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Critique de Romain28


Avant dernier roman de Hugo , l'Homme qui rit , encore d'avantage que les Travailleurs de la Mer s'attache à composer son récit de digressions descriptives , ici une généalogie et une description de l'aristocratie britannique et de son cadre géopolitique , mais au-delà du tourbillon d'érudition parfois artificiel ,dans lequel le lecteur harassé se trouve emporté, submergé, la place conséquente qu'occupe dans le livre ce vertigineux travail de documentation, n'a plus rien à voir avec un quelconque pas de coté , mais la succession et l'enchevêtrement fiévreux des faits et privilèges d'un milieu marqué du sceau de l'opulence, ne fait qu'exhausser d'avantage la précarité, le dénuement des personnages qui sont le centre de gravité de ce roman, qui comme en un écho évident aux Misérables , met en scène la souffrance d'enfants abandonnées recueilli par un juste aux manières bourrues. Les plus belles pages sont bien entendues celles-ci , celles ou le lyrisme hugolien parois emphatique fait passer son souffle puissant pour mieux nous saisir comme aucun autre, de la souffrance et de la détresse des pauvres gens et du sentiment de révolte et d'indignation chevillé au corps de l'homme qui plus tard militera ardemment pour l'amnistie des communards.
Pour ce qui est de la figure de Gwynplaine – l'Homme qui rit , figure au sens propre comme au sens figuré justement, difficile de ne pas voir dans ce bateleur au sourire éternel qui a pour origine une mutilation , comme l'écho sardonique et rageur d'une déchéance ,renvoyée à ceux la même qui ont tenté par ce moyen d' invisibiliser ses origines , et au delà , la grimace sarcastique et désespérée adressé à une classe par une autre
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