AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de isabellelemest


Dans ce premier roman, l'auteur, un Afghan-américain, dont la famille a émigré pour fuir l'invasion soviétique en 1980, évoque, à travers le récit d'une enfance à Kaboul et d'une amitié très forte, le remords terrible d'une trahison intime qui le poursuivra toute sa vie, jusque dans son exil américain, et ne connaîtra d'expiation que dans un retour à Kaboul et un affrontement salvateur avec un ennemi d'enfance représentant le mal absolu, auquel il arrachera un petit garçon, le fils de son ami d'enfance tragiquement assassiné sous le régime des talibans.
Le récit se divise en trois parties, dont la première paraît la meilleure : l'enfance à Kaboul et l'amitié avec Hassan, ainsi que les rapports complexes entre Amir et son père, un veuf généreux mais déçu par le caractère timide, rêveur et introverti de son fils unique. On s'intéresse moins à l'émigration vers les Etats-Unis, au mariage du narrateur, et à la vie de la communauté afghane en exil. Quant à la dernière partie, elle semble assez mélodramatique, avec ce combat épique entre le Bien et le Mal, incarnés par le narrateur Amir et son ennemi. Il faut toutefois savoir que la littérature afghane est essentiellement métaphorique, et que les personnages et leurs rapports ont aussi la valeur d'une image allégorique de l'Afghanistan, trahi, abandonné, puis reconquis et peut-être sauvé.
Le roman reste agréable à lire et fera peut-être découvrir un pan de l'histoire récente de l'Afghanistan, à travers une intrigue intéressante.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}