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3,72

sur 1845 notes
Un scone et un Earl grey, my dear,
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Ah mais quelle délicieuse lecture ! Je me réjouis car ceci n'est que le 1er tome et je suis très impatiente de poursuivre les aventures avec la famille Cazalet. Une addiction certainement :)
Mais qui sont-ils donc? Un clan britannique composé de 3 générations (grand-parents, parents et enfants) vivant dans la grande demeure sise dans la campagne verte.
Cette saga époustouflante débute en 1937, l'entre-deux guerres, à l'aube de la deuxieme. On sent les remous, les rumeurs au loin.
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A travers plusieurs voix donc plusieurs points de vue, la vie déroule son cours. L'histoire des deux étés 37-38 devient tumulteuse, chaotique, mystérieuse, émouvante, chaleureuse, très humaine en sorte.
Cette fresque familiale sous des dehors légers et bucoliques, même parfois lascive, laisse apparaître des thématiques graves telle la condition précaire féminine, l'anxiété autour de la guerre, les non-dits parentaux.
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La psychologie des personnages est fine et complexe. Je la mets en parallèle avec la bonne série TV Downton Abbey.
Malgré la parution très tardive en France, l'auteure est une contemporaine de l'époque de cette saga. (années 50) et l'avantage d'avoir connu et observé tout ce petit monde un peu élitiste qu'on se plaît à imaginer.
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L'élégance et la fraîcheur dans 576 pages de plaisir.
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Eté 37. les affres de la guerre de 14 s'estompent peu à peu dans les mémoires. Mais les esprits ne sont pas apaisés pour autant, pour ces anglais qui vivent dans le Sussex. le patriarche perd peu à peu de sa superbe, mais la Duche contrôle avec efficacité et autorité l'intendance de Home Place, qui accueille pour la belle saison les trois fils, les épouses et les petits enfants, et Rachel, la seule célibataire, liée par une amitié trouble avec Sid, une londonienne elle aussi reçue dans la famille . Chaque génération se débat avec ses problèmes, amours, amitiés, querelles et confidences.



Tout semblait orchestré pour un bon moment de lecture : l'époque, le cadre, les multiples personnages. Et pourtant, ce roman m'a fait sombrer dans le sommeil toutes les vingt pages. Cela m'a paru interminable. Certes c'est 576 pages mais il aura fallu plus d'une semaine pour en venir à bout…



Est-ce le style, le trop grand nombre de personnages (il m'a fallu revenir à de nombreuses reprises sur l'arbre généalogique proposé au début, ou l'abondance de détails (vestimentaires, menus, aspect physique…), ou mon état d'esprit du moment toujours est-il que j'y ai bu la tasse.



Donc pas de suite pour moi…
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Si comme moi, vous pensiez que ce roman surfait sur la vague de la série télévisée Downton Abbey, sachez qu'il n'en est rien...
Premier tome d'une saga qui en compte cinq, le premier ( Etés anglais) est sorti en Angleterre en 1990, soit vingt ans avant la première diffusion de Downton Abbey ( 2010/2015 ) qui, elle , raconte les années 20...

Ce tome de la saga des Cazalet aborde le quotidien d'une famille anglaise aisée sur trois générations entre 1937 et 1939. Et si on aperçoit un peu de la vie des domestiques, le temps que l'auteure leur consacre est peanuts par rapport à Downton Abbey. Les Cazalet habitent une immense maison dans le Sussex, avec leur fille Rachel qui ne s'est pas mariée, on comprendra pourquoi après. Viennent leur rendre visite, un mois tous les étés , les trois fils, accompagnés de leurs épouses et enfants. Trois générations qui vivront sous le même toit, et qui au fil des années vont accueillir belle famille, perceptrice, amie et plus, à l'aube de la seconde guerre mondiale.
Avec tout ce petit monde, et ce brassage de générations, les thèmes abordés seront multiples...
Place de la femme, homosexualité, adultère, éducation, inceste,grossesse, traumatisme de guerre, pauvreté, pension...
Vers la fin de ce premier épisode, on sent que ce fragile équilibre va basculer avec la guerre, que l'insouciance de certains se fissure.
Elizabeth Jane Howard étant née en 1923, elle a vécu tout ce qu'elle met en scène dans ce roman. Ça se sent. Authenticité et sobriété sont les deux mots qui me viennent à l'esprit . Elle avait soixante-sept ans , lors de la sortie de ce livre, et ça aussi , ça se sent. le ton est "posé", élégant, les personnages ne sont pas abordés comme aurait pu le faire une jeune auteure contemporaine.
Elle ne leur fait aucun cadeau, elle n'essaie pas de nous les faire aimer, elle n'est pas "racoleuse". Ils sont ce qu'ils sont , non lisses , mauvais et bons, aimés par certains, détestés par d'autres, humains en somme ....
Et si on se perd un peu parfois, dans les prénoms, dans les liens qui unissent toutes ces personnes, on peut toujours aller consulter , au début, l'arbre généalogique de la famille Cazalet.
La parole de la fin à une certaine Sybille Bedford, qui résume bien ce que je pense de cette série dont le prochain tome devrait sortir en Octobre : " Avec le temps, ces chroniques, comme celles de Trollope, se liront comme des classiques sur la vie en Angleterre et sur notre siècle."
Intéressant, instructif et agréable à lire...
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Coup de coeur !

