On n’a pas forcément besoin de connaître le passé de quelqu’un pour savoir ce qu’il est devenu au présent.
- Quand on est pauvre, on a des buts à atteindre. Genre une maison, des vacances ou juste un repas au restaurant le vendredi soir. Mais plus on a d'argent, plus il est difficile de s'enthousiasmer pour quelque chose. On a déjà la maison de ses rêves, on peut parcourir le monde quand on veut, on peut engager un cuisinier pour s'offrir les repas qu'on aime. Les gens qui n'ont pas d'argent croient pouvoir être comblés avec ça, mais c'est faux. On peut combler sa vie de belles choses, seulement les belles choses ne comblent pas les trous dans l'âme.
- Et qu'est-ce qui les remplit?
Il me parcourt un instant des yeux.
- Des morceaux de l'âme d'un autre.
Le cœur n’a pas d’os, il ne se brise pas vraiment
Je crois que, quand on fait partie de la lie de la société, on a tendance à souligner le pire chez les autres par pur réflexe de survie. On se concentre sur la noirceur des gens dans l'espoir qu'elle masque la nôtre.
On peut combler sa vie de belles choses, seulement les belles choses ne comblent pas les trous dans l’âme.
- Et qu’est-ce qui les remplit ?
Il me parcourt un instant des yeux.
- Des morceaux de l’âme d’un autre.
Parfois, quand on déteste quelqu’un, on ne peut s’empêcher d’imaginer, au beau milieu de la nuit, comment tournerait votre existence si cette personne venait à mourir.
"Beyah,
Un jour, mon père m'a dit que l'amour c'était comme l'océan.
Il peut être calme, déchaîné, menaçant, apaisant.
L'océan, tant et tant de choses qui restent toujours l'océan.
Tu es mon océan.
Je pense pouvoir être aussi le tien.
Si tu lis ça c'est que je me suis évaporé.
Mais tu ne dois pas t'évaporer à ton tour.
Va-t'en inonder ce fichu monde, Beyah."
-Il faut que je voie Darya.
Ça me rappelle un vers dans un des poèmes de son père. Je les ai lus si souvent que je les connais par cœur.
-Car, lorsqu'un homme dit Je rentre chez moi, il devrait se diriger vers la mer.
On peut combler sa vie de belles choses, seulement les belles choses ne comblent pas les trous dans l’âme.
On peut combler sa vie de belles choses, seulement les belles choses ne comblent pas les trous dans l'âme.