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Critique de Deleatur


Soyons clairs : l'histoire de la littérature se contrefout royalement de l'avis qu'un clampin dans mon genre peut émettre concernant Victor Hugo. Avant même d'ouvrir ce livre, j'avais d'ailleurs pris le parti de ne rédiger ici aucun billet à son sujet. À quoi bon en effet rajouter une glose bien inutile sur un écrivain aussi connu, célébré, analysé, etc ?
En outre, n'ayant pas ouvert Hugo depuis mes années lycée, je dois aussi avouer que je m'attendais à une lecture laborieuse, requérant effort et bonne volonté. En un mot, ce que cette lecture m'avait autrefois demandé en tant qu'élève. Je ne sais pas exactement où se situe le problème : y a-t-il un âge nécessaire pour apprécier une plume comme celle de Victor Hugo ? Les programmes et les méthodes scolaires sont-ils à revoir, ou bien est-ce tout simplement la frénésie épuisante de la société techno-consumériste qui nous détourne de ces géants par son culte de la facilité ? Un peu des deux premiers, sans doute, et beaucoup du troisième assurément, mais bref.

Ce roman m'a tout simplement époustouflé. Je l'ai dévoré plus vite que n'importe lequel de ces page-turner fades et bien calibrés dont on gave méthodiquement le lecteur pour le distraire des questions importantes. Une histoire d'une simplicité biblique, autour de laquelle un monde entier gravite, avec des personnages dont les parcours s'entremêlent entre ombre et lumière, le portrait vivant de toute une petite société, le tableau fouillé jusqu'à l'obsession de la puissance des éléments, et des pages que le lecteur ne pourra plus jamais oublier.
Oui, c'est énorme, c'est grandiose, c'est excessif, invraisemblable et parfois halluciné. Oui, la Nature est personnifiée et la Fatalité guide le récit. Et oui, en effet, c'est tout le contraire du dépouillement et du minimalisme. Mais quelle claque !!
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