C'est en faisant des recherches sur Galla Placidia, une impératrice romaine de l'Antiquité tardive, que
Judith Housez tombe sur ces deux phrases qui agissent sur elle comme un coup de foudre.
«
Honoria a aimé un affranchi. »
«
Honoria a demandé Attila en mariage. »
Mais qui est donc cette
Honoria ?
Elle n'est autre que la fille de Galla Placidia et la soeur de Valentinien III qui fut empereur d'Occident de 425 à 455. D'elle, on ne connaît que peu de choses...Qu'à cela ne tienne,
Judith Housez s'empare du sujet et fait d'
Honoria, une héroïne de roman à part entière.
Dans ce roman, elle mêle la vie d'
Honoria à la sienne. Ainsi, on passe régulièrement du récit des aventures d'
Honoria au récit des investigations de l'auteure. Ce procédé pourrait paraître un peu rébarbatif, mais les transitions sont habilement réalisées et cela ne nuit nullement à la fluidité du récit.
Je n'avais pas tellement aimé le roman de
Max Gallo «
La chute de l'Empire romain » narrant les souvenirs de Galla Placidia. Je n'y avais pas trouvé d'éléments assez convaincants expliquant la fin de la civilisation romaine.
Le roman de
Judith Housez, même s'il ne peut tenir lieu d'une authentique reconstitution historique aborde le sujet de manière différente et laisse au lecteur une certaine liberté de choix quant aux explications avancées.
Bien sûr, concernant la vie d'
Honoria,
Judith Housez a laissé son coeur parler, réinventé certains passages hypothétiques mais l'ensemble reste tout à fait cohérent et rend la vie de cette princesse plutôt captivante.
Tout comme
Judith Housez, j'ai eu un gros coup de coeur pour cette princesse romaine, à la vie tellement romanesque ! Qui ne serait pas séduit par cette femme libre et audacieuse, à laquelle
Sophia Loren prêta ses traits dans le film Attila, le fléau de dieu ?
Un grand merci aux éditions des Équateurs et à l'opération masse critique de Babelio pour la découverte de ce livre et de ce personnage passionnant !