>
Critique de CaroGalmard
- Bonjour, j'aimerais acheter du thé. Qu'avez-vous à me suggérer ?
- Oh j'ai un nouveau mélange : le Cazalet. Un régal. Fin, délicat, avec une touche un peu estivale qui rappelle les pique-niques dans un jardin anglais.
Car la saga des Cazalet s'apparente vraiment pour moi à un tea time. Porcelaine fine, sandwiches au concombre, bruit de la cuillère qui aide le morceau de sucre à fondre. Et les enfants bien habillés, la nurse sévère mais aimante, la cuisinière menée à la baguette par la grand-mère qui règne sur la maisonnée envahie d'enfants et petits-enfants pendant les congés, le grand-père un peu fantasque qui perd un peu la tête et beaucoup la vue.
Mais l'auteur nous dévoile aussi ce qui se cache sous le verni épais des apparences. Les hommes et leurs souvenirs de guerre, leur club, l'entreprise à gérer, voire quelques infidélités à cacher sous le tapis.
Les enfants qui passent l'adolescence en vivant aussi intensément les déceptions comme les petits bonheurs.
Les femmes qui se demandent parfois si elles ont vraiment choisi leur vie ou si elles la subissent.
Les domestiques qui gravitent autour, avec eux aussi leurs préoccupations à avoir leur propre vie, outre service celle des maitres.
Tout ce monde vit ses dernières heures de tranquillité. Les scones n'ont qu'à bien se tenir, car la menace de la guerre, la modernité, le féminisme vont changer le monde et cette famille. Les voitures remplacent déjà petit à petit les chevaux. Les filles pourraient finalement aussi faire des études.
Moi qui reproche souvent que certains personnages soient survolés, que les sagas familiales soient bâclées et se cantonnent à des histoires d'amour trop fleur bleue, à des scénarii prévisibles et inintéressants, là j'en ai eu pour mon argent. Je salue le travail de l'auteure qui a vraiment construit et imaginé une galerie de profils aussi complets que complexes.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Beau premier volume d'une saga familiale, soigné et de qualité. En outre, la couverture est très belle. C'est un détail, mais c'est un plus !
- Oh j'ai un nouveau mélange : le Cazalet. Un régal. Fin, délicat, avec une touche un peu estivale qui rappelle les pique-niques dans un jardin anglais.
Car la saga des Cazalet s'apparente vraiment pour moi à un tea time. Porcelaine fine, sandwiches au concombre, bruit de la cuillère qui aide le morceau de sucre à fondre. Et les enfants bien habillés, la nurse sévère mais aimante, la cuisinière menée à la baguette par la grand-mère qui règne sur la maisonnée envahie d'enfants et petits-enfants pendant les congés, le grand-père un peu fantasque qui perd un peu la tête et beaucoup la vue.
Mais l'auteur nous dévoile aussi ce qui se cache sous le verni épais des apparences. Les hommes et leurs souvenirs de guerre, leur club, l'entreprise à gérer, voire quelques infidélités à cacher sous le tapis.
Les enfants qui passent l'adolescence en vivant aussi intensément les déceptions comme les petits bonheurs.
Les femmes qui se demandent parfois si elles ont vraiment choisi leur vie ou si elles la subissent.
Les domestiques qui gravitent autour, avec eux aussi leurs préoccupations à avoir leur propre vie, outre service celle des maitres.
Tout ce monde vit ses dernières heures de tranquillité. Les scones n'ont qu'à bien se tenir, car la menace de la guerre, la modernité, le féminisme vont changer le monde et cette famille. Les voitures remplacent déjà petit à petit les chevaux. Les filles pourraient finalement aussi faire des études.
Moi qui reproche souvent que certains personnages soient survolés, que les sagas familiales soient bâclées et se cantonnent à des histoires d'amour trop fleur bleue, à des scénarii prévisibles et inintéressants, là j'en ai eu pour mon argent. Je salue le travail de l'auteure qui a vraiment construit et imaginé une galerie de profils aussi complets que complexes.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Beau premier volume d'une saga familiale, soigné et de qualité. En outre, la couverture est très belle. C'est un détail, mais c'est un plus !
