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Critique de clottedcreamlover


J'ai longtemps hésité à lire ce roman car j'ai globalement adoré les quatre premiers tomes de la saga des Cazalet et j'avais lu des avis très mitigés sur ce dernier volume. Finalement, j'ai profité d'un emprunt en bibliothèque pour le lire et j'ai bien fait car j'ai aimé, même si clairement c'est le moins bon des cinq.

Côté points positifs, on a grand plaisir à retrouver les Cazalet, découvrir ce que ce sont devenus les uns et les autres depuis la fin du tome précédent (on se situe en effet ici 10 ans plus tard) et faire la connaissance de la nouvelle génération. Comme pour les précédents opus, on a cette impression de faire partie de cette famille et c'est très agréable. le contexte historique est également un gros atout : on est ici dans le milieu des années 1950 - début années 1960 et c'est une période de gros changements pour l'Angleterre, et surtout pour les classes aisées comme les Cazalet (comme cela est dit à un moment, là où la Duche et le Brigg pouvaient compter sur une armée de domestiques, les épouses des fils Cazalet doivent désormais faire elles-mêmes les courses, le ménage et la cuisine, et certaines se révèlent bien plus douées que d'autres...). le titre (La Fin d'une ère) prend vraiment tout son sens de ce point de vue-là car, même si ce cinquième tome a des réminiscences du premier sur certains points, on est vraiment dans une époque et un contexte différent, une autre société anglaise.
J'en viens maintenant à ce qui fâche dans ce roman : le traitement des personnages. Elizabeth Jane Howard avait créé précédemment de fascinants héros pour sa saga, des personnages qu'on adorait aimer ou détester (voire les deux !) mais surtout qui connaissaient une belle évolution au fil de la saga. Ici , tout cela est balayée : Polly et Clary deviennent d'insipides femmes au foyer, la pauvre Rachel ne connaît pas une minute de bonheur (ou alors tellement brièvement qu'on en est encore plus frustré) et la palme revient à Neville qui a un comportement des plus horrifiants !!!
On a quasiment le sentiment très curieux que l'autrice en est venue à détester ses personnages et à avoir eu envie de se venger ici...

C'est vraiment dommage car tout n'est pas à jeter dans ce roman et l'autrice aurait pu faire quelque chose de bien meilleur, surtout au vu du contexte historique. Il n'empêche qu'on referme cette Fin d'une ère avec une pointe de déception, mais aussi de tristesse à l'idée que les Cazalet c'est vraiment fini !
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