Critique de LesJoliesLecturesdePapier


{Instagram : @aur131}

Je remercie les éditions Hugo New Romance pour l'envoi de ce roman.

Étant une grande fan de Colleen Hoover, je me devais de découvrir sans attendre Coeurs et Âmes. Je me suis jetée sur ce roman sans prendre le temps de lire le résumé et les livres de CoHo étant une valeur sûre, je me suis plongée dans celui-ci sans aucune once d'hésitation. Il faut dire que Colleen Hoover n'est, jusqu'à présent, jamais parvenu à me décevoir et chaque nouvelle parution est pour moi l'évènement de l'année ! Coeurs et Âmes ne fera pas exception, l'auteure nous entraîne une fois encore dans une romance poignante, percutante et porteuse, comme toujours, de très beaux messages.

Tout d'abord, une petite présentation de l'histoire s'impose. Dans Coeurs et Âmes, nous faisons la connaissance de Beyah, jeune femme de dix-neuf ans, qui a grandi dans la pauvreté auprès d'une mère droguée. Enfin prête à prendre son envol et sur le point d'entrer à l'université grâce à une bourse, Beyah se retrouve malheureusement en mauvaise posture lorsque sa mère décède brutalement d'une overdose. Sans argent et sans logement, la jeune femme est alors dans l'obligation de se tourner vers son père, un homme qu'elle connaît très peu et qui s'est construit une vie de famille loin de Beyah. La voilà donc partie pour s'installer quelque temps chez son père et sa nouvelle famille… Mais alors que Beyah pensait être accueillie froidement, elle est au contraire accueillie à bras ouverts par sa belle-mère et sa demi-soeur. Durant son séjour, elle fera également la connaissance de Samson, un jeune homme de son âge, qui semble avoir grandi dans une famille très aisée. En apparence, ils n'ont aucun point en commun et viennent de deux mondes différents, pourtant Beyah est inexplicablement attirée par Samson. Reste à savoir si la jeune femme est prête à découvrir ce que le jeune homme cache aux yeux de tous…

La première chose qui m'a tout de suite accroché avec ce roman, c'est le thème de la pauvreté. Jusqu'à présent, je n'avais pas véritablement lu de roman qui traite ce sujet en profondeur. Parfois, il est simplement présent pour faire « joli » et je reste très souvent sur ma faim en fonction de la façon dont l'auteur(e) décide de l'aborder. Ici, et c'est un point fort de Colleen Hoover, cette thématique est parfaitement exploitée grâce à la profondeur des personnages. Les personnages de Beyah et Samson, par le biais de leur histoire, apportent énormément de maturité et de justesse au récit ce qui donne au thème de la pauvreté beaucoup de légitimité dans ce roman.

D'ailleurs en découvrant le fond de l'histoire, j'avoue que j'avais peur que CoHo reste trop en surface et que l'on n'ait droit qu'à une simple version édulcorée de la pauvreté, pourtant il n'en est rien. Par l'intermédiaire de Beyah, on découvre les effroyables dessous de la pauvreté, tels que la sous-alimentation, la drogue, la survie ou bien encore la prostitution. Des sujets assez durs, mais ô combien importants qui donnent tout son sens à cette sublime histoire et qui montrent la dure réalité de la vie. Avec Coeurs et Âmes, Colleen Hoover met en lumière, avec authenticité et bienveillance, ce que les personnes pauvres ou en difficulté doivent subir quotidiennement pour s'en sortir. Comme toujours, la plume de l'auteure transmet tout un tas d'émotions, allant de la joie à la tristesse, mais aussi un sentiment d'espoir que l'on retrouve dans beaucoup d'autres de ses romans.

Pour ce qui est des personnages, comme vous l'aurez peut-être deviné, j'ai beaucoup aimé la personnalité de Beyah. J'ai eu énormément de tendresse et d'empathie pour cette jeune femme qui n'a pas eu une vie facile. Pourtant, loin d'être une victime, Beyah est une jeune femme très courageuse, très indépendante. Bien évidemment, et par la force des choses, elle a acquis rapidement une certaine maturité ainsi qu'une gravité que l'on ne retrouve pas forcément chez une jeune femme de son âge. Peut-être qu'au début, son comportement peut la faire passer pour une personne assez froide, pourtant il est facile de se rendre compte que c'est aussi quelqu'un qui se sent très seul et qui a besoin d'amour.

