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Critique de Alfaric


Dans ce tome 9 intitulé "My Hero", les élèves des classes de Seconde A et B du Lycée Yuei sont en camp d'entraînement estival avec les Wild Wild Pussy Cats et durant le test du courage de la traversée nocturne de la forêt des bêtes démoniques une dizaine de super-vilains leur tombent dessus à bras-raccourci… Tomura Shigaraki qui est resté dans son repère poursuivre ses plans jubile : qu'ils gagnent ou qu'ils perdent il aura atteint son objectif de déstabiliser la société super-héroïque !
Jusqu'ici le shonen avait réalisé un sans faute, mais j'ai un peu de mal ce tome-ci. L'auteur nous prévient que l'ambiance du manga va devenir sombre et pesante pendant un moment mais ça n'explique pas tout : nous sommes dans le récit d'apprentissage, mieux dans le mythe du Héros aux mille et un visages, et tôt ou tard les personnages doivent se confronter aux dures réalités de la vie donc nous sommes ici dans une transition pour aller vers quelques chose de plus adulte… Effectivement la suite du manga renoue avec ce mélange de cooltitude, d'humanisme et d'epicness to the max, mais ici il a bien de trucs qui m'ont fait tiquer !
- le mangaka n'arrive pas à faire évoluer le côté school life du manga alors qu'il faudrait presque d'abandonner… Face aux dangers il faudrait réunir tous les professeurs et tous les élèves car l'union fait la force, mais au contraire on sépare chaque niveau et on les éloigne les uns des autres sans les faire accompagner du nombre de héros professionnels adéquat… Pire on fait l'apologie du marche ou crève propre au système scolaire élitiste japonais : travailler jusqu'à 22 heures pour ensuite retravailler jusqu'à 2 heures avant de se coucher pour tout recommencer entre 4 et 7 heures selon les établissements, ce n'est pas une école mais un camp de concentration, ce n'est pas de l'éducation mais de la négation de l'humanité. Y ajouter l'éthique samouraï jusqu'au-boutiste propre aux mangas d'arts maritaux, n'arrange pas le truc bien au contraire : tous les sportifs du monde savent que s'entraîner jusqu'à l'épuisement tous les jours c'est juste du grand n'importe quoi car le corps ne peut pas récupérer et que les blessures arrivent au fur et à mesure que la santé s'amenuisent !
- les comics sont soumis à la censure du Comics Authority Code, donc les méchants restent dans le cadre édulcoré des super braqueurs de banque, des savants fous et des apprentis maître du monde, mais les mangas qui n'y sont pas autant soumis adorent collectionner les méchants carrément flippants… Ici les méchants de comics cèdent la place à une foire aux monstres : un tueur suprématiste, un cannibale sado-maso, une Harley Quinn vampire complètement barjo… Et l'adolescent sociopathe déguisé en soldat nazi qui gaze tout le monde avant de les achever au gun, c'est très malsain aussi !
Dans la cohérence de l'univers, c'est bizarre : on a expliqué que tout le système social du monde super-héroïque était basé sur la détection, l'éducation et l'encadrement des surhumains et que donc les super-vilains rasaient les murs… Alors d'où ils sortent tous ces super-vilains psychopathes ? Ils jouaient à cache-cache avec les dizaines et les dizaines de sociétés de protection super-héroïques ???
- l'humour perd en qualité parce que les blagues pipi-caca-prout ou la magical girl culturiste qui s'est fait opérée en Thaïlande pour changer de sexe on s'en serait bien passé !
- le tome est dense, bien rempli et riche en action mais j'ai trouvé que graphiquement on perdait en clarté et en lisibilité et que donc on retrouvait tous les problèmes des mangas mainstream à rallonge des années 2000
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