AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de zorg2024


Bof bof ...
Michel c'est comme le vin, il y a les années exceptionnelles et les autres. Là on est clairement dans le creux de la vague. le raisin n'a pas eu le temps de mûrir ? Y a eu des intempéries ?
Anéantir n'est vraiment pas un grand millésime. Ça donne l'impression que l'auteur (ou chat GPT ?) a raclé les fonds de tiroir, a assemblé tout ça à la va-vite avec des bouts ficelles. Et voilà un gros pavé de plus de 800 pages (en version poche). Certes la couverture est stylée comme disent les jeunes mais l'étiquette ne fait pas un bon cru.
Remarquons que l'ouvrage contient un beau dessin technique d'une guillotine. C'est toujours instructif Houellebecq. On y repart moins bête.

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre avec toujours en arrière plan les marottes Houllebecquiennes : l'homme blanc occidental quinquagénaire en fin de course déprimé vivotant dans une civilisation elle-même en fin de course et déprimante.

L'histoire du terrorisme. Mouais ... On a du mal à y croire, hein ? Au début on se laisse berner et puis on se rend compte que cette histoire ça ne va pas aboutir. Ça ne peut pas aboutir ! En effet, ça n'aboutit pas. Cette histoire de pentagramme, vraiment ... fallait oser quand même. On dirait une petite rédaction d'un (bon) élève de 4ème qui s'est perdu dans l'ésotérisme sur Internet. Soit dit en passant, Michel s'est apparemment bien documenté sur les protocoles médicaux pour le traitement du cancer de la langue mais pas assez sur les Maths. Faudra revoir tes cours de Maths du collège Michel ! Rien à redire sur les pentagones ou les pentagrammes. Il y a bien 5 côtés comme son nom l'indique ...
Mais par 3 points du plan passe TOUJOURS un cercle : cercle qui s'appelle le cercle circonscrit (pas circoncis hein !) au triangle formé par ces 3 points. (Bon, ok, si les points sont alignés y a pas vraiment de cercle sauf à considérer un cercle de rayon infini ... une droite quoi ... enfin bref) . Il y a d'autres incohérences. Quand Aurélien se fait harceler au collège, il ne peut avoir entre 8 et 10 ans ou alors il est très précoce.

Cette histoire d'exfiltration du père de l'EPHAD par un groupuscule d'identitaires, c'est tiré par les cheveux non ? Depuis quand une personne est retenue prisonnière dans un EPHAD si elle/sa famille ne souhaite pas qu'elle y séjourne ? Pas compris. (A part qu'il fallait probablement caser les identitaires quelque part.)

Tout n'est pas à jeter dans ce fourzitou. La fin du livre sur la maladie est intéressante et bien écrite. En fait, Michel aurait dû enlever l'histoire du terrorisme qui ne tient pas debout, la religion ésotérique de Prudence, toutes les pages des rêves de Paul (pouah que c'est long ces pages !) qui n'apportent rien au récit et la politique fiction des élections de 2027 qui ressemblent un peu aux élections de 2017 (fin des partis politiques historiques, montée du RN) non ? le candidat fantoche en moins.
Il nous reste comme thèmes : la fin de vie donc, les couples qui s'étiolent puis qui retrouvent une seconde jeunesse (ou pas), la maladie, les progrès de la médecine, le corps vieillissant, l'amour.
Ce qui nous amène probablement à un bel ensemble de 300 pages au grand maximum.

J'ai oublié le style. Bof, c'est plat. Ça se lit gentiment et agréablement. Il y a quelques passages bien ficelées où on reconnaît le style caustique/humoristique/ désespéré de Houellebecq. La première phrase par exemple :
" Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu'on est célibataire, on a la sensation d'être dans le couloir de la mort. " Pas mal.



Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}