Depuis le temps que je voyais passer les avis sur Babelio, cette saga familiale dans l'Angleterre de l'entre-deux-guerres me faisait vraiment de l'oeil et bien m'en a pris de me laisser tenter et emmaillotter dans ses filets.

J'ai vraiment beaucoup aimé l'atmosphère, le rythme en chapitres courts et la galerie impressionnante de personnages. La dernière saga familiale qui m'a envoûtée de même est l'inoubliable "Jalna" de Mazo de la Roche. J'ai retrouvé chez les "Cazalet" la même verve dans l'action, la même fraîcheur des caractères, la même sympathie ou antipathie des personnages avec cette approche quasi sociologique si pleine d'intérêt.

L'entre-deux-guerres est une période si à part dans l'histoire contemporaine, il s'y est passé un tel renversement des opinions et des us, les mutations ont été si profondes que c'est avec plaisir que j'ai vu évoluer les membres de cette très nombreuse famille dont trois générations se retrouvent dans la maison de vacances dans le Sussex, chaque été.

Et cerise sur le gâteau, l'atmosphère à la "Downton Abbey" avec une partie de la narration consacrée aux personnages ancillaires a renforcé mon intérêt et mon attachement pour chaque protagoniste. Idem avec les enfants qui tiennent une très large part du récit.

Il est aussi hélas assez terrible et poignant de lire dans ces pages la menace proche de la Seconde Guerre mondiale dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. A lire "Etés anglais", j'ai été malheureusement obligée de constater que l'homme n'apprend décidément jamais de ses erreurs.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PAVES 2022
Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Merci Reine pour le prêt , ma médiathèque est toujours fermée ....

C'est finalement une chance d'avoir découvert cette excellente saga d'été: chronique captivante de la société anglaise durant l'été 1937, un classique sur la vie en Angleterre du XX ° siècle.

A Home Place, au coeur du Sussex, femmes de chambre, cuisinières, filles de cuisine , chauffeurs , garçons d'écurie sont sur le pont , la famille Cazalet, les grands - parents , Kitty dit La Duche et William Cazalet alias le Brig orchestrent le ballet avant l'arrivée des trois fils de Londres : Hugh l'aîné , revenu blessé de la grande guerre, une main en moins , en proie à de terribles migraines, le très séduisant Edward, et Rupert le peintre , trop jeune pour être allé combattre, leurs épouses Sybil, Villy et Zoë , leurs enfants : Polly, Simon, Louise, Teddy, et Lydia , Clary et Neville., et les gouvernantes .
Tous ces personnages de la grande bourgeoisie :( Fortune par des investissements dans le bois et l’industrie ) sont dépeints avec méticulosité , finesse, élégance et ingéniosité.
Où dormira Clary , adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle- mère Zoë?
Quelle robe portera Villy , ancienne ballerine , désormais mère au foyer?

Polly , fille aînée , d'Hugh et de Sybil , terrorisée à l'idée qu'une nouvelle guerre éclate s'entendra t - elle avec Louise , fille aînée du séduisant Edward et de Villy qui rêve à son futur destin d'actrice ?

Rachel,la seule fille de la Duche trouvera t- elle le temps d'ouvrir la précieuse lettre de son amie de coeur Sid ?

Cette fresque familiale , profondément humaine , chaleureuse où les enfants occupent une place très importante se révèle dès les premières pages addictive,.
Elle happe le lecteur...

Avec talent et finesse , limpidité , l'auteure restitue les postures des uns et des autres, les chamailleries, les dialogues , les inquiétudes, les questions des enfants, la toute puissance des hommes, ou leur impuissance .....leur traîtrise ...

Avec empathie et humour , charme et élégance, ironie subtile , elle décrit avec acuité la condition sociale misérable des femmes même celles dont la vie matérielle est privilégiée : pas d'études pour elles, réservées aux fils, maternité imposée sinon subie, l'hypocrisie des relations de cette société anglaise entre pique - niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, cérémonie du thé, inventaire des lits de camp et recherche effrénée de masques à gaz à la fin de l'été 1938....

