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Critique de Meygisan


Voici enfin un récit qui va plaire aux fans de Robert E Howard. En effet, il s'agit là des parties 3 à 6 du récit "La ballade de Bêlit et Conan" et elles mettent en scène 3 personnages importants de l'auteur. La rencontre du trio est plutôt une belle surprise et elle vaut son pesant d'or.
Il me faudra tout d'abord souligner la qualité graphique des 3 premières pages introduisant le récit et résumant les épisodes précédents. Certains reconnaîtront dans le travail de Robert Brown des ressemblances avec le style très américain de Rob Liefeld ( qui débuta chez Marvel puis qui fonda sa propre boîte si je me rappelle bien!). On pourra regretter l'aspect très musculeux et très anguleux, mais qui donne une force et une prestance aux personnages masculins ( certains ne reconnaîtront le Cimmérien qu'à son accoutrement). le souci du détail est mis en avant par le noir et blanc, qui donne là toute son ampleur sauvage au trait de Brown. Dommage qu'il n'ait pas poursuivi...
Sinon côté scénario, Roy Thomas lire là encore tout son talent de conteur, dans une histoire complexe, qui met réellement en scène les 3 personnages. L'un n'a pas plus de présence que l'autre, et la rencontre est maîtrisée avec justesse. Un quatrième personnage rencontré il y a peu dans un Special Conan précédent jouera également un rôle prépondérant mais pas celui auquel on pouvait s'attendre à la vue de son développement dans les numéros en question. Là aussi, je trouve que c'est dommage car ce personnage présentait un chouette potentiel et possédait l'envergure suffisante pour donner la pareille à Conan.
L'histoire est donc complexe, attendez vous à un développement, des twist et un dénouement surprenants, intéressants et qui rendent justice aux personnages de Howard.
John Buscema aux dessins, prend un réel plaisir à donner vie au personnage de Bêlit, il lui donne toute sa personnalité à travers quelques poses et postures qui définissent à elle seule le caractère bien trempé de la belle. de manière générale, je trouve que John Buscema est celui qui dessine le mieux le barbare ( dans ces albums là j'entends bien!). Il n'est égalé que par Ernie Chan, dont le style asiatique permet de faire jaillir d'autres pans de la personnalité du Cimmérien.
Le second récit remonte à loin jusque dans la jeunesse de Conan et nous raconte une aventure initiatique, qui n'a d'autre enjeu et intérêt que de nous montrer comment Conan s'est forgé une partie de sa personnalité, et l'importance qu'il attache à l'amitié. Ce n'est sans doute pas un hasard si les pontes de Semic ont choisi de mettre en parallèle ces deux récits là car il est bien question d'amitié dans "La balade de Bêlit et Conan", et ce récit court nous permet de mieux cerner la relation qui unit Conan et l'autre personnage dont je ne vous révélerai pas l'identité... même sous la torture...!
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