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Ce roman graphique nous raconte la vie de Marion Barbara Carstairs dit « Joe » et me fait penser à une autre femme française qui s'est également illustrée dans le sport.
Il s'agit de Violette Morris, une hyper active comme Joe. Toutes deux ont fait du sport, se sont surpassées et se sont mesurées aux hommes dans leurs différentes disciplines. Elles se sont mises au service de leur nation pendant la première guerre mondiale.
Joe, née en 1900 à Londres a fait le tour du monde, a créé une compagnie de taxis féminins. Elle a eu plusieurs noms Marion, Tuffy et Joe le plus connu.
Joe Carstairs a vecu une existence explosive. Elle est impulsive, excentrique, émancipée. C'est une femme libre, amoureuse et passionnée.
Elle a marqué son époque et les auteurs nous dressent un très beau portrait de femme.
Le duo Hubert et Virginie Augustin a imaginé une biographie romancée de Marion Barbara Carstairs aussi appelée Joe la pirate, qui est une aristocrate excentrique et originale. Tout au long de sa vie, celle qui fût l'amante de Marlène Dietrich et de nombreuses autres femmes n'a cessé de faire de sa vie une grande aventure.
Pour raconter cette histoire, malheureusement la dernière signée du scénariste Hubert, les auteurs ont choisi de suivre les différents événements de la vie de cette femme d'exception, de ses premières années à sa mort.
Un roman qui nous parle de liberté, d'émancipation, de racisme et d'homosexualité.
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Le lendemain du jour où je note la sortie de Joe la pirate, je me fais offrir la bande dessinée en question par mon chéri (pas sur demande, je n'avais pas évoqué celle-ci avec lui). Joe la pirate, c'est la biographie de Marion Barbara Carstairs née en 1900 à Londres. Rejetée par sa mère, elle est envoyée dans le Connecticut (États-unis) pour ses études.
Elle s'épanouit loin de chez elle, aime s'habiller en garçon et séduire ses camarades. Rentrant à Londres sur la demande de sa mère, elle veut s'engager lors de la première guerre mondiale.
Je ne connaissais pas du tout cette navigatrice, mais en regardant sur internet, on trouve beaucoup de photos de cette femme qui avait un fort caractère et une envie de faire la fête et de séduire quand elle ne conduisait pas de bateau. J'ai aimé découvrir cette femme, elle a de la volonté et n'aime pas qu'on aille à son encontre. Trop têtue parfois, comme quand elle s'entiche d'une île des Bahamas où elle dirige les indigènes pour la rendre habitable pour elle et ses amis. Elle n'a pas mauvais fond cependant, elle est d'un naturel assez joyeux. Je regrette juste les amantes, maîtresses qui vont et viennent, j'ai eu du mal à toutes les reconnaître, même s'il y a une présentation sommaire des personnes. Une biographie qui semble assez proche de la réalité et très bien rendue par Hubert et Virginie Augustin sauf quelques dessins un peu ambiguës. (Je me note « Monsieur désire », autre oeuvre de ce duo)
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Encore une fois, je pleure sur le sort du scénariste Hubert qui était véritablement au sommet de son art quand il nous a quitté. Il rendait les histoires très intéressantes pour les lecteurs en partant sur des sujets parfois tabous et difficiles. Ce fut l'un de ses derniers scénarios avant son décès.

L'auteur nous conte l'histoire singulière de Marion « Joe » Carstairs morte en 1993 à l'âge de 93 ans après une vie bien remplie. Il ne s'agit pas d'une adaptation au sens stricte mais d'une interprétation personnelle des faits à partir de la réalité. Moi, je n'ai rien contre d'autant que je ne connaissais absolument pas cette forte personnalité exubérante qui a marqué le XXème siècle avant de tomber injustement dans l'oubli et d'être réhabilitée par une journaliste et écrivain en 1997.

