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Critique de Darkhorse


Lire Conan pour un amoureux de la fantasy c'est un passage obligé et j'ai donc profité de ce bel ouvrage des éditions Bragelonne pour me plonger dans l'univers du Cimmérien.
J'aime la couverture du livre et son toucher très granuleux, la prise en main est agréable. Pour cette édition, la traduction a été entièrement retravaillée par Patrice Louinet et François Truchaud, avec pour but de coller au maximum aux manuscrits originaux. Suivant l'authenticité de cette démarche, les textes sont présentés dans l'ordre de leur rédaction par Robert E. Howard.

Conan apparaît donc dans divers rôles au cours des treize nouvelles de ce recueil, qui compte également un poème, la première version rejetée du texte "Le phénix sur l'épée", des synopsis, des histoires inachevées et l'essai "LÂge Hyborien", servant de base historique pour contextualiser le monde de Conan.

Le charme opère dès la première nouvelle. Howard nous emporte dans son univers où son fier Conan devra se battre autant contre la fourberie de personnages issus du "monde civilisé" que contre des forces magiques obscures.
La confrontation entre monde soi-disant civilisé et éléments barbares est au coeur de l'oeuvre d'Howard, nous apprend l'introduction de Patrice Louinet. Et en effet, avec un Conan symbolisant l'instinct guerrier, tout aussi naïf que franc, les récits dépeignent plus ou moins finement les dérives de populations ayant recherché à tout prix le progrès, le confort et la richesse.
Il faut aussi noter une certaine mélancolie chez Conan, mise en avant par l'analyse de Patrice Louinet mais tout de même palpable dans certains passages, et de belle manière. le personnage y gagne en profondeur et en fascination. J'aurais aimé que ce trait de caractère soit plus présent.

J'ai globalement aimé l'ensemble des nouvelles, malgré une redondance due à cette compilation en recueil, Conan nous étant introduit physiquement à tous les coups. Mais chaque histoire tire son épée du jeu en nous faisant voyager et en variant les rencontres. le style d'Howard est vraiment fluide, ses descriptions arrivent à fasciner et son imagination réserve de belles surprises !
Est-ce que je parle de la place des femmes ici ? Elle n'en ont pas vraiment, ce n'est pas un secret. Elles font même pitié la plupart du temps... Dommage qu'Howard n'en ait pas utilisées d'aussi charismatiques que la pirate Bêlit (qui reste malgré tout accrochée à la musculeuse cheville de son beau guerrier).
Cependant, ceci fait partie du charme de l'oeuvre, et Conan ne serait plus Conan si son machisme se voyait rembarrer par la belle en détresse !

Malgré certaines inégalités dans la qualité des nouvelles et des aspects plutôt ridicules de nos jours, le plaisir était là pendant la lecture de ce monument que sont les nouvelles de Conan le Cimmérien. Ce sont de sacrées aventures que nous a offert Robert E. Howard et je prendrai sûrement plaisir à découvrir la suite dans les prochains volumes. Tout cela donne aussi envie de lire les aventures de ses nombreux autres héros !
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