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Citations sur Quatrevingt-Treize (267)

Après avoir construit le crime, il avait reculé devant. Il s'était fait horreur à lui-même. Le cri de la mère avait réveillé en lui ce fond de vieille piété humaine, sorte de dépôt de la vie universelle, qui est dans toutes les âmes, même les plus fatales. À ce cri, il était revenu sur ses pas. De la nuit où il s'enfonçait, il avait rétrogradé vers le jour. Après avoir fait le crime, il l'avait défait. Tout son mérite était ceci: n'avoir pas été un monstre jusqu'au bout.
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«Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée.»
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Vous voulez les misérables secourus , moi je veux la misère supprimée .
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Les femmes sont faibles, mais les mères sont fortes.
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Le marquis considérait cet homme.
_ De quel côté êtes-vous donc ? demanda le marquis ; êtes-vous républicain ? êtes-vous royaliste ?
_ Je suis pauvre
_ Ni royaliste, ni républicain ?
_ Je ne crois pas.
_ Etes-vous pour ou contre le roi ?
_ Je n'ai pas le temps de ça.
_ Qu'est-ce que vous pensez ce qui se passe ?
_ Je n'ai pas de quoi vivre.
_ Pourtant vous venez à mon secours.
_ J'ai vu que vous étiez hors-la-loi. Qu'est-ce que cela la loi ? On peut donc être dehors. Je ne comprends pas. Quant à moi, suis-je hors la loi ? Je n'en sais rien. Mourir de faim, est-ce être dans la loi ?
_ Depuis quand mourez-vous de faim ?
_ Depuis toute ma vie.
_ Et vous me sauvez ?
_ Oui.
_ Pourquoi ?
_ Parce que j'ai dit. Voilà encore un plus pauvre que moi. J'ai le droit de respirer, lui, il ne l'a pas.
_ C'est vrai !
_ Vous me sauvez.
_ Sans doute. Nous voilà frères, monseigneur. Je demande du pain, vous demandez la vie. Nous sommes deux mendiants.
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Être en mer, c’est être devant l’ennemi. Un navire qui fait une traversée est une armée qui livre une bataille. La tempête se cache, mais ne s’absente pas. Toute la mer est une embuscade. Peine de mort à toute faute commise en présence de l’ennemi. Il n’y a pas de faute réparable. Le courage doit être récompensé, et la négligence doit être punie.
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«  Mes amis, retenez ceci,
il n’y a ni mauvaises herbes
ni mauvais hommes .
Il n’y a que de mauvais cultivateurs . »
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«Il y a à dire des deux côtés. ... Vous comprenez, je ne sais pas au juste, on va, on vient, il se passe des choses ; moi, je suis là sous les étoiles.
(...) Je suis un peu rebouteux, un peu médecin, je connais les herbes, je tire parti des plantes, les paysans me voient attentif devant rien, et cela me fait passer pour sorcier. Parce que je songe, on croit que je sais.» (Tellmarch le Caimand)
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Tout ce qui est grand a une horreur sacrée. Admirer les médiocres et les collines, c’est aisé ; mais ce qui est trop haut, un génie aussi bien qu’une montagne, une assemblée aussi bien qu’un chef- d’œuvre, vus de trop près, épouvantent. Toute cime semble une exagération. Gravir fatigue. On s’essouffle aux escarpements, on glisse sur les pentes, on se blesse à des aspérités qui sont des beautés ; les torrents, en écumant, dénoncent les précipices, les nuages cachent les sommets ; l’ascension terrifie autant que la chute. De là plus d’effroi que d’admiration. On éprouve ce sentiment bizarre, l’aversion du grand. On voit les abîmes, on ne voit pas les sublimités ; on voit le monstre, on ne voit pas le prodige.
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(Citation un peu longue sans doute mais quelle puissance dans ce passage...)

Danton venait de se lever ; il avait vivement reculé sa chaise.

- Ecoutez, cria-t-il. Il n'y a qu'une urgence, la République en danger. Je ne connais qu'une chose, délivrer la France de l'ennemi. Pour cela tous les moyens sont bons. Tous ! tous ! tous ! Quand j'ai affaire à tous les périls, j'ai recours à toutes les ressources, et quand je crains tout, je brave tout. Ma pensée est une lionne. Pas de demi-mesures. Pas de pruderie en révolution. Némésis n'est pas une bégueule. Soyons épouvantables et utiles. Est-ce que l'éléphant regarde où il met sa patte ? Ecrasons l'ennemi.

Robespierre répondit avec douceur :

- Je veux bien.

Et il ajouta :

- La question est de savoir où est l'ennemi.
- Il est dehors, et je l'ai chassé, dit Danton.
- Il est dedans, et je le surveille, dit Robespierre.
- Et je le chasserai encore, reprit Danton.
- On ne chasse pas l'ennemi du dedans.
- Qu'est-ce donc qu'on fait ?
- On l'extermine.
- J'y consens, dit à son tour Danton.

Et il reprit :

- Je vous dis qu'il est dehors, Robespierre.
- Danton, je vous dis qu'il est dedans.
- Robespierre, il est à la frontière.
- Danton, il est en Vendée.
- Calmez vous, dit une troisième voix, il est partout ; et vous êtes perdus.

C'était Marat qui parlait.
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