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Critique de ALDAMO21


Une lectrice de Babelio m'avait conseillé ce livre.
J'ai oublié son nom, mais je la remercie. Peut-être se reconnaitra-t-elle ?

J'ai terminé hier soir de lire ce roman et je n'ai malheureusement pas complètement accroché.
Pourtant je m'étais interdit de lire une seule critique, pour ne pas être influencé et avoir une lecture toute neuve. Mais en plein milieu du roman « patatrac ! ».
A l'instant où le flutiste Raphaël a cette pensée d'envoyer sa femme faire réparer sa flûte, j'ai tout de suite su ce qui allait se passer.
Et ce pressentiment, comme d'ailleurs celui de la fin terrible du roman, ont « gâché » ma lecture de la deuxième moitié du livre.

Il est indéniable que ce récit est très bien écrit. Nancy Huston a une belle écriture fluide, même si j'ai trouvé que sa plume était moins poétique qu'avec le superbe « Lignes de faille ». L'histoire se lit bien.

Mais le récit contient cependant pour moi de grosses maladresses.
Libre choix à l'auteure d'avoir mis pour toile de fond, la guerre d'Algérie. Ce qui me gêne ce sont les prises de positions politiques de Nancy Huston à travers les événements qu'elle relate et à travers le personnage très ambigu d'András.

Quant aux personnages de l'histoire sentimentale, je les ai tous ressenti vivre dans l'extrême. Et que le changement d'attitude trop soudain de Saffie et Raphaël entre autres, m'ont paru improbable.
Comme si les trois souffraient d'un dédoublement de personnalité.

Ma deuxième réserve est donc sur les deux coups de foudre, qui me paraissent invraisemblables.
Comment un flutiste aussi raffiné que Raphaël, puisse tomber raide amoureux d'une étrangère, transparente, qui n'a aucune aspérité et ne dégage aucune émotion ?
Magie de l'amour?
Cela ne colle pas avec l'hyper sensibilité d'un artiste, un Raphaël qui de plus, ne s'aperçoit de rien.
Et même si l'amour rend aveugle, Raphaël m'a paru vraiment des plus niais et mièvres, ce qui n'a pas été « flatteur » pour l'homme que je suis.

L'autre coup de foudre, celui de Saffie pour Andreás, m'a semblé aussi invraisemblable.
Saffie passe trop soudainement d'un extrême à l'autre, celui d'une jeune femme lymphatique, désincarnée, absente et trop secrète, à celui d'une jeune femme sensuelle, sexuelle, charnelle, passionnée, et qui finit par livrer toutes ses confidences sur son passé fracassé.

Je n'ai pas pu m'attacher à aucun des personnages, qui pour moi, manquaient d'épaisseur et je le regrette.

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