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Critique de Bobo1001


Un polar norvégien plutôt agréable à lire sans être inoubliable et qui a le mérite de nous proposer une intrigue assez bien fichue. Pour le reste rien de nouveau sous le soleil. Des personnages falots, et pas grand chose de passionnant dans l'écriture du livre qui doit être à la littérature ce que Derick (jamais vu mais j'imagine) pourrait représenter pour le cinéma.
Amusant de noter que sur la 4ème de couverture du livre , l'éditeur a cru bon d'ajouter une critique parue dans la presse évoquant, à propos ce ce livre, une "formidable atmosphère nordique". Alors là les bras m'en tombent. Excepté le fait que les personnages s'appellent Svensson par exemple, on serait bien en peine de trouver la moindre couleur locale, voire même la moindre réflexion intéressante sur la société norvégienne excepté le traditionnel "hou la la la criminalité augmente !" Si les personnages s'appelaient Da Silva ou Rodriguez ce journaliste aurait sans doute conclu à une vision passionnante du Portugal....
Ce sera d'ailleurs un mystère pour nos successeur que de découvrir la vision de la société proposée par cette invasion de romans nordiques (dans le sillage de Henning Mankell ou de Millenium). Avec ces dizaines de romans plus ou moins interchangeables portés par un sens du marketing plus poussé que par un réel talent littéraire, les gens vont finir par penser qu'Oslo est plus dangereuse que Guatemala City ou Caracas.
Outre la bêtise d'une telle proposition, il y a dans ce genre de roman, à la longue, un aspect réactionnaire bébête qui détonne quand on se rappelle la justesse des analyses d'Henning Mankell. Mais tout le monde, je le déplore, n'est pas aussi passionnant.
Enfin sur le plan historique c'est idiot de laisser penser que les pays nordiques vont basiquement dans le sens d'une explosion de la criminalité. Certes cela augmente, mais on part de très bas, et auparavant il y avait eu une très longue décroissance de la criminalité qui avait fait de ces sociétés parmi les plus dangereuses du monde au Moyen-âge par exemple les pays les plus tranquilles du monde.
En somme, il y a une large part de fiction dans tout cela, une vision un peu simpliste des choses. Et un modeste conseil, en revanche méfiez-vous davantage de Guatemala City que d'Oslo....
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