AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LaetiF


2004 : Hannah, Cate et Lissa sont amies, elles vivent en colocation à London Fields
2010 : Hannah bataille pour avoir un enfant, elle enchaîne les FIV. Lissa n'arrive pas à devenir une actrice connue et reconnue. Cate peine à sortir du post-partum et à assumer son nouveau rôle de mère.
1995 : Hannah, en concurrence scolaire avec Cate depuis longtemps, rencontre Lissa, blonde évanescente qui la sort de sa zone de confort.
2008-2009 : Hannah va se marier avec Nathan, qu'elle a rencontré grâce à Lissa. Cette dernière est témoin, au même titre que Cate, évidemment.

Les années s'enchaînent à ce rythme, non chronologique. Les expériences semblent éparpillées dans le temps, elles ne le sont pas tout à fait, évidemment, et les trois jeunes filles deviennent des femmes, qui atteindront chacune leurs propres ruptures, leurs points de non retour respectifs.

Les passages dans le passé (avant 2010) sont en italique, ce qui a fini par me gêner. Il me semble que cette typographie n'était vraiment pas nécessaire, vu les différences d'époques et de situations des héroïnes : nous pouvions tout à fait nous repérer sans l'italique...
Le style d'Anna Hope est fluide, agréable, mais pas toujours très entraînant, voire parfois un peu ennuyeux. Heureusement que les thèmes abordés m'intéressent fortement, sinon, j'aurai abandonné au bout d'une centaine de pages. A travers ses personnages attachants, ambivalents et très humains, Anna Hope explore de nombreux sujets : les rapports difficiles entre femmes (même amies) et entre parents et enfants, la difficulté des parcours FIV et son injustice rageante ; la difficulté d'être primipare, surtout pour les femmes ; la difficulté de percer dans le domaine artistique (comédie et peinture). Ces quatre grands champs ouvrent d'autres questions autour du statut des femmes, que ce soit dans la sphère intime ou professionnelle, dans les années 1990 puis 2000 et enfin, 2010.

Les trois femmes ont suscité mon intérêt et attiré mon attention car leurs parcours ont fait écho à mes propres expériences, chacune à leur façon : théâtre, grossesse, parentalité, et surtout, le temps qui passe et ne se rattrape pas. Au terme de l'histoire (2018), j'en retire une certaine satisfaction de ma situation personnelle, je le classerai donc allègrement dans la catégorie "feel-good". En revanche, je ne suis pas sûre d'en retenir grand chose et je crains que ce roman ne me laisse pas un souvenir impérissable...
Commenter  J’apprécie          210



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}