Quant à Samson, c'est également un personnage très important de l'histoire, je dirais même que c'est un personnage-clé. Si l'histoire de Beyah nous tient en haleine tout au long du roman, celle de Samson nous captive tout autant. Au premier abord, la vie de Samson semble tout ce qu'il y a de plus normal. Populaire auprès de la gent féminine, venant d'une famille aisée et ayant un physique avantageux, on se demande bien ce qu'il pourrait cacher. Toutefois, il faut parfois se méfier des apparences et on se rend compte assez tardivement l'importance que peuvent avoir certaines paroles et actions sur notre façon de voir les choses. Finalement, on a beau se faire tout un film dans notre tête et imaginer tout un tas de scénarios, on est tout de même bien loin du compte. C'est pour cela que j'ai fortement apprécié le personnage de Samson. Bien qu'il semble mener une vie parfaite et sans complications, Samson doit également mener, tout comme Beyah, ses propres batailles.

Enfin, la romance entre Beyah et Samson était très douce, très belle. Tous deux sont rapidement attirés l'un vers l'autre sans pour autant savoir l'expliquer, si ce n'est qu'ils ont la sensation d'avoir trouvé leur âme soeur. J'ai d'ailleurs bien aimé cette partie de leur histoire, c'était joliment amené par Colleen Hoover et ça permet aussi, malgré le contexte, d'ajouter de la douceur à l'histoire. Après, même si j'ai dans l'ensemble beaucoup aimé la romance, je dois quand même avouer que j'ai trouvé celle-ci assez rapide.

Les sentiments s'installent rapidement et pour être honnête, le fait de tomber aussi vite amoureux d'une personne, dans un laps de temps aussi court, ça enlève un peu de crédibilité à l'histoire. Je ne dis pas que la romance est sans intérêt car elle apporte au contraire énormément au Beyah et Samson, mais j'aurais préféré qu'elle évolue plus lentement. Je pense aussi que cette sensation vient probablement du fait que le livre soit assez court (279 pages). La fin est trop rapide et il m'a manqué un petit peu d'approfondissement sur cette partie comparé au reste du roman.

Dernier point, j'aurais également aimé un peu plus de développement autour des personnages secondaires, notamment autour du père et de la belle-mère de Beyah. En fait, je trouve qu'il aurait été intéressant d'avoir davantage de moments entre Beyah et son père. Ce dernier n'ayant pas été très présent durant l'enfance et l'adolescence de sa fille, j'aurais aimé qu'ils aient une grosse conversation père-fille, du moins beaucoup plus profonde que ce qu'il y a eu dans le récit. de même, on voit que Beyah s'est considérablement rapprochée de sa belle-mère, mais là encore, il n'y a pas de véritable moment où elles passent du temps ensemble. Par conséquent, j'avais quelquefois la sensation de passer à côté de quelque chose d'important. D'autant plus que la famille de Beyah, au même titre que Samson, a aussi permis à la jeune femme de se reconstruire et pour moi, tous ces petits manques auraient apporté encore plus d'émotion à l'histoire.

En conclusion, Coeurs et Âmes a été une magnifique lecture que j'ai vraiment pris plaisir à lire. C'est un roman qui de par ses thématiques fait énormément réfléchir et qui possède une belle morale. J'ai également beaucoup aimé l'ambiance qui se dégageait de l'histoire, il y a comme un air de vacances qui souffle sur cette lecture. La mer, les couchers et les levers de soleil, la plage, le sable fin… En plus  d'une histoire d'amour, c'est aussi un magnifique moment d'évasion que nous offre ici Colleen Hoover. Honnêtement, pour avoir lu plusieurs de ses romans, je dirais que Coeurs et Âmes est l'un des plus doux, l'un des plus cocooning que j'ai pu lire jusqu'à présent, peut-être aussi l'un des plus courts. Comme je le disais, la fin m'a laissée un peu sur ma faim et quelques chapitres supplémentaires n'auraient pas été de trop. En tout cas, je vous recommande chaudement ce roman qui est selon moi parfait pour l'été et l'ambiance estivale !
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