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EAN : 9782849905821
256 pages
Editions des Equateurs (30/08/2018)
3.21/5   7 notes
Résumé :
Qui est Honoria ? Une femme rebelle, flamboyante et débauchée qui, au milieu des invasions barbares et du christianisme devenu religion d'Etat à la fin de l'Empire romain, ose tout : aimer un Affranchi et demander Attila en mariage ! Portraitiste hors pair, Judith Housez jongle avec brio entre l'Histoire et la comédie contemporaine, avec humour et finesse.
Honoria raconte le destin de deux femmes. L'une, notre contemporaine et narratrice, habite Londres et s'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est en faisant des recherches sur Galla Placidia, une impératrice romaine de l'Antiquité tardive, que Judith Housez tombe sur ces deux phrases qui agissent sur elle comme un coup de foudre.

« Honoria a aimé un affranchi. »
« Honoria a demandé Attila en mariage. »


Mais qui est donc cette Honoria ?
Elle n'est autre que la fille de Galla Placidia et la soeur de Valentinien III qui fut empereur d'Occident de 425 à 455. D'elle, on ne connaît que peu de choses...Qu'à cela ne tienne, Judith Housez s'empare du sujet et fait d'Honoria, une héroïne de roman à part entière.

Dans ce roman, elle mêle la vie d'Honoria à la sienne. Ainsi, on passe régulièrement du récit des aventures d'Honoria au récit des investigations de l'auteure. Ce procédé pourrait paraître un peu rébarbatif, mais les transitions sont habilement réalisées et cela ne nuit nullement à la fluidité du récit.

Je n'avais pas tellement aimé le roman de Max Gallo « La chute de l'Empire romain » narrant les souvenirs de Galla Placidia. Je n'y avais pas trouvé d'éléments assez convaincants expliquant la fin de la civilisation romaine.
Le roman de Judith Housez, même s'il ne peut tenir lieu d'une authentique reconstitution historique aborde le sujet de manière différente et laisse au lecteur une certaine liberté de choix quant aux explications avancées.

Bien sûr, concernant la vie d'Honoria, Judith Housez a laissé son coeur parler, réinventé certains passages hypothétiques mais l'ensemble reste tout à fait cohérent et rend la vie de cette princesse plutôt captivante.

Tout comme Judith Housez, j'ai eu un gros coup de coeur pour cette princesse romaine, à la vie tellement romanesque ! Qui ne serait pas séduit par cette femme libre et audacieuse, à laquelle Sophia Loren prêta ses traits dans le film Attila, le fléau de dieu ?

Un grand merci aux éditions des Équateurs et à l'opération masse critique de Babelio pour la découverte de ce livre et de ce personnage passionnant !
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Je suis très intéressée par l'histoire et passionnée par l'écriture. Je ne pouvais donc pas passer à côté d'Honoria !

Comme souvent avec ce genre de roman, je redoutais de me perdre dans le foisonnement de détails. Mais l'alternance des points de vue permet une assimilation en douceur ! Et la liste des personnages historiques en fin d'ouvrage est très utile !

Malgré un thème relativement sérieux, le ton est léger et plein d'humour. J'aime la façon dont l'auteure s'adresse au lecteur. Sa plume dégage une impression d'honnêteté et de franchise, une absence de filtre.

L'approche de l'auteure est originale : elle met en exergue les paralllèles et les similitudes entre elle et Honoria. le récit en devient plus ludique, plus léger.

S'agissant de l'écriture, Judith Housez rend le lecteur témoin de son processus créatif littéraire. C'est tout simplement fascinant.

Un tout petit bémol : j'ai parfois accroché sur certains passages. Sur des expressions peu parlantes à mes yeux par exemple, mais il faut alors glisser tranquillement vers les paragraphes suivants, qui éclairent sur le sens général.

Au final, un récit passionnant raconté avec fluidité !
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Honoria, nous emmène dans une époque assez méconnue au final, celle de l'Antiquité tardive et de la chute de l'empire romain d'Occident.

Quand on parle de Rome, on évoque souvent la fondation de la ville, la conquête du pouvoir de Jules César et de ses successeurs, la chute de l'empire n'étant souvent racontée qu'au travers de ses causes et rarement à travers l'histoire de ceux qui l'ont vécue.

Quel dommage cependant car c'est une époque pleine de paradoxe, de combats, de transition : l'empire romain païen est devenu chrétien et doit composer avec les tribus barbares qui sont, tour à tour, alliées et ennemies.

C'est dans ce tumulte que nous emporte l'auteure en nous contant la vie d'Honoria, née en 416 (ou 417) et soeur de l'empereur Valentinien III.

L'histoire est avare de détails concernant ce personnage ce qui laisse à l'auteure un nombre de blancs assez importants à combler.

Pour autant, Judith Housez a réussi à me convaincre dans ses choix et je me suis prise d'empathie pour cette princesse, si moderne dans ses désirs, mais entravée par son statut et son époque.

Cependant Honoria est également le récit, réel ou pas, de la construction du roman, des hésitations et des certitudes de la narratrice.

Ces deux parcours croisés mettent en exergue la nécessité de création, celle qui impose un sujet de roman à un auteur et en devient, jusque dans sa vie quotidienne, le compagnon invisible.