Elizabeth Jane Howard ( 1923 - 2014) entraîne le lecteur avec une grâce indicible, une poésie sage, rayonnante d'humanité au coeur de la vie intérieure des personnages : leurs émotions , leurs faiblesses , leurs préoccupations, les loyautés cachées ou non de cette famille anglaise nombreuse du patriarche vieillissant , à la femme de chambre, à la cuisinière dévouée , au nouveau - né William si attendrissant en passant par la ribambelle des cousins et cousines . ...
Cette fresque de famille ambitieuse, ses excellents personnages soignés, observés avec ingéniosité et perspicacité, émouvante , prenante, drôle , puissante devrait plaire à beaucoup. ...
Une saga merveilleusement écrite : so british, 555 pages édition Quai Voltaire
Les aventures des Cazalet se poursuivent dans le tome II de la saga : À rude épreuve , à paraître en octobre 2020 .
Puis plus tard tome III Confusion et IV Nouveau départ .
Cette saga a été adoptée en série pour la BBC.

Elle est devenue un classique contemporain du Royaume - Uni.

«  Ah , mon amour, soyons fidèles
L’un à l’autre : le monde, bien qu’il semble
S’étendre devant nous comme un pays de rêve
Aussi varié que beau et neuf .... » .

Rencontres de poètes Anglais Matthew Arnold .
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L'été, n'est-ce pas la plus belle saison ? Qui nous permet de nous retrouver en famille et de vivre pleinement ?
C'est cette saison qu'à choisi Elizabeth Jane Howard pour nous conter la saga des Cazalet. L'histoire d'une famille anglaise qui se retrouve tous les étés dans le Sussex chez leurs parents.
Mais, tous les étés ne sont pas insouciants, surtout la fin de l'été. Il y a eu celui, de 1914 où trois des fils Cazalet sont partis combattre lors de la première guerre mondiale. Ils n'en sont pas revenus indemnes moralement et physiquement, l'un d'entre eux, y a perdu sa main.
À peine vingt ans ont passés, que l'ombre de la guerre recommence à planer au-dessus de leurs vies, en cet été 1937.
Le roman se déroule lors de ces deux étés, 1937 et 1938. Les hommes sont de plus en plus convaincus que cette seconde guerre va éclater.
Mais la vie est encore là, Elizabeth Jane Howard nous campe merveilleusement bien ces hommes et ces femmes de cette étonnante famille qu'ils constituent. Avec des mots pudiques mais réels, elle nous parle de la vie de ces femmes dont la seule mission est de se marier et d'avoir des enfants. L'homme décide encore de leur vie au quotidien même s'il y a certaines émancipations comme Rachel, la fille du clan qui ne s'est pas mariée et flirte sous couvert avec une artiste à demi-juive. Ce qui permet d'ailleurs à Elizabeth Jane Howard de donner la teinte de l'antisémitisme qui existe alors en Angleterre.
L'écriture du roman est légère, remplie de moments insouciants comme les pique-niques et les baignades. Néanmoins, elle nous décrit très bien cette ambiance en demie- teinte de cette nouvelle apocalypse qu'engendra la seconde guerre mondiale.

Je lirai avec plaisir le deuxième tome qui sortira en octobre en poche.
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Etés anglais est le premier tome d'une saga en cinq volumes, dont l'éditeur a prévu d'échelonner la publication sur plusieurs mois. Un lancement ambitieux, qui fait immanquablement penser à celui de L'Amie prodigieuse d'Elena Ferrante, il y a quatre ans.

La saga des Cazalet n'est cependant pas une oeuvre nouvelle. C'est la traduction française de Cazalet chronicles, publiée dans les années quatre-vingt-dix en Grande-Bretagne. Son auteure, la romancière Elisabeth Jane Howard (1923-2014) s'était inspirée de sa propre expérience pour décrire la vie quotidienne d'une famille britannique aisée, dans le contexte historique des années trente et quarante. La série avait été adaptée pour la BBC en 2001.

