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Critique de Polo98


Royalistes contre républicains, ceux qui vendent les fusils, ceux qui se retrouvent devant. Pour les uns de l'antipathie, pour les autres un gros penchant. Comme Michel Fugain, Victor Hugo a choisi son camp. Mais là où l'auteur se distingue, c'est dans la profondeur de ses personnages, dont il nuance les motivations, lui permettant d'aborder le thème de la morale dans ce contexte marqué par la violence des convictions. D'abord avec Lantenac, représentant l'ancienne France, bourru, attaché à la monarchie comme l'auteur de cette critique à son ex. Puis Gauvain, commandant en chef d'une troupe républicaine, héro de guerre, humaniste, dont l'unique défaut est la clémence. Enfin Cimourdain, précepteur de ce dernier. La combinaison de ces trois esprits permet à Hugo d'écrire des pages magnifiques, teintées de philosophie, dans un ultime roman où l'aspect historique suffisait à faire du texte une oeuvre majeure. Seul défaut apparent : le traitement des enfants. La petite Georgette, vingt mois, est presque bilingue et doté de capacités physiques supérieures à celles d'un collégien actuel. Je m'attendais presque à la voir se rouler une clope, accoudée à la fenêtre de la pièce où elle demeure enfermée, méditant sur l'avenir de cette France menacée de l'intérieur et de l'extérieur.
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