Un mot sur le dessin en noir et blanc façon rétro de Virginie Augustin pour dire qu'il est très agréable et qu'il sert fort bien ce récit biographique. Certes, le trait est épuré mais il demeure assez précis et efficace dans les décors et les différents personnages que l'on va croiser tout au long de cette existence. Bref, ma lecture a été plutôt fluide ce qui est fort appréciable compte tenu du nombre de pages à savoir 216.

J'ai bien aimé ce portrait d'une femme qui voulait jouer à être un homme pour vivre ses passions plus intensément. Il est clair que ses exploits de toutes sortes ont démontré qu'elle était fort capable et sans doute plus qu'un homme. Pour autant, force est de constater une certaine forme de vie dissolue dans un milieu riche, frivole, léger et mondain. Qu'importe car son énergie fut réellement salvatrice ! Elle fut même aimée par la célèbre actrice Marlène Dietrich.

Je retiendrais qu'elle fut une femme hors norme avec une fougue et une volonté absolument extraordinaire qui force l'admiration. Elle a participé à des courses maritimes. Elle s'est engagée durant la première guerre mondiale pour soigner les blessés. Elle a monté une compagnie de taxi féminin. Elle a acheté une île au Bahamas où elle a construit toute une société qu'elle administrait non sans mal avec les locaux. Elle a dû se séparer de son île non sans regret après un vent de changement qui ne traduisait pas une reconnaissance pour le travail accompli. Elle a eu une vie tout à fait extraordinaire et bien remplie.

Bref, il n'y a pas que Joe le taxi mais également Joe la pirate. On nous l'oubliera plus de sitôt !
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Je ne connaissais pas du tout Hubert, et je suis ravie de le découvrir avec ce biopic.
Marion Barbara "Joe" est une femme impressionnante. Née au tout début du 20eme siècle, elle déclare rapidement "Je n'ai jamais été une petite fille. J'étais queer déjà dans la matrice". Et c'est donc Joe que nous suivrons tout au long de sa vie, dans ses excès, dans l'absence d'ennui, dans ses multiples aventures amoureuses, dans la création de son "royaume" sur une île des Caraïbes, dans son caractère flamboyant, dictatorial.
Et le roman graphique suit cela : aucun ennui, du dynamisme dans ce noir et blanc, ce trait fin et franc.
Par contre je n'ai pas compris les 3 pages en couleurs au chapitre 11. En tout cas elles m'ont fait dire que le noir et blanc donne plus de force au récit, et rend mieux le caractère exceptionnel de sa protagoniste.
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Voici une bonne pioche que vous pourrez peut-être découvrir s'il vous prend l'envie d'aller fouiner dans les bacs de votre libraire favori, mais seulement si le sort vous est favorable, n'est-il pas ?
Il s'agit de la biographie librement adaptée par Hubert et Virginie Augustin de madame Marion Barbara Carstairs, alias « Joe », née à Londres avec le siècle dans une famille typiquement britannique et passablement fortunée. Marion à un caractère bien trempé et déteste autant son prénom que les convenances hypocrites de cette bourgeoisie décadente. Elle décidera donc de s'appeler Tuffy et rendra la vie si difficile aux adultes que sa mère, alcoolique, absente et excédée, l'enverra pour ses 11 ans dans un pensionnat de jeunes filles outre-Atlantique ; le paquebot qui l'emmènera seule en Amérique sera pour la jeune fille une révélation ; elle aimera la mer à la folie, les moteurs puissants, l'indépendance et les rapports de force. Cette distance inespérée avec sa folle de mère scellera les bases de son féminisme exacerbé et ses nouvelles fréquentations lui permettront de s'assurer de ses préférences sexuelles.
Elle collectionnera les victoires à bord de ses yachts, puis au volant de prodigieux hors-bords, elle collectionnera les conquêtes féminines avec la même envie d'en découdre et s'entichera au coeur des Alpes d'un adorable poupon tyrolien vêtu d'une culotte de peau qui l'accompagnera toute sa vie ; lord Tod Wadley sera son plus fidèle confident et ami. Comme elle et comme tous les membres de la jeunesse dorée britannique, il sera sportif et yachtman accompli, s'habillera avec soin, aimera les voitures de sport et les motos, adorera voyager et fera sensation en société par ce que son charme sera lumineux.
Quelle sera la feuille de route de « Joe » ? Ne jamais laisser de place à l'ennui parce que la vie est bien trop courte pour pouvoir ce payer ce luxe, se forger un royaume, acquérir s'il le faut une île aux Bahamas, toucher les étoiles, basculer et faire tomber les interdits, fussent-ils un racisme puissamment ancré dans ces terres d'esclavagistes, se battre pour ses idéaux et enfin, tirer sa révérence.
Marion « Joe » est morte à l'âge de 93 ans. Elle aura côtoyé, aimé, adulé les femmes les plus singulières et les plus influentes de son temps : Marlène Dietrich, Ruth Baldwin, Tallulah Bankhead
- "Chapeau bas, Joe…"

