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Critique de le_chartreux


Voici une bonne pioche que vous pourrez peut-être découvrir s'il vous prend l'envie d'aller fouiner dans les bacs de votre libraire favori, mais seulement si le sort vous est favorable, n'est-il pas ?
Il s'agit de la biographie librement adaptée par Hubert et Virginie Augustin de madame Marion Barbara Carstairs, alias « Joe », née à Londres avec le siècle dans une famille typiquement britannique et passablement fortunée. Marion à un caractère bien trempé et déteste autant son prénom que les convenances hypocrites de cette bourgeoisie décadente. Elle décidera donc de s'appeler Tuffy et rendra la vie si difficile aux adultes que sa mère, alcoolique, absente et excédée, l'enverra pour ses 11 ans dans un pensionnat de jeunes filles outre-Atlantique ; le paquebot qui l'emmènera seule en Amérique sera pour la jeune fille une révélation ; elle aimera la mer à la folie, les moteurs puissants, l'indépendance et les rapports de force. Cette distance inespérée avec sa folle de mère scellera les bases de son féminisme exacerbé et ses nouvelles fréquentations lui permettront de s'assurer de ses préférences sexuelles.
Elle collectionnera les victoires à bord de ses yachts, puis au volant de prodigieux hors-bords, elle collectionnera les conquêtes féminines avec la même envie d'en découdre et s'entichera au coeur des Alpes d'un adorable poupon tyrolien vêtu d'une culotte de peau qui l'accompagnera toute sa vie ; lord Tod Wadley sera son plus fidèle confident et ami. Comme elle et comme tous les membres de la jeunesse dorée britannique, il sera sportif et yachtman accompli, s'habillera avec soin, aimera les voitures de sport et les motos, adorera voyager et fera sensation en société par ce que son charme sera lumineux.
Quelle sera la feuille de route de « Joe » ? Ne jamais laisser de place à l'ennui parce que la vie est bien trop courte pour pouvoir ce payer ce luxe, se forger un royaume, acquérir s'il le faut une île aux Bahamas, toucher les étoiles, basculer et faire tomber les interdits, fussent-ils un racisme puissamment ancré dans ces terres d'esclavagistes, se battre pour ses idéaux et enfin, tirer sa révérence.
Marion « Joe » est morte à l'âge de 93 ans. Elle aura côtoyé, aimé, adulé les femmes les plus singulières et les plus influentes de son temps : Marlène Dietrich, Ruth Baldwin, Tallulah Bankhead
- "Chapeau bas, Joe…"

Le scénario est de Hubert, le dessin de Virginie Augustin, c'est tout dire...
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