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Critique de Luniver


Je suis un grand fan des dystopies : de nature plutôt pessimiste, j'éprouve toujours un petit plaisir sadique à voir que les choses vont tourner à la catastrophe, ce qui me permettra de crier « Je vous l'avais bien dit ! » au monde entier. Maigre consolation certes, mais ô combien satisfaisante sur l'instant.

Hugh Howey met en scène un monde où l'humanité est confinée dans un énorme silo, l'air extérieur étant trop pollué pour qu'un humain puisse y survivre. Guerre chimique, nucléaire ? Nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est passé, juste que la société entière s'est organisée autour de ce confinement, avec comme tabou suprême l'envie de savoir ce qu'il se passe dehors.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance du roman : l'impression de confinement et d'enfermement ne m'a jamais quitté. Au silo lui-même s'ajoute des scènes où les protagonistes évoluent sous l'eau, dehors, en scaphandres, toujours sous la menace d'une soudaine asphyxie : une bouffée d'air ne m'a jamais semblé aussi précieuse.

Dans la structure du roman, on remarque bien le passage de la nouvelle à l'élaboration d'un roman complet. le premier chapitre est particulièrement réussi et a provoqué assez d'enthousiasme pour compenser les faiblesses de scénario un peu plus tard : certains personnages sont trop peu développés, les coïncidences sont parfois grossières, et j'aurais préféré que l'auteur soit un peu plus longtemps sur l'ambiguïté qu'il avait créé dans le premier chapitre. Mais dans l'ensemble, je suis passé au-dessus de ces petits défauts et je n'ai pas boudé mon plaisir.

Je ne sais pas si je me laisserai tenter par les deux autres tomes par contre, il me semble que ce roman se suffit à lui-même et que les zones d'ombre qu'il reste à la fin de la lecture font aussi partie de son charme, et je ne suis pas sûr d'apprécier l'éclairage que l'auteur va jeter dessus dans la suite.
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