Les gens, simples ou cultivés, se contentent de professions de foi vides de sens : un conformisme aveugle (taqlîd) a remplacé l'enthousiasme spirituel ; les gens du commun disent : "Nous connaissons Dieu", et l'élite, se satisfaisant de sentir en leur cœur une nostalgie pour l'au-delà, disent : "Ce désir est la vision de l'amour ardent." Chacun se livre à des prétentions, nul ne parvient à la réalité. Les disciples, négligeant leurs pratiques religieuses, se complaisent à de vaines pensées, qu'ils appellent "contemplation".
incipit :
Au nom de Dieu, le Compatissant, le Miséricordieux.
Ô Seigneur, octroie-nous une miséricorde venant de Toi, et accorde-nous une façon d'agir juste !
Louange à Dieu, qui a révélé les mystères de Son royaume à Ses saints et a dévoilé les mystères de Sa puissance à Ses intimes, et a versé le sang des moureux avec l'épée de Sa gloire, et a fait goûter la joie de Sa communion au coeur de ceux qui sont passionnés pour Lui ; c'est Lui qui rend les coeurs morts à la vie par la lumière de la perception de Son éternité et de Sa majesté et qui les réanime avec l'esprit de la connaissance en révélant Ses noms.