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Critique de Alfaric


Pas facile de réaliser un pot-pourri de la prolifique production des artistes affiliés aux studios Blizzard Entertainment... Au final les éditions Huginn & Muninn réalise un livre onéreux mais copieux : 60 euros certes, mais 375 pages en grand format qui regroupe 800 illustrations de 50 artistes ayant travaillé sur les franchises "Warcraft" (un peu moins de 200 pages), "Diablo" (un peu moins de 90 pages) et "Starcraft" (70 pages) : on fait la part belle aux réalisations fantasy, sfistes et horrifiques de Samwise Didier, Mark Gibbons, Peter Lee, Victor Lee, Christ Metzen, Glenn Rane, Wei Wang... Nick Carpenter, Samwise Didier et Chris Metzen assure les commentaires qui permettent d'entrer de manière intéressante dans les processus de création graphique et vidéoludique sans trop entrer dans les détails techniques...
Pour avoir manqué des épisodes clés, je ne peux pas me targuer d'être un expert de ces franchises auxquelles j'ai pourtant consacré beaucoup de temps en tant que gamer... Mais j'ai trouvé qu'il y avait un équilibre intéressant dans les choix opérés, et c'était une belle idée que de faire une place particulière à Chris Metzen qui est là depuis le début de l'aventure, et qui est un peu l'équivalent de Gary Chalk pour Games Workshop avant que celui-ci ne se fasse virer comme un malpropre...
Sinon autant les bonus sur les jeux abandonnés était pertinents, autant les bouns woot ! c'était des pages gâchées avec des illustrateurs de 3e zone ayant travaillé sur des cartes de voeux pour les fêtes de fin d'années...

Il s'agit d'un ouvrage sans doute indispensable pour les amoureux ou les nostalgiques des jeux vidéos du célèbre studio, en attendant une version 2.0 intégrant les artworks consacrés aux nouvelles franchises "Hearthstone" et "Overwatch", mais deux bémols cependant :
- les autopromotions, les auto-congratulations et les panégyriques sont de circonstances dans de genre d'ouvrages, mais les laïus sur les créations uniques et originales jamais vues auparavant qui ont révolutionné le genre c'est de la masturbation publique... C'est un secret de polichinelle que Blizzard Entertainment n'a fait qu'américaniser, c'est-à-dire édulcorer et cartooniser les grands succès de Games Workshop (et la seule raison pour laquelle la bataillons d'avocats affiliés au Veau d'Or de la firme anglaise n'ont pas déclaré la guerre juridique, c'est parce que la firme anglaise est elle-même une grande spécialiste des repompages et des recyclages divers et variés... Et je maudis cette dernière d'avoir jeté "Warhammer" à la poubelle pour draguer le public yankee en réalisant un sous "Warcraft" qui lui-même était un sous "Warhammer" !!!). Par exemple, se gargariser d'avoir innové avec un jeu fantasy avec des humains, des nains, des elfes et des orcs il faut être gonflé ! de la même manière oser déclarer qu'avant "Diablo" il n'y avait jamais eu de jeux gothico-horrifiques dans le monde du ludisme c'est carrément du révisionnisme !!! D'ailleurs l'inventaire des jeux abandonnés est dans cette esprit assez loquent : un jeu post-apo à la grande époque du post-apo, un jeu nippo-fantastique à la grande époque des jeux vidéos nippo-fantastique, et un mélange "Battletech" / "World of Darkness" à l'époque où ces derniers étaient les jdr les plus pratiqués aux USA après "Donjons & Dragons" déjà phagocyté (et où est passé le jeu point & click consacré à l'histoire de Thrall, annulé par Sierra ?)... Niveau créativité et innovation, j'ai déjà vu mieux hein !
- j'ai une dent contre tous les éditeurs qui font imprimer leurs productions en Chine pour augmenter leur marge bénéficiaire sans aucunement faire baisser leurs prix pour en faire bénéficier leurs clients... Sans même parler de bilan carbone, si les compagnies maritimes payaient le carburant au même prix que les CONtribuables vaches à lait des gouvernements cela ferait longtemps qu'on aurait relocalisé des branches entières de l'économie et qu'il n'y aurait plus de chômage en Occident ! Mais bon, vous connaissez la maxime de ce gros connard de Don Salluste : pour qu'il y ait un peu des riches très riches, il faut beaucoup de pauvres très pauvres...


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2018
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