Les Etés anglais du livre sont ceux de 1937 et 1938. D'une année à l'autre, la tension monte en Europe. En Angleterre, où les adultes n'ont pas oublié les horreurs d'une guerre terminée à peine vingt ans plus tôt, se propage la menace d'un nouveau conflit, allant jusqu'à la psychose d'une invasion allemande. La population se prépare. A la fin de l'été 1938 (et donc du livre), le Premier Ministre Chamberlain revient de Munich avec un accord de paix. La plupart y croient…

Dans ce contexte historique angoissant, le livre brosse le quotidien de trois générations de membres d'une famille de grands bourgeois, dans les beaux quartiers de Londres, puis dans le Sussex, non loin de la mer, où le chef de famille, William Cazalet, sans forcément consulter Kitty, son épouse, ne cesse d'acquérir des biens et d'engager des travaux, afin d'accueillir le plus grand nombre de proches, au cas où Londres serait bombardée ou gazée. A l'approche de ses quatre-vingts ans, malgré une petite baisse de ses facultés, il est toujours le président d'une entreprise de négoce de bois précieux, mais ce sont deux de leurs fils, Hugh et Edward qui sont aux manettes. Un troisième fils, Rupert, est artiste-peintre.

Avec un sens aigu du management, Kitty Cazalet dirige de main de maître une maisonnée qui atteint une cinquantaine de personnes, dont une vingtaine de domestiques et une quinzaine d'enfants de tous âges. Elle peut compter sur leur fille Rachel, restée célibataire, et sur deux brus, Sybil et Willy, dont elle respecte l'indépendance de mères de famille ; c'est un peu plus compliqué avec la troisième, Zoë.

La place des femmes est strictement conforme à l'esprit de traditions victoriennes encore vivaces. Les épouses sont au foyer, où elles encadrent le personnel de maison, effectuent quelques tâches de tricot, passementerie ou reprisage, font du shopping et participent éventuellement à des activités caritatives. Les domestiques acceptent sans rechigner de n'avoir aucun projet familial. Il est enfin bien établi que les femmes qui se respectent ne prennent aucun plaisir dans des rapports sexuels conjugaux qu'elles subissent avec patience, en dissimulant leur dégoût pour ces choses-là. Mais il peut arriver que…

Les deux cents premières pages sont un peu ennuyeuses. On est vraiment dans le détail de la vie quotidienne, avec beaucoup de précisions sur la préparation culinaire des repas ou sur les vêtements et sous-vêtements portés par chacun. Puis le récit s'organise comme dans les séries TV. On passe successivement en revue le quotidien de chaque personnage et on finit par s'attacher à certains.

Dans les premières pages, j'ai cru déceler une sorte de consonance anglaise dans le texte français. Je me suis demandé si la traductrice avait voulu en rajouter dans la « couleur locale » et cela m'a contrarié, car la fluidité de ma lecture en pâtissait. Par la suite, j'ai trouvé la traduction plus légère et élégante. L'auteure avait adapté son écriture à chaque personnage, ce qui est assez plaisant, surtout lorsqu'il s'agit d'enfants et de jeunes adolescents, qui expriment des fantasmes de leur âge.

D'après ce que j'entends, la saga devrait plaire à celles et ceux qui ont aimé la série Downton Abbey, que je n'ai personnellement jamais regardée. Pour ma part, j'ai lu Etés anglais avec plaisir, mais compte tenu de la longueur un peu lénifiante du livre, je ne sens pas prêt à m'atteler aux quatre volumes qui vont arriver. Tant pis pour la suite des aventures de la famille Cazalet.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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En ce mois de juillet 1937, Home Place est en pleine effervescence. Dans leur demeure du Sussex, la Duche, le Brig et leur fille célibataire Rachel s'apprêtent à accueillir les fils de la famille. Hugh, Edward et Rupert Cazalet, leurs épouses et leurs enfants quittent le tumulte de Londres le temps d'un été à la campagne. Il faut préparer les chambres, prévoir les repas, anticiper l'arrivée d'invités imprévus, organiser la domesticité.
Sitôt arrivés, les Londoniens reprennent leurs marques. Entre escapades sur la côte, parties de tennis, sauts à Londres pour faire tourner l'affaire de bois précieux qui a fait leur fortune, ces grands bourgeois prennent du bon temps, se reposent, se chamaillent, essaient d'oublier leurs soucis. Mais si la Grande Guerre n'est plus qu'un souvenir qu'on s'efforce d'ignorer, une nouvelle menace se profile. En Allemagne, Hitler inquiète. Même parmi les enfants, innocents et insouciants, certains se tourmentent. Les jeux, les amitiés, les rivalités ne font pas oublier que les orages de la guerre grondent au loin…