Le scénario est de Hubert, le dessin de Virginie Augustin, c'est tout dire...
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Dès son plus jeune âge Marion Barbara Carstairs n'est pas une petite fille ordinaire. Elle se passionne vite pour des activité à l'époque réservé aux hommes : la mécanique, la vitesse, les courses de bateau... Elle va finit par trouver sa voie, en jouant les hommes et en se faisant appeler Joe. Petite-fille d'un riche baron du pétrole américain, sa fortune lui permet de succomber à tous ses plaisirs et ses folies.

Voici donc la biographie d'une personne très atypique qui va assumer sa virilité malgré son sexe féminin et qui affiche à outrance son homosexualité, et tout ceci dans une époque qui n'est pas encore ouverte d'esprit.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver le personnage sympathique. Elle passe son temps à s'amuser et enchaine les conquêtes amoureuses sans s'attacher nulle part. Son héritage lui permet d'acheter le moindre de ses caprices sans soucis des réalités. Et pourtant on aperçoit entre les lignes son coeur généreux et ses capacités à diriger une communauté même s'il n'est pas dénué d'un sentiment de supériorité et de rigueur toute britannique.
Malheureusement la bande dessinée appuie plus sur son style de vie que sur ce qu'elle a réalisé qui reste au second plan et toujours un peu présenté comme des lubies excentriques. Alors qu'elle s'est engagée pendant la première guerre mondiale, elle relevait des défis sportifs qu'aucune femme à l'époque n'aurait penser concourir, elle a fait de son ile un lieu autonome et riche...
J'ai trouvé certains passages franchement longs et cela manque d'une trame narrative un peu plus pêchue.

