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Critique de Krout


Alors qu'à quelques coups de cholettes de chez elle, Adamo, lors de la pleine lune s'en va grimper les terrils pour chanter LA NUIT à s'en éclater les poumons, c'est Bruxelles et ses parcs que Françoise à choisi comme cadre à ce mystérieux roman. L'écriture de Françoise Houdart a toujours porté son lot de poésie. Je la trouve cette fois plus musicale alternant aux mouvements lents typiques chez elle, des séquences plus rapides donnant de la tonicité à cette belle sonate à la lune. Ai-je besoin d'insister que suite au double album d'Hergé, la lune occupe une place particulière dans l'inconscient collectif belge ? 

L'exploration foisonnante qui est ma façon d'aborder toute lecture, dans ce cas a débouché sur une association spontanée et subversive autour de la fameuse oeuvre de Félicien Rops : Pornokratès. Bien sûr, il aborde une partie du mystère de la féminité, mais Françoise veut nous faire approcher des parties plus enfouies, rendre compte du mystère de la Femme et de celui de la vie. le pari est osé et réussi. Aussi, si jamais il pouvait attirer le regard de beaucoup d'entre vous ce livre d'une écriture douce ferait beaucoup plus pour la cause féminine que les slogans agressifs au rouge à lèvre sur les poitrines ruisselantes de haine et de sueur de quelques FEMEN au bord de la crise d'apoplexie.

Voilà, évidemment tout cela me dépasse, donc je propose de passer à une petite interview de Françoise Houdart.


Bonjour Françoise !
Q1 :  J'ai l'impression que tu a pris énormément de plaisir à écrire ce livre ?
Disons que les personnages sont venus naturellement à moi sans que je doive aller les chercher, creuser pour aller laborieusement les extraire. C'est probablement la première fois que j'ai l'impression d'une telle fluidité ​,​ ​que les personnages n'attendaient que ​l'occasion ​ de sortir pour se développer naturellement dans une histoire qui semblait couler de source, tapie en mo​i​ depuis longtemps.

Q2 : Au fond, pourquoi Bruxelles ?
Ce n'était pas​ une nécessité absolue. Il me fallait néanmoins une grande ville pour ​abriter ​ ce huis clos, avec un boulevard doté d'un côté de grands immeubles dont on sait la promiscuité sonore inhérente à ce genre de construction ​,​ surtout lorsqu'ils vieillissent et de l'autre côté quelles maisons de type bel-étage qui laissent un champ visuel dégagé sur le parc et l'esplanade avec cette sculpture énigmatique. Bruxelles offre ​de ​ tels endroits et ce type d'atmosphère. Mais il faut insister que le tout est un assemblage de souvenirs pour constituer un ensemble fictionnel cohérent qui n'existe pas nécessairement tel quel à Bruxelles, notamment la ​grosse sphère en béton.  Je ne me souviens ​ pas​ exactement ​de l'endroit ​ où je l'ai vue ​.  L 'important c'est qu'elle soit ​u​n élément plausible d​u​ décor.

Q3 :  Je sais que beaucoup de lectrices raffolent de ce genre de petits détails : Combien de petits-enfants à l'heure actuelle ?
-ah, ah :  sept ! 
​ Comme les 7 nains!​
-Ca doit être une source de joie importante, je présume.
- En effet non seulement de joie mais aussi de fierté...  D'autant que nous n'étions que deux à la maison ; deux filles pour toute une famille, sans cousins ni cousines​ . ​ ​ de plus en tant que grands-parents nous ​pouvons ​consacrer plus d'attention au développement des relations ​ interfamiliales.  ​

Q4 : ceci confirme que ce beau récit sur les mystères qui entourent chaque Femme est purement fictionnel. Re​nild, ton mari, n'a donc pas t​r​op d'inquiétudes à avoir ?
- Hi, Hi, Hi, ... probablement pas , en effet 😊

J-4 : merci Babelio et merci aux éditions Luce Wilquin d'offrir cet havre de liberté à cette auteure de talent depuis ses tous débuts.
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