Le bémol pour moi ce sont au final les incessants aller-retour du passé au présent.

Au moment où je commençais à me plonger dans l'époque romaine j'avais parfois la désagréable sensation que l'on me tirait par l'épaule pour me ramener de force au temps présent. Ce qui, au début, m'a gêné dans mon immersion romanesque.

Alors que lorsque, dans la quatrième partie, la narratrice laisse la lumière uniquement sur Honoria,  la magie opère formidablement. L'émotion mais aussi la détermination de la princesse romaine sont très bien décrites et amènent à ressentir encore plus d'empathie pour cette jeune femme.

En bref, voilà un premier roman intéressant, malgré quelques bémols, qui m'a entraîné dans une époque révolue avec une princesse, Honoria, si lointaine et si moderne à la fois.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Ce livre m'avait attirée car l'Antiquité Tardive est une période très mal connue des historiens et du grand public. Pouvoir en apprendre plus par le biais d'un personnage aussi sulfureux qu'Honoria avait de quoi séduire.
Pourtant, en refermant le livre, en plus d'être restée sur ma faim, j'ai eu le sentiment lattant de m'être faite escroquée.
Certes, dès son premier chapitre, l'auteure nous met en garde sur le fait qu'il y existe peu de traces tangibles sur la vie d'Honoria et que de ce fait, tout ce qui a pu être écrit et commenté sur elle relève autant de la spéculation que de la pure subjectivité... Soit ! Après tout, c'est pour ça qu'il y a écrit "roman" sur la couverture et pas "analyse historiographique". Après tout Dumas disait : "On peut violer L Histoire, à condition de lui faire de beaux enfants."
Mais ce qui en ressort au final, c'est que l'auteure n'a tellement rien à dire sur son héroïne qu'elle se sent obligée de meubler avec des considérations sur sa vie, ses recherches (qui ne sont jamais détaillées) et l'actualité au moment ou elle rédige son manuscrit... Autant de tentatives pour noyer le poisson et faire oublier au lecteur qu'au fond Honoria reste un mystère entier, tout comme la période pleine de bouleversements dans laquelle elle évolue et dont l'auteure ne parvient à rendre que des lieux communs.
Au final : lecture décevante.
Et par pitié, cher(e)s auteur(e)s, arrêtez de croire que vos petites vies minables nous intéressent !
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Je suis très déçue par ce livre dont j'avais lu de bonnes critiques. le style est prétentieux et incorrect, exemple page 205 " c'est notre ronde des corps monétisés, fait elle ..." Je suis désolée mais le verbe faire ne signifie pas dire sauf dans le langage dont elle serait la première à se moquer (alors j'y fais, alors i'm'fait). Elle parle essensiellement d'elle, bon d'accord c'est mode mais est ce à porter aux nues ? Elle ne se donne pas la peine de traduire les phrases en anglais, les termes latin ; évidemment nous sommes entre gens cultivés. Mais surtout d'un point de vue historique elle travestit la vérité (voir squelette de Henri III et difformité) et, pour moi qui ai toujours été passionnée d'histoire elle est terriblement frustrante à ne pas nous éclairer sur certains personnages (ex Serena). J'ai l'habitude de dire, j'ai aimé ce livre parcequ'il m'a appris d'un point de vue historique ou connaissance de parties du monde et bien je ne pourrai que dire, le livre Honoria m'a exaspéré
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critiques presse (1)
LaCroix
21 septembre 2018
Le roman pétillant de Judith Housez fait revivre la fin de l’Empire romain en offrant une réflexion sur le pouvoir des personnages de fiction.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Honoria, la fille rebelle qui s'autorise à choisir son mari, est honnie par tous les historiens d'autrefois. Elle vient fermer la ronde dansante des femmes scandaleuses de Rome, en pleine Antiquité chrétienne hantée par la virginité et l'héritage tragique d'Adam et Ève, et rien que pour cela elle m'intéresse. Désormais Honoria sera à mes côtés.
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Où que je dorme, j'ai besoin d'une pile de livres qui grimpe le long d'un mur comme des plantes vertes.
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Alors que je cherche le corps d’Honoria , j’écoute Sister Morphine de Marianne Faithfull des heures entières, je ne saurais dire comment s’est venu. Une curiosité pour Chelsea dans les sixties ; les sentiments mêlés de l’enfermement et de la solitude. Honoria et la voix sublime de la chanson ont quitté le monde habituel des vivants, elles sont dans une autre urgence, victimes d’une distorsion. Je trouve le visage d’Honoria sur une mosaïque, impassible, coincé entre une mère régente et un petit frère empereur. Cette impassibilité, je n’y crois pas, je la réfute. C’est un truc d’homme, la fixité pour cacher ce qu’on pense.
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"Les livres ne se font pas comme les enfants mais comme les pyramides", Flaubert a bien raison.
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Quand on écrit, il faut être fasciné par son personnage ou s'abstenir.
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Video de Judith Housez (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Judith Housez
RENTRÉE LITTÉRAIRE : Retrouvez HONORIA de Judith Housez en librairie dès le 30 août ! Honoria, princesse romaine, est peut-être la première femme moderne. Quel fut le roman de sa vie ? ? Justine Bo ?Santiago Solo
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