Le dessin de Virginie Augustin est une ligne claire expressive dans un noir et blanc des plus basique. C'est assez épuré mais plutôt joli. Il y a dans l'ouvrage deux pages colorisés au crayons de couleur, c'est très beau. J'aurai aimé que l'ouvrage soit traité de cette façon.
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Un vrai coup de coeur pour cette bande dessinée "Joe la pirate" qui nous fait découvrir la vie de Marion Barbara Carstairs une excentrique du XXe siècle, lesbienne et championne du monde de course de hors-bord. J'ai aimé découvrir cette femme au destin hors du commun et qui a toujours vécu sa vie comme elle en avait envie et qui se moquait dû quand dira tant.
j'ai particulièrement apprécié cette biographie. J'ai adoré le graphisme. Une excellente BD
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Marion Barbara Carstaiirs, alias Tuffy, puis Joe fut une femme libre, libérée et avide d'aventures. Personnage réel qui a inspiré Hubert dans ce roman graphique, elle a en effet eu 1000 vies, en Angleterre mais aussi sur une petite île des Bahamas qu'elle a acheté pour en faire son paradis.
Mal aimée par sa mère, mais riche héritière, elle a su se construire très tôt une personnalité forte et entreprendre tout. Les pages retraçant son enfance et son adolescence sont touchantes, mais peu à peu, j'ai eu du mal à m'attacher pleinement. Bien qu'elle soit avant gardiste sur de nombreux points, elle reste aussi très ambivalente, voire décevante sur d'autres: elle reproche aux autres leur sexualité débridée, alors même que la sienne l'est autant, si ce n'est plus. Elle ne s'intéresse pas aux bahameéns, ni à leur culture ou mode de vie, mais devient leur chef, car elle en a envie et les oblige à agir comme elle le décide.
Elle assouvit ses désirs, sans prise de recul, et réalise ses passions, qu'elles soient louables ou non. Je l'ai donc trouvé très egocentrée, ne la rendant pas si sympathique, défaut qui lui permit neanmoins cette vie incroyable. J'oublie aussi peut-être qu'elle est née en 1900 et que sa mentalité était évidemment emprunte de cette époque.
Un livre sympathique, mais non exceptionnel pour moi.
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Pour un de ses derniers scénarios, Hubert (Peau d'homme, Les ogres-dieux, Beauté) s'est attelé à une véritable biographie (sa première !), celle de Marion Barbara Carstairs.
Très tôt, dès son enfance, celle-ci s'aperçoit qu'elle est différente et fait preuve d'un fort caractère. Envoyée dans un pensionnat, elle y trouvera une certaine liberté et pourra y affirmer sa personnalité. Engagée volontaire comme ambulancière durant la Première guerre mondiale, elle y découvrira son homosexualité, puis après devient chauffeuse de taxis, navigatrice, conductrice de bolide des mers, avant d'acheter une île dans les Seychelles où elle régente son petit monde.
De nombreuses maîtresses (dont une certaine Marlene Dietrich), une vie tumultueuse, des scandales à répétition, des ennemis face à sa liberté revendiquée à une période « où ça ne le faisait pas », la fortune héritée de son grand-père, actionnaire de la Standard Oil (la plus grosse société américaine de l'époque au point où elle fut démantelée), ainsi que son caractère bien trempé l'aideront à traverser les nombreux épisodes de sa vie.
Mais Hubert et Virginie Augustin n'en ont pas fait pour autant une hagiographie : s'ils nous la montrent souvent joyeuse, généreuse, frondeuse, balayant d'un revers de main les carcans de son époque, elle peut être également égoïste et exaspérante. Et de se demander si sa poupée (le major Wadley) n'est pas finalement son seul grand amour.
Le dessin noir et blanc de Virginie Augustin (Alim le tanneur, Monsieur désire, 40 éléphants), tout en rondeurs, parfois épuré, parfois proche du croquis, souligne le tumulte et la sensualité d'une vie bien remplie. Et est sans doute le travail le plus abouti de la dessinatrice.
Au final, une bande dessinée particulièrement agréable à lire et à relire.
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Comparé aux autres histoires D Hubert, celle-ci ne m'a pas attiré.
Sans doute le côté égocentré, la vie riche de luxure et de consommation qui, que ça soit un homme ou une femme qui a cette vie-là ne m'intéresse pas.

Si on met ça de côté, Marion Barbara Carstairs, surnommée Tuffy, puis Joe a vécu de 1900 à 1993, est une femme bisexuelle totalement assumée pour l'époque qui a vécu sa vie comme elle l'entendait. Tandis que certaines de ses amantes appréciaient sa compagnie en privé mais n'assumaient pas ou cela était plus risqué pour elle d'avouer leur bisexualité en public.

Joe est une femme très énergique, elle a été ambulancière en 1917 en France. Après la guerre, de retour à Londres, elle a ouvre son propre service de taxi conduit que par des femmes. Elle hérite d'une fortune par sa mère et grand-mère grace a des actes de propriété dans le pétrole. Avec cette argent elle s'achète son premier bateau puis elle devient navigatrice dans des compétitions.

Par la suite elle s'achète L'île de Whale Cay, dans les Bahamas, où elle y fera construire sa demeure pour inviter et recevoir ses amis, et conquêtes. La population autochtone est au début délaissée et ne peut s'offrir son rythme de vie, elle développera l'activité de l'île en faisant construire une école, une chapelle et l'économie de l'île pour être auto- suffisante.
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