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Critique de sweetie


« Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu'on est célibataire, on a la sensation d'être dans le couloir de la mort. Les vacances d'été sont depuis longtemps oubliées, la nouvelle année est encore loin; la proximité du néant est inhabituelle. »
Sans aucun doute, nous nous apprêtons à pénétrer dans l'univers de Michel Houellebecq. Paul Raison, énarque et conseiller du ministre de l'Économie et des Finances, aura cinquante ans à la fin du roman. Mariés depuis une vingtaine d'années, Prudence et lui forment un couple uni sous le même toit, mais distant dans leur intimité. Quoi d'autre en dehors de la sphère professionnelle occupe les pensées de Paul?
Sur plus de 700 pages, Houellebecq file au train de son personnage pour en décortiquer la trajectoire de vie. le signet rouge rattaché au livre, telle une balise, entraîne lentement son lecteur à travers un roman dense, ambitieux et réussi car il n'ennuie jamais. Une certaine délicatesse dans l'écriture tempère le côté parfois sombre du propos et la touche d'onirisme confère au roman sa part d'éclaircies (mon chéri m'a avoué, pour sa part, avoir tout bonnement sauté ces passages rêvés).
Certes, on ne peut qualifier un roman houellebecquien de lumineux, mais je crois bien que celui-ci s'en est approché au plus près.
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