Gros coup de coeur pour ce premier volet de la saga des Cazalet. On y trouve une ribambelle de personnages, mais chacun tient son rôle et apporte sa touche à cette famille de bourgeois anglais. Les domestiques, les enfants, les fils, les épouses, le patriarche et son épouse, personne n'est laissé sur la touche et on apprend petit à petit à les connaître, à les aimer (ou pas) selon leurs personnalités, leurs fêlures, leurs petits secrets, leurs interrogations.
Ce premier tome couvre les étés 1937 et 1938, juste avant la seconde guerre mondiale. On y sent que le soulagement apporté par l'armistice de 1918 commence à se dissiper. Entre déni, anxiété et prévoyance, les Cazalet craignent le pire mais font confiance aux politiques pour pérenniser la paix en Europe. Et pourtant…
Totalement addictif, ce premier volet n'est heureusement que le début d'une vaste fresque à la fois familiale et historique. Vite, la suite !
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Depuis sa sortie, le livre m'attendait dans ma bibliothèque, passé par ma fille aînée qui l'avait boudé...moi aussi.
Il y a quinze jours, une de mes connaissances en attente entre deux matchs de foot de son petit-fils tenait bien serré contre elle, le tome 4 de la saga. Suite à ses nombreux éloges, j''ai tiré le tome 1 de ma bibliothèque et je l'ai commencé.
Très encouragée par l'arbre généalogique que l'auteure nous dresse au début et aussi par la liste des domestiques attachés aux quatre maisons, je me plonge dans ce récit anglais des années 1937 et 1938.
J'ai donc fait la connaissance des 3 générations : les parents vivant dans le Sussex : les quatre enfants habitant à Londres et passant leurs vacances dans le Sussex.
-Hugh Cazalet et Edward vivent une vie mondaine à Londres avec leurs familles. Ils sont nés en 1896 et 1897 et ont dû tous deux combattre pendant la première guerre mondiale.
Hugh reste le plus abîmé des deux avec des migraines atroces.
- Rachel, leur soeur, née en 1899 , n'est pas mariée . C'est un personnage vraiment sympathique.
Des mondanités, une vie légère, des difficultés, des secrets légers puis plus intenses, la guerre avec son passé et son ombre, une vie de famille avec une façade comme bien d'autres, des inégalités sociales...
- Rupert est né en 1903, n'a pas dû combattre à la guerre car trop jeune. Il est peintre, a dû subir le décès de sa femme et a maintenant marié une jeune femme capricieuse.
En parallèle, on suit l'histoire croustillante de tous leurs enfants, frères et soeurs, cousins et cousines qui ne se gênent pas pour afficher des caractères affirmés et des répliques qui vont avec.
Le tout imprégné du calme anglais et de leur humour très fin.
J'ai noté une sacrée différence entre la vie des femmes de la deuxième génération et leurs filles très affirmées. Ce n'est pas plus mal.
Je n'irai pas jusqu'à comparer l'auteure à , Elizabeth Jane Howard à Jane Austen ou à Anthony Trollope mais on s'en approche au point de vue de la description des moeurs dans une société choisie avant la deuxième guerre mondiale qui pointe hélas son nez.
Lire les autres tomes risquerait de m'enfermer dans un monde de lecture pour un temps trop long mais pourquoi pas dans quelques temps?
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J'ai passé quelques jours délicieux en compagnie d'une famille nombreuse, accueillante, pleine de peps, de sens du drame, de flegme, d'altruisme, de ténacité et de tous les petits défauts qui font la vie.

Il faut dire que ce sont les vacances qui sont racontées dans ce 1er tome : des étés caniculaires au coeur du Sussex, à quinze kilomètres de la mer, à une centaine de kilomètres de Londres. Les champs, les bois, les cottages, mmm, on s'y croirait ! Apéritifs sur la terrasse, nombreux repas de famille, pique-nique au bord de la mer…

Mais ne nous y trompons pas ! Les nombreux personnages (en fait, les 4 enfants de Mr et Mme Cazalet, plus leur progéniture âgée de 6 à 15 ans, sans oublier le nourrisson né pendant l'été 1937, ainsi que les domestiques et les multiples invités car Mr et Mme Cazalet sont riches et généreux) ont chacun un jardin secret, et la vie n'est pas tendre envers certains ! Homosexualité, inceste, tromperies, sentiment d'impuissance devant la gent masculine ou face à la maternité de la part des femmes, cicatrices de la guerre 14-18 qui ne s'oublient pas, sentiment d'être mal aimé ou d'aimer mal…et j'en passe, tout est passé au crible. Chaque personnage est décortiqué, et nous faisons ainsi partie de cette grande famille.

Après un été 1937 assez indolent, l'été 1938 sera plus tendu, à tous points de vue, à commencer par le spectre d'une guerre prochaine…Chacun s'y prépare à sa manière.

J'ai hâte de lire le tome 2 qui vient de paraitre. On ne quitte pas ainsi ces Anglais si attachants !
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